Gabriel Pacheco Président MERCI +.
MERCI + : Introduction en Bourse sur Alternext

19 février 2010 9 h 10 min
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MERCI + : Introduction en Bourse sur Alternext. A l’occasion de l’introduction en Bourse d’un spécialiste des services à la personnes (garde d’enfants, ménage et repassage), interview de Gabriel Pacheco, Président de MERCI + sur la stratégie et les perspectives de la société.

Web TV www.labourseetlavie.com : Gabriel Pacheco bonjour, vous êtes le Président de MERCI +. On va parler avec vous de l’arrivée en bourse de la société, de la stratégie et des perspectives. Vous êtes un groupe qui est spécialisé dans le service à la personne, les services à domicile avec notamment le ménage et le repassage. On va voir comment se développent ces activités. Qu’est ce qui vous conduit aujourd’hui à venir en bourse ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « C’est un groupe que j’ai créé en 2003. Il s’articule autour de deux métiers : l’entretien de la maison et la garde d’enfants au domicile du particulier. On a une croissance forte avec une bonne rentabilité. Et aujourd’hui ce qui nous conduit à venir en bourse c’est d’abord on est sur un marché où il y a quelques acteurs qui émergent des groupes comme le notre MERCI + mais où il y a beaucoup de petits acteurs locaux. L’idée est de pouvoir lever des fonds en bourse pour faire de la croissance externe et agréger ces petits acteurs. Aussi nous voulons grossir et atteindre la taille critique qu’il faut. La deuxième raison qui nous amène aujourd’hui c’est véritablement le souhait de développer notre notoriété car aujourd’hui MERCI + commence à être connue mais encore insuffisamment à mon goût. Donc l’idée est de faire de nous la référence dans ces métiers là par cette introduction. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Il y avait plusieurs enseignes. Il y a plusieurs marques à l’origine du groupe. L’idée est que ce soit cette marque là qui émerge ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « Oui tout à fait. On a deux marques. L’une est historique avec menage.fr et l’autre Merci+ qui est vraiment la marque de services par excellence et qui peut prendre l’aspect de plusieurs activités. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Aujourd’hui on cherche comment la clientèle ? Par internet ? Par les petites annonces ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « On la trouve par internet. C’est vrai que les moteurs de recherches sont des outils puissants effectivement de recherche pour les internautes et pour nous de captation de client. Mais aussi par une politique de communication de proximité avec des flyers, des 4*3 et des opérations spéciales dans chacune des villes. Et puis enfin on trouve la clientèle par le parrainage également. C’est vrai qu’on a mis en place un système de parrainage très efficace. Deux heures de prestations offertes pour le parrain mais aussi pour le filleul. Le parrainage nous permet de capter 20% de nouveaux clients, ce qui est tout à fait considérable. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté des gens que vous employez. Faites vous des formations ? Quelle est la différenciation que vous mettez en avant ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « Effectivement les salariés sont notre principal actif voire notre seul actif aujourd’hui. Donc l’idée est d’être très vigilant sur le recrutement. D’être très sélectif. On ne recrute que 5 à 6% des candidats seulement et par exemple sur 2009 on a vu 18000 candidats. Notre premier métier est de faire venir beaucoup de candidats en entretien. Etre très sélectif aussi bien sur des critères de compétences et de personnalité. Et ensuite former les salariés qu’on embauche et les fidéliser. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Quelque part c’est le premier contact qu’on a avec la société Merci+ !

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « Bien sûr, nos salariés sont nos ambassadeurs. Chaque salarié si je prends l’exemple de l’entretien de la maison gère 4, 5 ou 6 clients. Et donc fidéliser nos salariés c’est fidéliser nos clients.

Web TV www.labourseetlavie.com : Diriez-vous aujourd’hui que vos principaux concurrents c’est plutôt le travail au noir que d’éventuels d’autres concurrents qui feraient le même métier que vous ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « C’est exactement ça. Notre principal concurrent est le travail au noir qui représente encore à peu près la moitié du marché. C’est aussi le particulier employeur. C’est la faculté pour un particulier d’employer avec le CESU une personne à son domicile qui fait encore 80% du marché déclaré et à la marge aussi : le monde associatif. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Justement est ce que du côté des risques que l’on peut envisager si jamais ces mesures fiscales qui existent avec c’est vrai ces déductions fiscales et que c’est souvent des acteurs comme vous qui les mettez en avant. On peut appeler cela des niches fiscales. Si elles diminuent, vous pourriez être embêtés en termes de croissance de chiffre d’affaires ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « Tout dépend de l’ordre de diminution de la niche fiscale. C’est vrai qu’on est très dépendant de ces niches fiscales. Mais il faut savoir que le secteur du service à la personne emploie 2 millions de personnes physiques de manières déclarées. Et que de toute façon c’est une niche fiscale qui de ce fait là ne peut pas disparaitre car cela voudrait dire que ces 2 millions de personnes repartiraient vers le travail au noir. »

Web TV www.labourseetlavie.com : On a parlé de ménage et de repassage. On sait que sur le côté des gardes d’enfants que c’est un sujet sensible. On ne confie pas ces enfants à n’importe qui. Est-ce des gens qualifiés que vous employez qui ont des diplômes ou pas ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « En général nous n’intervenons pas sur la garde à temps plein mais plutôt sur la sortie d’école, le périscolaire ou de la sortie de crèche. C’est-à-dire quelques heures par jour, 3 à 4 fois par semaine. Entre 6 à 10 heures par semaine en général. Donc notre profil type sont des étudiantes ou des étudiants d’ailleurs qui ont des expériences validées au domicile de particulier, hors de leur famille et qu’on va embaucher sur une année scolaire quelques heures par semaine. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté de la croissance de ce marché, on parlait malheureusement du travail au noir. Mais en dehors de ça est ce que ce marché est en croissance régulière ? Est-ce que ces prestations de services sont en ordre de développement ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « Pour vous donner un ordre de grandeur, le marché des services à la personne de manière déclarées a une croissance de 12% depuis 2005. Le marché fait 15 milliards d’euros. On pense que les prévisions font état de 26 milliards d’euros d’ici 2012. Une croissance qui devrait continuer à être forte. En ce qui concerne les entreprises privées sur le marché, comme je vous le disais les entreprises privées sont encore très petites sur ce marché là parce qu’il y a des associations et des particuliers-employeurs. On ne pèse que 3% du marché. Il y a donc un effet de rattrapage qui s’opère. Moi je le vois tous les jours. On prend des parts de marché au travail au noir, au particulier-employeur et à l’associatif. Ce qui fait que la prévision de croissance est de 30% de croissance par an sur la décennie à venir. »

Web TV www.labourseetlavie.com : On a parlé de vos principales activités. Est-ce ces activités qui vont demeurer ces prochaines années ou allez-vous agréger d’autres services dans les prochaines années ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « Aujourd’hui on fait deux activités : entretien de maison et garde d’enfants sur lesquelles on est spécialisé. On a un vrai savoir faire différenciant. On ne s’interdit pas de se développer sur des activités connexes ; sur des marchés à forte croissance et effectivement sur des marchés sur lesquels on aurait des synergies avec nos activités de base. »

Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion par rapport à cette introduction en bourse, par rapport à vos perspectives, que dites vous aux investisseurs sur les perspectives de l’activité et que diriez-vous sur la rentabilité ?

Gabriel Pacheco Président MERCI + : « Nous sommes sur un marché en très croissance qui se base évidement notamment sur les facteurs socio-démographiques très favorables. C’est-à-dire la natalité, le vieillissement de la population, le salarié à temps plein des femmes. Donc vraiment un marché dont la croissance ne devrait pas démentir dans les prochaines années. Le groupe que je dirige et que j’ai fondé en 2003, n’a jamais perdu d’argent. On a toujours été rentable et on a pu développer ce groupe là avec très peu c’est-à-dire dix mille euros. Aujourd’hui on a une perspective de croissance et de rentabilité, dans les prochaines années, qui est très forte au niveau du groupe. »

© www.labourseetlavie.com 18 février 2010

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