Pétrole et Russie, le jeu des Grecs - Mark Mobius alerte sur la Chine - Semaine de 4 jours, la surprise vient des USA et du UK.
L'info éco + avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV sur Sud Radio (12 mars 2022)

12 mars 2023 16 h 55 min
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Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV revient dans l’Info éco + sur Sud Radio avec les thèmes suivants :

En Bref, des pétroliers grecs pour les Russes !

Europe : La fin du moteur thermique, cela n’est pas encore sûrImmobilier : l’effondrement de la construction

Investir en Chine ou y laisser son argent, Mark Mobius investisseur reconnu des marchés émergents lance une sévère alerte

Semaine de 4 jours, si la France ou l’Europe y pensent la surprise vient des Etats-Unis et du UK

 

Toutes les émissions “L’info éco +” déjà diffusées sont disponibles sur ce lien : https://www.labourseetlavie.com/category/economie-et-pedagogie/linfo-eco-presentee-par-didier-testot-sur-sud-radio

(seule la vidéo fait foi, ce texte n’est pas le texte diffusé à l’antenne)

La première peu commentée est liée à la guerre en Ukraine et au rôle de chacun des Etats en Europe, elle concerne la Russie et le pétrole.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’après les spécialistes les oligarques maritimes grecs ont déplacé leurs pétroliers pour aider la Russie. Tandis que d’autres reculaient, eux gagnaient de l’argent. Et toujours d’après des spécialistes, ils aident Vladimir Poutine à construire sa flotte fantôme en lui vendant leurs navires, aidant ainsi la Russie à éviter le plafond du G7 sur la pétrole. Je n’ai entendu de réaction à ce jour en France et à la Commission européenne !

Didier, vous nous parliez fin de moteur thermique et 2035 électrique en Europe, pas encore sûr

J’avais dit qu’il fallait un vote des Etats, et cette semaine, clairement cette hypothèse n’est plus certaine, avec l’opposition de l’Allemagne (BMWgroup, VWgroup, Opel groupe Stellantis et leurs equipementiers), celle de l’Italie (FiatgroupeStellantis et leurs equipementiers), ou de la Pologne et de la Bulgarie (sous traitants et equipementiers). Un dossier à suivre, et au lieu de regretter un potentiel report de cette décision, le sujet devrait être de réfléchir à l’ensemble (moteur propre, carburants propres, hybride,…) car à vouloir la radicalité dans ses décisions, l’Europe se suicide industriellement et donc en matière d’emploi. On le sait depuis l’ineptie du diesel à tout prix, il n’y a pas une solution mais des solutions à imaginer. Hydrogène, électrique, hybride, l’automobile doit se réinventer, les européens ont des atouts avec un savoir-faire reconnu, des technologies, mais aussi du retard sur l’électrique, ce dossier est capital pour l’avenir de notre industrie.

Et puis ce témoignage édifiant d’un investisseur chevronné dans les pays émergents

C’est de Mark Mobius dont il s’agit, un pionnier de l’investissement sur les marchés émergents, pays en plein développement et sur lesquels la croissance attirait les investisseurs. Selon lui la Chine restreint les sorties d’investissement du pays, une décision qui aurait lieu alors que la deuxième économie mondiale tente de se débarrasser de la pression des blocages de COVID-19. II l’a dit dans l’émission Fox Business Morning. “Je suis personnellement concerné parce que j’ai un compte chez HSBC à Shanghai. Je ne peux pas retirer mon argent. Le gouvernement restreint les flux d’argent hors du pays”, a déclaré Mobius Et de conclure Je serais donc très, très prudent d’investir en Chine”, a déclaré le fondateur de Mobius Capital Partners.  “C’est tout simplement incroyable. Ils mettent toutes sortes de barrières”, a-t-il déclaré. “Ils ne disent pas : ‘Non, tu ne peux pas sortir ton argent’, mais ils disent : ‘Donnez-nous tous les enregistrements de 20 ans sur la façon dont vous avez gagné cet argent’, et ainsi de suite. C’est fou. ” Selon lui Hong Kong, en revanche, “semble être un peu plus ouvert”, a-t-il déclaré. L’avertissement de Mobius est intervenu quelques jours avant que le président chinois Xi Jinping ne soit adoubé par son Parlement avec zéro votre contre. “L’Inde est un endroit que les investisseurs devraient considérer, a-t-il déclaré. 

Didier, la crise économique liée à la Covid et ses conséquences ont modifié les perceptions du travail; l’originalité c’est que les Etats-Unis ou le UK en parlent

Ce qui est intéressant des articles, des études sur ce sujet on été publiés dans des médias comme la BBC ou Bloomberg, donc de référence. Et c’est nouveau.

La pandémie bien entendu a changé la donne. Aux États-Unis et en Irlande, un essai de six mois (source BBC) auprès de 33 entreprises volontaires en 2022 a montré un impact positif sur les performances de l’entreprise, la productivité et le bien-être des employés . Les employés travaillant la semaine raccourcie ont signalé moins de stress et de fatigue, ainsi qu’un meilleur équilibre travail-vie personnelle et une meilleure satisfaction. Dans un essai britannique de 2022 sur 70 entreprises, 86% des entreprises ont déclaré que la semaine de quatre jours était un tel succès qu’elles prévoyaient de la maintenir en place après la fin du projet pilote. Ils ont cité des avantages tels qu’une productivité accrue et des économies financières importantes pour les employés sur le transport et la garde des enfants. 

Alors La semaine de 4 jours est-elle pour toute les entreprises ?

Non  si des secteurs comme la technologie, la finance ou les services peuvent y penser, les entreprises traditionnels n’ont pas tous cette capacité en terme d’organisation pour que ce nouveau mode puisse se mettre en place, il faut trouver le bon ajustement. Mais vous le savez, il y a désormais beaucoup de travail hybride au bureau et en télétravail, cela modifie aussi les perspectives. On pourra imaginer selon les spécialistes des journées sans réunion pour permettre aux employés de se concentrer sur leur productivité.

Selon Pedro Gomes, auteur de Friday is the new Saturday, et coordinateur d’un prochain essai du gouvernement portugais sur la semaine de travail de quatre jours “En pratique, ce que nous voyons, c’est que de plus en plus de petites et moyennes entreprises testent la semaine de travail de quatre jours parce qu’elles sont plus agiles, et elles ont généralement un PDG ou un fondateur qui a une très bonne idée de son impact sur l’ensemble de l’entreprise. ” Peut-être moins de bureaucratie à gérer à cette échelle d’entreprise.

Didier en France, un exemple ou le dirigeant est satisfait d’avoir fait ce choix, le lyonnais LDLC

Laurent de la Clergerie co-fondateur de LDLC expert de la vente de matériel informatique et high-tech, 1000 personnes

a mis en place cette mesure depuis le 25 janvier 2021, il y a  2 ans, donc assez de recul pour lui demander comment cela s’est passé. Selon lui « Le système a fonctionné tout de suite, cela dit nous allons revenir sur jn point au 1er avril 2023. L’accord télétravail prévoyait en plus du jour off 2 jours de télétravail possible, nous allons revenir a un jour… La raison : avec 3 jours d’absence par semaine trop de monde ne se voit plus et l’intégration des nouveaux est très compliqué ce qui petit à petit entache l’esprit d’entreprise » Et chez LDLC Le modele s’applique dans plusieurs métiers: logistique, travail de bureau, relation client, retail… Selon Laurent de la Clergerie « D’autres entreprises dans la restauration, ou le btp l’ont mis en place et en dont satisfaite » Je lui ai demandé s’il pensait revenir en arrière. Sa réponse est nette Revenir en arrière, non.. mais tester est possible si on définit les conditions au début (il faut a minima 3 mois de test )

En conclusion : Bien que le mouvement mondial en faveur de la semaine de quatre jours s’accélère, ce n’est pas encore une pratique de travail courante, et entreprendre un tel changement progressif nécessite bien sûr une confiance entre les dirigeants et les salariés, certains résistent, d’autres tests, d’autres s’engagent, le plus intéressant dans tout cela, c’est que la semaine de 32 heures pourrait apparaître à l’avenir comme « un avantage concurrentiel en termes de talent, d’attraction et de rétention » de salariés, dans quelques années. Donc un sujet à regarder de près par toute les entreprises concernées

 

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