Pascal Imbert Président du Directoire Solucom : "Le nouveau cycle de croissance est en train de s'ouvrir".
Résultats semestriels 2015-2016 du spécialiste du conseil en management des sytèmes d'information

25 novembre 2015 13 h 14 min
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SOLUCOM | LCO | FR0004036036

Retour sur le premier semestre du cabinet de conseil qui a réalisé au cours des derniers mois plusieurs acquisitions. 

Son marché semble avoir retrouvé du tonus, les clients notamment dans le secteur bancaire ont commencé à réinvestir.

Comment évolue la stratégie, avec une annonce de projet d’acquisition récent, mon invité Pascal Imbert Président du Directoire Solucom, estime que le cabinet va pouvoir dispoer d’une taille significative dans son secteur.

 

La SFAF (Société Française des Analystes Financiers) et l’OFEM (Observatoire du Financement des Entreprises par le Marché) ont contribué à la mise en avant de cette vidéo dans le cadre du partenariat avec LA BOURSE ET LA VIE TV éditeur de la Web Tv ww.labourseetlavie.com

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Pascal Imbert, bonjour.

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Bonjour.

Web TV www.labourseetlavie.com : Vous êtes le Président du directoire de Solucom. On va parler avec vous de votre actualité semestrielle. Vous avez annoncé également une acquisition. Donc, on aura l’occasion d’en reparler. Sur le semestre, est-ce qu’on peut dire que votre marché du conseil en management et des systèmes d’information a retrouvé de la croissance ?

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Oui. Ça y est. On peut dire cette fois que le mouvement de croissance, le nouveau cycle de croissance est en train de s’ouvrir. 2015 est une année qui se déroule dans une configuration complètement différente des années précédentes. Nos clients réinvestissent. Il y a un moteur qui anime ces investissements, qui est la transition, la révolution digitale dans laquelle sont en train d’entrer toutes les entreprises. Donc, un contexte de marché infiniment meilleur que celui qu’on a connu depuis trois – quatre ans.

Web TV www.labourseetlavie.com : Donc, on peut dire peut-être que ces moments d’attente ou de report de projets, ça a des limites.

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Oui, ça y est. Maintenant, effectivement, le besoin d’investir est suffisamment important. Et on avait coutume de dire que le conseil, c’est une activité qui était un petit peu en avance de cycle. Vous avez vu la croissance qui a été dégagée par Solucom sur le premier semestre, 24 % de croissance, 16 % de croissance organique. Bien sûr, ça ne serait pas possible sans effectivement un mouvement de reprise des investissements chez nos clients qui ne peuvent plus attendre pour passer au digital, qui ne peuvent plus attendre également pour optimiser leur organisation et essayer de se réajuster par rapport aux attentes de leurs clients. Et puis par ailleurs, je crois que les entreprises ont travaillé sur leur bottom line depuis des années. Maintenant, le travail a été fait, il est temps de penser à la croissance du chiffre d’affaires et de revenir dans une optique plus offensive.

Web TV www.labourseetlavie.com : Vos clients sont dans différents secteurs. Est-ce qu’il y a des secteurs qui se sont dégagés de votre point de vue ?

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Le secteur qui joue le rôle de locomotive en ce moment, c’est la finance et en particulier le secteur de la banque. Les grandes banques sont en train de réinvestir, avec des enjeux considérables liés au digital bien sûr, des enjeux liés à la conformité, au réglementaire, avec beaucoup de nouvelles réglementations auxquelles s’adapter et puis la volonté par ailleurs de mieux maîtriser les risques, de mieux mettre sous contrôle les risques. Donc incontestablement, c’est un secteur qui après avoir été en berne pendant des années, qui joue le rôle de locomotive. Mais ce qui est intéressant, c’est que derrière tous les autres secteurs, l’industrie, la grande distribution, le secteur de l’énergie qui avait été une locomotive reste quand même un secteur dans lequel il continue à y avoir des investissements et des transformations. Donc, il y a quand même une dynamique qui est assez générale, avec très peu d’exceptions dans le cadre de ce mouvement de reprise.

Web TV www.labourseetlavie.com : Si on fait un bilan aussi de ce premier semestre pour vous, il y a eu pas mal d’acquisitions. Comment ça a fait évoluer le profil de Solucom ?

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Alors, ça avait fait évoluer le profil de Solucom déjà vers l’international. On a réalisé des premières acquisitions dans les douze derniers mois à l’international. Donc, on commence à attaquer les choses sérieuses à l’international, le Royaume-Uni, en Suisse, avec par ailleurs la volonté de poursuivre ce développement international. Puisqu’au-delà des acquisitions, nous nouons des partenariats qui préparent une croissance de chiffre d’affaires dans de nouvelles zones, en particulier dans la région du Golfe, à Singapour également, donc premiers mouvements liés à ces acquisitions. On s’est également renforcé sur les cœurs de métier historiques de Solucom et en particulier avec une acquisition très intéressante que nous avons réalisée en tout début d’exercice qui concerne une société qui s’appelle Hapsis, que nous avons intégrée pour renforcer notre activité dans le domaine de la cybersécurité. Sujet qui est bien sûr en plein boom, à la fois à cause de l’évolution des menaces en matière de cybersécurité – je pense que tout le monde en parle et ce n’est pas la peine de développer – mais également parce que le mouvement vers le digital a comme corollaire immédiat le fait que le digital ne sera pas possible s’il n’y a pas de la confiance qui est associée au nouveau service qu’on va mettre en place sur les outils de communication digitaux.

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, il y a également du côté pour vous de votre marché, vous signalez une augmentation des prix de vente. Ça, c’est plutôt un élément favorable effectivement sur la période aussi.

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Oui. Ça montre qu’effectivement le marché est en train de repartir. La tension sur les prix est un petit peu moins forte sur les clients. La pression est en train de se relâcher et on regarde un petit peu plus finalement la valeur qui va être délivrée dans le cadre de la mission de conseil qu’on est en train d’acheter et un petit peu moins l’optimisation du coût de cette mission de conseil.

Web TV www.labourseetlavie.com : Il y a eu, on le voit sur la marge opérationnelle, peut-être un léger repli. C’est lié aux acquisitions ?

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Alors, c’est lié effectivement au plan stratégique que nous venons de lancer qui s’appelle Up 2020 et qu’on a lancé au mois de juin. Un plan stratégique qui fixe de nouvelles ambitions en termes de développement. Dans le cadre de ce plan stratégique, bien sûr on est en train de relancer une nouvelle trajectoire d’acquisitions à l’international. On est en train également de travailler sur des projets d’acquisition plus structurants. Nous avons annoncé en tout début de semaine que nous entamions une négociation exclusive en vue de racheter l’essentiel des activités européennes de Kurt Salmon. Ce sont des dossiers effectivement d’une ampleur plus importante que ceux que nous avons examinés jusqu’à présent et donc qui nécessitent de mettre plus de moyens pour préparer ces acquisitions.

Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot du carnet de commandes. Mais là, on pourrait dire que ça reste dans la même veine, c’est-à-dire là ça reste difficile. C’est-à-dire que le carnet de commandes, il est encore autour de 3,3 mois. Il évolue peu.

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Une visibilité encore extrêmement courte, mais ce n’est pas complètement étonnant. Nous savons que dans les mouvements de reprise de marché, le dernier indicateur qui repasse au vert, c’est le carnet de commandes. Tout se passe comme si pour l’instant les entreprises sont certes en train de réinvestir, mais elles manquent elles-mêmes encore un petit peu de visibilité. Elles gardent le pied pas trop loin du frein et donc, elles ont tendance à raccourcir leurs engagements, à saucissonner les projets, de manière à pouvoir freiner si jamais il se passait quelque chose. Et donc pour l’instant, le carnet de commandes reste court. Mais si le mouvement de reprise se confirme, s’il s’amplifie dans les mois qui viennent, nous savons que progressivement, nous allons gagner de plus en plus de visibilité dans ce carnet de commandes.

Web TV www.labourseetlavie.com : Oui, vous aviez présenté ce projet Up 2020. Et là vous avez parlé de cette acquisition, donc ce potentiel de l’activité de Kurt Salmon en Europe. Est-ce que ça change encore le plan 2020 ou c’est vraiment dans la lignée ce plan ?

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Alors, c’est complètement en cohérence avec les orientations stratégiques d’Up 2020, mais il s’agit d’une acquisition d’une ampleur beaucoup plus importante que ce que nous avons l’habitude de réaliser en nous rapprochant avec des cabinets de conseil habituellement plus petits, très ciblés. Là, on est sur une acquisition dimensionnante, structurante et qui bien sûr aurait un impact assez important si elle se concrétisait sur nos objectifs à horizon 2020. Je pense qu’elle nous permettrait d’accélérer considérablement le chemin que nous avons décidé de faire dans le cadre de Up 2020 et ça nous amènerait certainement à nous fixer de nouveaux objectifs, à revisiter nos objectifs Up 2020 en tirant les conséquences finalement du chemin parcouru grâce à cette acquisition et en nous fixant plus d’ambitions, notamment dans le cadre de notre développement à l’international.

Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce qu’aujourd’hui vous dites que cette acquisition potentielle, elle est financée et finançable ?

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Elle serait financée par emprunt bancaire. Nous avons d’ores et déjà sécurisé les financements qui nous permettraient de mener à bien cette acquisition, permettraient à Solucom d’ailleurs d’avoir un profil financier un petit peu mieux optimisé. Aujourd’hui, les taux d’intérêt sont extrêmement bas et c’est extrêmement intéressant pour nos actionnaires finalement de faire un petit peu plus appel au financement bancaire pour optimiser le profil financier de l’entreprise.

Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de la fin. L’ensemble de l’exercice 2015 et 2016 pour vous, comment vous l’envisagez aujourd’hui ?

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Alors, sous un jour vraiment positif, malgré la visibilité réduite que vous évoquiez. Objectivement, nous sommes confiants. Nous venons d’ailleurs ce matin d’annoncer que nous relevons nos objectifs de croissance. Nous visons désormais une croissance totale supérieure à 16 %, plus de 8 % de croissance organique. Et compte tenu du plan de marge du premier semestre, je pense qu’effectivement, nous sommes assez confortables sur ces objectifs. Objectivement, l’année 2015 – 2016 devrait être un bon cru sur le plan de la croissance. On sera complètement conformes à nos objectifs en termes de rentabilité. Et donc, c’est un exercice qui augure bien de la suite du plan Up 2020.

Web TV www.labourseetlavie.com : On suivra ça. Merci Pascal Imbert.

Pascal Imbert – Président du directoire de Solucom : Merci

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