Guy Mamou-Mani Co-Président Groupe Open sur les résultats semestriels 2010.
Résultats semestriels 2010 de Groupe Open société de services informatiques

22 septembre 2010 4 h 41 min
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Groupe Open : Résultats semestriels 2010. Comment évolue la stratégie, les métiers et les perspectives du groupe ?

Guy Mamou-Mani Co-Président Groupe Open revient sur le premier semestre de la société de services informatiques.

Web TV www.labourseetlavie.com : Guy Mamou-Mani, bonjour, vous êtes co-président de Groupe Open. On va parler avec vous de vos résultats semestriels et des perspectives. Sur le premier semestre, alors, on est en perte nette pour la société. Est-ce que ça veut dire concrètement que le retard accumulé sur l’activité en 2009, avec la réduction des effectifs, finalement, n’a pas pu être comblé sur ce premier semestre ?

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Oui, je crois qu’il faut absolument mettre ces résultats en perspective par rapport à l’histoire du groupe Open. Faut se rappeler que Groupe Open, il y a 5 ans, réalisait 25 millions d’euro dans les services avec 250 personnes. Nous avons, en 5 ans, complètement transformé le groupe, cédé notre activité de distribution et aujourd’hui, nous sommes plus de 3500 personnes dans le monde des services, et un des acteurs majeurs. Donc c’était ça notre positionnement stratégique. Alors c’est passé aussi par des acquisitions et des fusions importantes, dont nous héritons un petit peu aujourd’hui des restructurations, ce qui est tout à fait normal, et que ces -10% en chiffre d’affaire sont tout à fait explicables par rapport à cette rationalisation que nous avons faite au cours de ces 18 derniers mois. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Qu’est-ce qui change le plus, justement ? On parle souvent d’offre, de positionnement du groupe informatique, concrètement, si on rentre dans le détail.

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Et bien il faut savoir que dans les dernières années, la demande du marché s’est totalement transformée. Les sociétés de services informatiques faisaient essentiellement ce qu’on appelle de la régie, donc facturée de la journée-homme, et aujourd’hui la demande des clients c’est vers plus de projet engagement, plus d’infogérance, vers plus d’offres à valeur ajoutée pointue et c’est tout l’investissement qu’Open a fait au cours de 18 derniers mois, et dont on voit un impact sur nos résultats. Je vous rappelle qu’en 2007, Groupe Open qui n’était pas du tout encore de cette taille-là mais qui faisait déjà 8% d’Eurex. C’est depuis ces investissements, cette taille critique, ces fusions, cette rationalisation que nous avons été impacté, et c’est pour ça qu’on se retrouve, j’espère pour la dernière fois, dans le rouge sur ce semestre. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce que ça veut pas dire aussi que du côté de vos clients, quelque part, ils ont eu un peu de mal à voir entre les rachats, qu’est-ce qu’il y avait derrière ce Groupe Open qui était en plein changement, finalement ?

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Absolument, c’est tout à fait exact. Ca a été une de nos difficultés. C’est d’imposer d’une part, et bien, une simplification de notre structure, c’est-à-dire qu’au cours des 18 derniers mois, on est passé de sept sociétés à une avec une seule marque que nous portons, et je crois que le nom Open commence à s’imposer, fait partie des grands noms des SSII françaises… Il suffit de voir d’ailleurs dans les derniers appels d’offre que soit nous avons remporté, soit que nous avons perdu, mais nous étions en compétition avec les très grandes sociétés françaises d’informatique. Et je crois que ça, c’est vraiment l’acquis d’Open sur ce semestre, même si ça ne se voit pas dans les chiffres… même si toutefois vous pouvez constater une sorte de point d’inflexion au cours des derniers mois. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, on le sait pour les investisseurs et pour les sociétés de services informatiques, on regarde de près la marge opérationnelle et, bien, les niveaux de marge entre les uns et les autres du secteur sont très larges. Comment vous allez pouvoir retrouver, je dirais, les niveaux de marge que vous aviez précédemment sachant que le groupe a complètement changé ?

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Alors, c’est tout à fait exact, ce que vous venez de dire là…C’est-à-dire qu’on peut considérer que depuis le début 2010, le marché se porte plutôt mieux… le marché des services informatiques… d’ailleurs, globalement, l’ensemble des SSII ont plutôt bien assumé la crise, contrairement à ce qu’on a connu dans les crises précédentes. Open a un peu de retard par rapport à ses comparables pour la raison qu’on vient de décrire, concernant cette transformation. Sur ce premier semestre on est revenus à un ordre d’idée, on va dire, d’environ 2 ou 3% d’Eurex, ce qui est totalement insuffisant, mais qui montre quand même un point d’inflexion. Et puis sur le résultat opérationnel, on voit qu’on est passés de négatif à positif. Bon, c’est pour ça que je parlais tout à l’heure de point d’inflexion. A partir du second semestre 2010, tous les signaux sont maintenant au vert. D’une part, les taux d’occupation qui sont au-delà de 90%, d’autre part le TJM qui justement est en train de bénéficier ? le TJM, excusez-moi, c’est le taux de facturation journalier ? est en train de bénéficier des investissements qu’on a fait sur les offres technologiques dans le M to M, dans l’open source, dans la mobilité, tout ce qui peut positionner Open dans l’innovation et qui, du coup, valorise ses taux de facturation. Et puis les derniers indicateurs sur lesquels nous étions en retard parce que nous avions été très prudents et qu’on avait fat une rationalisation importante, c’est-à-dire, les effectifs. Et bien, la baisse d’effectifs, maintenant, est finie, nous repartons sur des plans de recrutement très importants. On recrute 450 personnes cette année, hier nous avons organisé une Open Day… Open Job Day, sur toute la France, où des milliers de candidats sont venus se présentés dans nos… différentes régions françaises… »

Web TV www.labourseetlavie.com : J’imagine qu’il y a la compétition d’autres acteurs qui, eux aussi, sont sur ce segment-là…

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Tout à fait ! Mais, justement, je pense que la différentiation d’Open en termes d’innovation et puis son positionnement géographique complet au niveau français est tout à fait attractif, comme une des SSII d’avenir, justement… Et aujourd’hui on a une vraie attraction, ce qui fait que le nombre de nos collaborateurs productifs est en train d’augmenter, et que mécaniquement cela portera ses fruits dans les mois et les années à venir. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot de l’international… Là aussi vous avez des chantiers pour retrouver de la rentabilité. Quelles sont les priorités à l’international ?

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Alors, d’abord, vous le savez, notre positionnement stratégique est d’être un acteur majeur en France. Simplement, nous avons hérité au cours de nos acquisitions d’un certain nombre d’autres pays. Nous avons cédé le Canada où nous n’étions pas de taille significative, nous sommes en processus de cession de Madrid, où aussi, la taille, je dirais… n’a pas de sens. En revanche, sur le Benelux, on peut dire que c’est extrêmement proche de l’environnement français donc nous avons décidé de le conserver mais de le redresser et faire le travail que nous avons fait en France maintenant sur le Benelux. Il faut quand même dire que ça nous a quand même impacté significativement… sur le premier semestre, donc le premier travail qui va être opéré va aussi redresser la barre dessus. Et puis pour nous l’international, c’est aussi la Chine, où nous faisons un certain nombre d’investissements pour préparer l’avenir pour accompagner nos clients. Nous avons gagné un certain nombre de contrats avec des clients français que nous accompagnons en Chine, nous avons déjà une trentaine de personnes, et ça je dirais que c’est pour se positionner sur le futur, parce que je dirais qu’une fois que le travail en France aura été fait, on ne va pas déployer le model en Europe parce qu’il serait très compliqué d’obtenir une taille critique. En revanche, on saute une étape et on va directement sur les pays émergents. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté des secteurs que vous avez privilégié sur les prochains mois, est-ce qu’il y a des secteurs en particulier sur lesquels vous voulez vraiment mettre l’accent et développer votre offre ?

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Bon, alors d’abord ce qu’il faut dire c’est que traditionnellement Open s’est très bien positionné dans la banque assurance, on fait plus d’un tiers de notre chiffre d’affaire. A un moment ça nous a été beaucoup reproché parce qu’on avait beaucoup d’inquiétudes… Mais en fait, on s’est aperçu comme toute la profession que c’est un des secteurs qui a continué à investir dans l’innovation et les services informatiques, donc là ça porte tout à fait. Le secteur sur lequel nous étions beaucoup en retard, ais sur lequel nous avons beaucoup investi, c’est le secteur public… et en particulier dans le monde dans la santé. Vous savez qu’il y a une véritable transformation des systèmes de santé français, sur lesquels Open est très bien positionné. C’est d’ailleurs pour ça que nous avons créé Open Santé. Nous avons près de 200 collaborateurs sur ce secteur-là, et qui va avoir une forte croissance. Enfin, un point très important et qui est assez significatif de notre transformation, c’est le conseil. Nous venons de recruter un des grands pontes du conseil français qui s’appelle Jean-Claude Turri, qui a fait toute sa carrière dans le monde du conseil, qui a créé des sociétés de conseil très importantes, et qui va avoir pour mission de positionner Open dans le conseil. Nous avons d’ores-et-déjà une vingtaine de collaborateurs, mais nous avons une très grande ambition qui passera peut-être aussi par un certain nombre de petites croissances ciblées. »

Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, quand on regarde la bourse, elle capitalise à peu près la moitié du chiffre d’affaire, pas tout à fait… Avec un cours de bourse, on voit là, qui fait du yo-yo… entre 5 et 7,50 euros alors qu’on a été il y a bien longtemps à 16 euros… Quand on voit ce qui se passe en bourse, on a l’impression que ça décolle pas. C’est-à-dire qu’on fait du traiding sur le Groupe Open. Qu’est-ce qui, pour vous, pourrait être le déclencheur… d’une amélioration pour les actionnaires ?

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Alors, mon cher Didier, la question que vous posez exprime parfaitement le problème de notre capitalisation boursière. Parce qu’elle n’est pas à 50% de notre chiffre, elle est plutôt à 20 ou 25% puisque nous sommes à 60 millions d’euros pour un chiffre d’affaire qui tournera autour de 270. Donc, ça c’est le… je crois qu’il y a une première information, c’est qu’il faut rappeler à l’ensemble de la communauté financière, c’est qu’Open est extrêmement sous-valorisée. Je crois qu’on ne le sait pas trop, même avec des résultats qui ne sont pas formidables, je veux bien le concéder, le niveau de valorisation à 20 ou à 25% est totalement ridicule… Ca, c’est le premier point. Le deuxième point, je pense, et ça c’est légitime… bon, quand on publie dans résultats où on est quand même dans le rouge, il n’y a pas de raisons d’avoir une euphorie sur le titre. En revanche, et je crois que c’est un petit peu le message que les dernières analyses ont passé, il y a quand même un certain nombre de signaux positifs. C’est un peu ce qu’on a dit tout à l’heure, c’est le passage à un résultat opérationnel qui est positif, tous les signaux, on va dire, indicateurs de gestion deviennent au vert… nous-mêmes, nous avons une vision très positive, le marché repart, l’ensemble des commerciaux sont quand même très, très dynamisés actuellement… Et puis, c’est vrai, on est dans un environnement qui revient petit à petit à quelque chose d’assez positif et donc, je crois que dans les mois qui viennent, le marché financier ne peut pas ne pas relever l’ensemble de ces éléments et qu’on… qu’on devrait au moins revenir à un niveau comme celui que vous décriviez, justement. »

Web TV www.labourseetlavie.com : D’accord,.. Et bien, on suivra ça, bien sûr, de près. Merci Guy Mamou-Mani, d’avoir fait le point avec nous, Co-Président de Groupe Open

Guy Mamou-Mani Co-Président de Groupe Open : « Merci. »

© www.labourseetlavie.com 22 septembre 2010

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