Quand Lush décide de quitter Facebook, Instagram, Tik Tok et SnapChat - Le coeur de Royal Dutch Shell pourrait basculer à Londres.
L'info éco + avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV sur Sud Radio (4 décembre 2021)

5 décembre 2021 11 h 51 min
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L’INFO ECO + avec Didier TESTOT FONDATEUR DE LA BOURSE ET LA VIE TV

#SudRadio] 🔴 Cette semaine, Didier TESTOT revient dans l’info éco + avec Jean-Marie Bordry sur les thèmes suivants :

Quand la marque de cosmétique Lush décide de quitter les plateformes numériques

Pour commencer un sujet qui vous a interpellé concerne la responsabilité des entreprises dans leurs activités sur les réseaux sociaux avec une décision historique de la marque Lush.

Oui les entreprises parlent de plus en plus de leurs responsabilités sociales, soit parce qu’elles pensent qu’elles ont un rôle à jouer en ce sens, soit parfois parce que les actionnaires sont devenus plus attentifs à ses sujets, ce qu’on appelle l’investissement socialement responsable (ISR). En 2021, leur responsabilité peut être aussi liée à ce qu’elles font sur les plateformes internet. La marque de savons à la mode de New York Lush Cosmetics quitte Facebook, Instagram, TikTok et Snapchat. Une décision radicale pour attirer l’attention sur la façon dont ces plateformes nuisent à la santé mentale des gens. Les comptes de la société ont été désactivés le 26 novembre, le lendemain de Thanksgiving, lorsque la plupart des autres marques et détaillants lanceront leur activité sur les réseaux sociaux à la vitesse supérieure pour séduire les acheteurs avec leurs cadeaux de vacances.

Que demande Lush aux plateformes ?

Lush, qui compte plus de 900 magasins dans le monde, dont 240 aux États-Unis et au Canada, a déclaré qu’il resterait à l’écart de ces canaux de médias sociaux dans le monde jusqu’à ce que les plateformes assurent un environnement plus sûr pour leurs utilisateurs.

Lush est notamment connue pour ses boules de bain, ses shampoings et ses savons biologiques et s aut la marque défend activement des causes sociales et environnementales telles que Black Lives Matter, lutte contre la déforestation et promeut la durabilité auprès de ses 659 000 abonnés Instagram, 275 000 fans Twitter. et plus d’un million de followers sur Facebook. Ce n’est pas la première fois que Lush, une marque privilégiée par les Millennials et la génération Z, essaie de quitter les réseaux sociaux. L’entreprise avait  fait une tentative similaire avec ses comptes britanniques en 2019 en disant “Elle était fatiguée de se battre avec des algorithmes” et voulait parler directement avec ses clients.

 

Une initiative qui arrive dans une période plus critique pour les plateformes

Oui les médias sociaux sont soumis à un examen plus approfondi sur la façon dont leurs plateformes peuvent contribuer aux problèmes de santé mentale et physique , en particulier chez les jeunes. Facebook vit actuellement sans doute la plus grande crise de son histoire (17 ans) sur les problèmes des discours de haine qu’elle laisse passer ou la désinformation amplifiée sur son réseau. “En tant qu’inventeur de boules de bain, je consacre tous mes efforts à créer des produits qui aident les gens à se détendre, à se détendre et à faire attention à leur bien-être”, a déclaré Jack Constantine, directeur du numérique et inventeur de produits chez Lush, dans un communiqué.  “Les plateformes de médias sociaux sont devenues l’antithèse de cet objectif, avec des algorithmes conçus pour faire défiler les gens et les empêcher de s’éteindre et de se détendre.” La société a déclaré qu’elle espérait que les sociétés de médias sociaux adopteraient à terme des directives de meilleures pratiques plus strictes. Lush a déclaré qu’il continuerait d’être actif sur Twitter et YouTube. Si vous voyez encore la marque elle m’a confirmée qu’elle y est encore juste pour le SAV et pour les demandes directes de consommateurs, mais pour un mois maximum.

 

Et Didier un sujet qui est surveillé de près par les multinationales qui ont leur siège au Pays-Bas, Shell pourrait quitter Amsterdam pour Londres…

Oui Le géant anglo-néerlandais des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé vouloir transférer son siège et sa résidence fiscale des Pays-Bas vers le Royaume-Uni, une décision fustigée par le gouvernement néerlandais. Et Le rdv est pris avec les actionnaires le 10 décembre, un vote à suivre de près.

Alors Le groupe souhaite simplifier sa structure et “aligner sa résidence fiscale avec le pays dans lequel il est enregistré, le Royaume-Uni”, où il relocaliserait aussi ses instances dirigeantes. Ce serait bien entendu un événement car Royal Dutch serait aussi retiré de la Bourse pour la première fois en 130 ans.” Cette décision a fait les gros titres des médias néerlandais, qui déploraient la perte d’une autre entreprise après Unilever, un autre groupe anglo-néerlandais dont les actionnaires aux Pays-Bas avaient voté fin 2020 en faveur d’une société-mère unique basée à Londres, dans un contexte politique post-Brexit. Les actionnaires devront se prononcer le 10 décembre au cours d’une assemblée générale à Rotterdam, aux Pays-Bas, sur les modifications proposées.

Mais pourquoi ce choix Didier ?

Le président du conseil d’administration Andrew Mackenzie a notamment visé lors d’une conférence d’investisseurs «le maintien d’une taxe sur les dividendes» aux Pays-Bas, dont la suppression avait été envisagée, puis abandonnée par le Premier ministre Mark Rutte en 2018. Il était «plus avantageux pour le plus grand nombre de nos actionnaires d’aller au Royaume-Uni» plutôt que d’enregistrer le groupe aux Pays-Bas, a ajouté Andrew Mackenzie. Le groupe entend notamment «accélérer les distributions» aux actionnaires via son programme de rachat d’actions. Et si je vous dit que Airbus a son siège aux Pays-Bas, Stellantis (PSA et Fiat Chrysler) aussi, mais Renault-Nissan Mitsubishi où l’Etat français reste le principal actionnaire aussi, ou encore Publicis Omnicom, la Hollande l’autre pays du fromage est le pays qui a su attirer les multinationales par une fiscalité douce pendant de nombreuses années Un paradis fiscal en Europe en quelque sorte avec exonération totale sur les dividendes ou encore sur les plus-values de cessions…entre autres. Ce que les Britanniques ont très bien compris, eux qui ont abandonné leur industrie dans les années 80 avec Margaret Thatcher n’ont plus que la City. Et le Brexit laisse encore moins d’opportunités. Il reste la Finance, autant qu’elle soit attractive, la Perfide Albion sait y faire en la matière !

 

 

 

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