Augmentation de capital de Neovacs : Interview de Guy-Charles de la Horie Directeur Général.
Stratégie et perspectives de la société de biotechnologies

15 février 2013 7 h 33 min
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Neovacs vient d’annoncer une augmentation de capital de 6 millions d’euros avec maintien du DPS pour « financer la preuve de l’efficacité du Kinoïde ». Guy-Charles Fanneau de la Horie Directeur Général de Neovacs détaille cette stratégie et les perspectives de la société de biotechnologies.

Web TV www.labourseetlavie.com : Guy Charles de la Horie, bonjour. Vous êtes le directeur général de Neovacs. On va parler avec vous de votre augmentation de capital que vous lancez et puis bien sûr des perspectives de la société dans ce contexte. Une augmentation de capital attendue selon vous compte tenu de ce que vous aviez pu dire au marché précédemment ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Oui, nous avons beaucoup avancé dans le développement de nos produits et il est clair que nous arrivions ou nous arrivons à la fin des fonds que les investisseurs nous avaient confiés en 2011.

Web TV www.labourseetlavie.com : Le besoin de capitaux évident, les actionnaires actuels, ceux qui sont venus au début, qui ont suivi l’introduction de Neovacs, vont pouvoir suivre cette augmentation de capital ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Oui, nos actionnaires historiques, certains sont là depuis 2003, continuent de nous soutenir, donc Truffle et OTC Asset Management en particulier vont nous soutenir à hauteur de 1,350 millions. C’est une opération avec des DPS, donc tous les actionnaires actuels ont la chance et l’occasion de participer à l’augmentation de capital.

Web TV www.labourseetlavie.com : Un montant d’environ 6 millions d’euros, avec ce montant-là, si effectivement le marché répond favorablement, qu’est-ce que cela peut donner pour vous en termes de dépenses de fonctionnement ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Alors, avec cet argent, nous allons pouvoir commencer une nouvelle phase de développement de nos produits, nous allons attaquer une phase IIB qui va avoir comme objectif de démontrer l’efficacité clinique de notre produit TNF-Kinoïde dans la polyarthrite rhumatoïde, c’est donc une nouvelle étape tout à fait importante dans le développement de notre plate-forme technologique.

Web TV www.labourseetlavie.com : Vous précisez également dans votre communication que vous vous concentrez sur cette polyarthrite rhumatoïde, c’est aussi parce que c’est compliqué de mener tous les projets à la fois ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Avec nos deux produits, nous avons démontré trois choses très importantes, qu’ils sont bien tolérés, qui sont efficaces immunologiquement et que les anticorps qui apparaissent sont actifs biologiquement. Maintenant il faut démontrer l’efficacité clinique. Cela nécessite de faire une étude sur plus de 100 patients et c’est pour cela que comme nous sommes une petite société de biotechnologie, nous avons décidé de nous concentrer sur une étude pour être sûr d’atteindre l’objectif.

Web TV www.labourseetlavie.com : Justement, au cours des derniers mois, vous avez largement communiqué sur à la fois les études qui ont pu être publiées, sur vos différentes activités aujourd’hui, vous êtes conforté dans les différents développements que vous avez pu avoir ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Tout à fait, je pense que si vous voulez notre produit qui vise le TNF et que l’on développe dans la polyarthrite rhumatoïde s’attaque à un marché très important et qui comporte des médicaments parmi les plus beaux succès commerciaux de l’industrie pharmaceutique. Quant à notre deuxième produit que nous développons dans le lupus, des concurrents ont annoncé des résultats tout à fait intéressants qui confortent les résultats que nous avions eu en novembre 2011 et qui viennent d’être publié dans Arthritis.

Web TV www.labourseetlavie.com : On peut dire aujourd’hui que la mauvaise nouvelle, ou en tout cas interprétée comme telle par les marchés financiers l’année dernière, en 2012 est effacée ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Quand on regarde le cours de notre action pas vraiment, mais je pense que cette mauvaise nouvelle a été bien expliquée, d’abord scientifiquement, et que le marché l’a prise en compte, et que nous sommes tout à fait conforté maintenant dans l’approche avec notre produit pour le traitement de la maladie de Crohn dans ce cas-ci.

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, on voit aussi les laboratoires pharmaceutiques bouger dans ce secteur-là, comment vous voyez cela justement de votre côté de petit acteur, par rapport à toutes les actions qu’ont pu faire, les accords qu’ont pu faire les différents laboratoires pharmaceutiques ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Une chose est claire, c’est que l’industrie pharmaceutique a une recherche dont la productivité est très mauvaise et donc ils ont besoin, les laboratoires pharmaceutiques ont besoin des sociétés de biotechnologies pour renouveler leurs pipelines. Donc tous les mouvements et tous les accords qui ont lieu actuellement montrent bien ce besoin et nous rend très confiant dans la possibilité également d’arriver à un partenariat dans un futur proche.

Web TV www.labourseetlavie.com : De votre point de vue, il était essentiel d’avancer encore sur cette recherche avant que le partenaire puisse être convaincu c’est-à-dire quelque part obtenir plus de ce potentiel partenaire ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Je crois qu’il y a deux choses, nous développons une technologie de rupture, donc nous devons démontrer le bien-fondé de notre approche, beaucoup plus que si nous travaillons sur des « me too »,  ça c’est le premier point. Le deuxième point, c’est que nous avons la chance d’avoir une base d’actionnariat qui nous supporte et qui nous soutient fortement, donc nous pouvons créer de la valeur avec un développement clinique pertinent.

Web TV www.labourseetlavie.com : On dit qu’il faudrait encore beaucoup plus d’argent pour aller plus loin sur les différents produits, comment vont se passer les prochains mois, les prochaines années ? Le système de fonctionnement, tel que vous l’avez imaginé, par rapport à la bourse, va continuer ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Je crois que maintenant il y a deux choses pour nous, la première c’est d’arriver à établir un partenariat, donc à ce moment-là cela nous permettra de faire rentrer de l’argent et cela nous permettra également de bénéficier des compétences en développement clinique de notre partenaire, et deuxièmement, avec l’argent que nous allons toucher, nous pourrons continuer à développer de nouvelles molécules.

Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté des partenariats à venir, il pourrait y en avoir plusieurs partenaires ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Nous avons deux produits, donc par définition on peut avoir au moins deux partenaires, et même pour chaque produit on peut envisager par exemple des découpages géographiques avec un partenaire aux États-Unis, un partenaire en Europe ou en Asie, donc on peut avoir de multiples partenariats pour le même produit, et comme nous avons deux produits, cela double les chances.

Web TV www.labourseetlavie.com : Si l’on se projette dans les prochains mois, les actionnaires vont regarder donc cette augmentation de capital en détail bien entendu, et puis vos différentes avancées, comme en 2012, il y aura un calendrier, il y aura des publications qui vont être suivies de près ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Écoutez, nous avons la chance d’avoir, de suivre de nombreux patients qui ont été traités, qui ont fait partie des études, donc nous, comme nous les suivons, nous allons générer des données scientifiques que nous allons continuer de présenter dans les congrès internationaux et de publier dans des très bonnes revues scientifiques, donc il y aura un « news flow » important au niveau scientifique.

Web TV www.labourseetlavie.com : Quand on parle d’enjeu thérapeutique, on parle de marchés importants, pour les patients cela concerne, si on prend juste le marché français, pour avoir un ordre d’idées, cela concerne beaucoup de monde ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : On parle de maladie qui touche des centaines de milliers de personnes pour la polyarthrite rhumatoïde, pour la maladie de Crohn, pour le lupus, ce sont des centaines de milliers de personnes, et pour vous donner une idée de la taille des marchés au niveau mondial, les anti TNF c’est une classe thérapeutique qui représente 24 milliards de dollars avec 3 des 15 produits les plus vendus dans l’histoire de l’industrie pharmaceutique. Donc nous nous attaquons à des marchés gigantesques et nous espérons soulager des populations de patients très importantes.

Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot de la fin, si cette augmentation de capital est réussie, vous n’aurez pas besoin d’argent supplémentaire en 2013 ?

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Nous avons évidemment des plans de développement déjà assez bien défini pour 2013, avec l’argent que nous allons lever en bourse à l’occasion de cette augmentation de capital, nous passerons le cap de 2013.

Web TV www.labourseetlavie.com : Merci Guy Charles de la Horie d’avoir été avec nous, on rappelle que vous êtes donc le directeur général de Neovacs.

Guy Charles de la Horie, Directeur général de Neovacs : Merci.

© www.labourseetlavie.com 15 février 2013. Tous droits réservés.

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