« L’info éco + » cette semaine avec les thèmes suivants liés à l’actualité économique :

Didier, après la dégradation de la note de la France par l’agence Fitch, quelles conséquences pour notre économie ?

il faut le dire de suite, contrairement à ce qui a pu être glissé, suggéré ici et là dans des commentaires alarmistes, je vous le dis l’apocalypse n’est pas venue, la France n’est pas la Grèce, et ceux qui ont joué sur la peur ont perdu, leurs vidéos ont fait beaucoup de vues, mais leurs analyses sont à ce jour bidons. Car oui Fitchrating a degradé d’une mesure la note de la France passant ainsi de AA- à A+ avec des perspectives stables. Et elle a d’ailleurs expliqué son point de vue. Elle doute de la possibilité de stabiliser les finances publiques à court et moyen terme. L’objectif de 3% de déficit en 2029 lui paraît illusoire. C’est encore plus difficile lorsque la croissance tendancielle est de 1.1% selon Fitch (message transmis à ceux qui veulent le pouvoir). Et cette instabilité politique, qui va perdurer jusqu’aux présidentielles de 2027, ne va pas aider à ce rééquilibrage des comptes publics. En gros aucun candidat potentiel n’a intérêt à améliorer les choses côté dette et dépenses publiques. Vous êtes prévenus. Point positif : L’agence note la solidité et la grande diversité de l’économie française.

Didier, c’est à noter, de grandes entreprises se financent désormais mieux que l’Etat, comment est-ce possible ?

Oui c’est environ 70 grands groupes européens, dont AXA, s’endettent moins cher que l’État français depuis plusieurs semaines, du fait de la hausse du taux d’intérêt auquel s’endette l’État français, puisque je viens de le dire, cette incapacité collective à réduire le déficit budgétaire à un niveau qui assure la soutenabilité de la dette de notre pays inquiète. Même si la liquidité liée au fait que c’est l’Etat Français qui émet des obligations est un atout / entreprises qui en ont moins, ces changements sont notables, car il faut le dire, en général cela arrive dans les pays émergents, dont les finances sont dégradées, mais pas dans les grands pays. Tant mieux pour les entreprises françaises en attendant, mais l’Etat lui va devoir trouver des solutions. D’autres rdvs, nous l’avons évoqué ici en en fin d’année pour la notation (Moodys S&P), mais le sujet politique reste entier, et à risque pour notre économie.

Didier, des idées émergent en ce moment comme la taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman

Déjà il estime que la France n’est pas endettée face au reste du monde, qu’il nous dise que 53% de notre dette détenue par des créanciers non-résidents si ce n’est pas le reste du monde c’est quoi ? Depuis 2017, la France est le pays qui s’endette le plus en Europe avec un déficit public le plus élevé de la zone euro, et elle emprunte au même taux que l’Italie. Gabriel Zucman qu’on voit matin midi et soir partout est un « économiste » qui a été refusé du poste qu’il devait occuper à Harvard, en raison de « son manque de rigueur scientifique dans ses travaux » « manipulation de certains chiffres » pour les faire correspondre à ce qu’il voulait démontrer (Piketty même combat). Et il vient de répondre à Arthur Mensch co-fondateur de la licorne Mistral AI invité à s’exprimer au 20h de France 2 et obligé lui de mettre une cravate à cette occasion (LOL) : « Concrètement, au lieu de payer en cash, vous transféreriez 2 % de vos actions – soit 0,2 % du capital de Mistral — à la puissance publique. Si Mistral ne fait pas de bénéfices pendant 10 ans, votre part au capital de l’entreprise s’établirait, à l’issue de cette décennie, à 8 %. Tandis que la part de la puissance publique monterait de 2 %. » dit Zucman.
Donc en gros en France, vous créez une boite, avec votre savoir-faire et vos idées, vous la développez, et hop l’Etat à un moment récupère vos actions. C’est du socialisme, du collectivisme, un point c’est tout. Et vu comment l’Etat gère ses participations ou actifs, c’est + que risqué ! Il est aujourd’hui incapable de savoir combien il a d’actifs immobilier par exemple. Que des milliardaires pensent aujourd’hui qu’il faudrait payer plus c’est une réalité (cf Marlene Engelhorn héritière BASF) mais que des solutions consistant à nationaliser des actifs pour faire payer des impôts soient promues comme la solution miracle est juste ahurissante. Avec une complicité médiatique pour une surexposition non justifiée. Depuis plusieurs années, on le voit encore plus pour les nouvelles générations, entreprendre fait partie des possibilités, des envies, ne succombons pas au simplisme des solutions qui découragent ceux qui entreprennent car ils iront ailleurs trouver un environnement qui leur permettra de réussir leurs projets. Parlons en revanche productivité, travail, compétitivité de nos entreprises PME et ETI 🇫🇷 même CAC40 / aux allemandes (cf impôt de production) investissements dans les secteurs d’avenir, parlons de la réindustrialisation qui va créer de l’emploi en France, …Le groupe Michelin a répondu à une émission Complément d’enquête, il nous dit « En France, les activités industrielles du Groupe sont déficitaires », Là, j’entends personne politique syndicalistes pour se mettre autour de la table et réfléchir à changer cela. Michelin est contraint de s’adapter comme toute entreprise. Les entreprises sont dans le réel. Les politiques et pseudos économistes fantasment. Nous avons à ce jour le pire système, pseudo libéral, mais réellement soviétique avec le poids d’un Etat Mammouth qui pèse sur le secteur privé et n’arrive pas à envisager son avenir autrement qu’avec des solutions du passé. Les autres pays notamment en Europe ont réussi à changer leur économie, nous on y va avec des fers aux pieds. Ne jamais oublier que nous passions aux 35h quand l’économie chinoise elle prenait son envol ! Zucman, Piketty, What else ? Un vrai économiste qui comprend comment fonctionne une économie ouverte !

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