Industrie de Défense : les fonds vautours en embuscade.
Le cas Europlasma
« L’info éco + » cette semaine avec les thèmes suivants :
Une entreprise en difficulté dans le secteur Défense, la Fonderie de Bretagne.
Avec le Le comité social et économique (CSE) l’instance de représentation du personnel dans l’entreprise de la Fonderie de Bretagne qui a décidé jeudi dernier de déclencher un droit d’alerte économique, compte tenu de son «manque de confiance» envers le nouvel actionnaire, Europlasma. Cette alerte survient après l’annonce du licenciement de leur directeur général, Jérôme Dupont. Ce droit d’alerte va permettre à un expert indépendant d’établir un rapport sur la situation économique de l’entreprise selon Maël Le Goff délégué CGT. Le sujet au cœur des interrogations des salariés, le respect des engagements pris par Europlasma devant le tribunal de commerce lors de sa reprise de la Fonderie de Bretagne (FDB) en avril dernier. «D’ici fin 2025, on devait faire 250.000 obus, on en a fait zéro», c’est ce qu’a dit Maël Le Goff. Sur les 7,5 millions d’augmentation de capital prévue d’ici la fin de l’année, Europlasma n’a versé pour l’instant que 2,5 millions, a-t-il également déploré. La Fonderie de Bretagne (FDB) anciennement Société bretonne de fonderie et mécanique (SBFM), avait été en 1966 par la régie Renault à Cauda. Une échéance judiciaire approche également : Le 5 novembre, Jérôme Garnache Creuillot le Pdg d’Europlasma devra répondre aux questions du tribunal de commerce de Rennes. Cette audience permettra d’évaluer concrètement l’avancée des engagements pris au printemps. Elle servira aussi à vérifier si les premiers versements ont bien commencé, comme prévu.Ce site est clé pour l’économie locale La Fonderie de Bretagne emploie environ 270 personnes. Son avenir concerne directement le bassin d’emploi de Lorient. Des élus locaux se ont aussi alerté l’Etat.
Pourquoi ce dossier d’abord régional est important et symptomatique d’une gestion approximative de ces dossiers par l’Etat et les parties-prenantes concernées ?
Par ce que j’ai ici même sur Sud Radio, alerté en juin dernier sur des entreprises françaises attaquées par des financiers basés aux Bahamas ou aux iles Caymans, sans que l’Etat ne réagisse à ce sujet. Quand je dis attaquées, certaines d’entre-elles ont ruiné des milliers d’actionnaires, sont aujourd’hui des sociétés zombies, sans que Tracfin, le Ministère de l’Economie, les autorités de marchés (AMF) ne bougent pour mettre fin à un système opaque. Car personne ne sait qui finance ces officines ? au détriment de nos entreprises de leurs salariés, et des actionnaires pour celles cotées en Bourse. Et avec la Fonderie de Bretagne, nous touchons là à un sujet majeur, notre Défense Nationale. Europlasma, groupe industriel français fondé en 1992 était d’abord spécialisé sur la dépollution (via torche à plasma), et plus récemment, s’est réorienté vers la Défense. Europlasma s’était engagé à investir 15 millions d’euros sur trois ans dans FDB, dont 7,5 millions d’euros via une augmentation de capital d’ici fin 2025, pour moderniser l’outil industriel, relancer la production et créer des emplois. L’État français et les collectivités locales ont apporté un soutien de près de 7 millions d’euros en avances remboursables, avec une clause de préférence pour bloquer toute vente d’actifs stratégiques. Des députés comme Aurélien Saintoul (LFI) demandent une commission d’enquête parlementaire sur les garanties d’Europlasma et ses antécédents de promesses non tenues. L’économie de guerre évoquée par Emmanuel Macron mérite des investissements massifs et contrôlés, imagine-ton laisser des Chinois ou des Russes investir dans nos entreprises de Défense ? Mais des fonds qui sont basés aux Bahama ou aux Caymans, qui ont déjà ruinés des milliers d’actionnaires, et détruit des dizaines d’entreprises françaises, pas de problème. Les débats au Parlement montrent la nullité de certains politiques, là, nous touchons le fond avec ce sujet Défense. Et le Ministre de l’Industrie actuel Sébastien Martin suit ce dossier avec un comité de suivi prévu le 17novembre prochain. Si ces fonds vautours réussissent face à l’Etat Français, l’allemand Rheinmetall lui avance en Europe. Dans quelques années par cette faiblesse de l’Etat français et de ceux qui l’ont dirigé, devrons nous commander des obus aux allemands, par respect pour nos morts, j’espère que cela n’arrivera jamais !
Aux Etats-Unis, cette fois-ci, Donald Trump prépare un nouvel acte de dérégulation bancaire d’une ampleur inédite depuis 2008.
Rappel pour ceux qui nous écoutent, la précédente crise, avait été largement due à une dérégulation bancaire, à l’initiative d’un démocrate, Bill Clinton. Donald Trump et son administration travaillent eux à un plan d’assouplissement massif des règles prudentielles, qui devrait réduire les exigences de fonds propres imposées aux grandes banques américaines après la crise financière. En Europe, la réaction a été immédiate. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a écarté toute idée d’alignement. Mais les pressions existent : certains dirigeants, comme le chancelier allemand Friedrich Merz, évoquent désormais la possibilité d’un assouplissement ciblé. Et côté banques européennes, elles y voient elles un risque de distorsion de concurrence. Derrière cette bataille règlementaire, se cache une réalité que nos politiques ignorent : Aujourd’hui, les grandes banques américaines assurent déjà 55 % des financements des entreprises européennes sur les marchés de capitaux. Et donc avec une nouvelle dérégulation, ce serait un immense cadeau pour elles. Un cadeau qui la dernière fois s’était soldé par les subprimes, ces prêts immobiliers à risques. Chaque dérégulation bancaire fini en effet par engendrer sa propre tempête.
En attendant, Kraft Heinz (ketchup) à travers son Pdg estime que les États-Unis se dirigent vers la pire récession de leur histoire, car les consommateurs n’achètent même plus les produits de base
Toutes les émissions disponibles sur ce lien : https://www.labourseetlavie.com/category/economie-et-pedagogie/linfo-eco-presentee-par-didier-testot-sur-sud-radio












