Le 16 Octobre au Palais Brongniart, les équipes de Gaïa Rating, entité d’EthiFinance spécialisée dans l’activité de notation ESG des PME-ETI, ont présenté les résultats de la 9e campagne d’évaluation.

Emmanuel de La Ville, Directeur Général d’EthiFinance, et Pierre-Yves Le Stradic, Directeur de Gaïa Rating, reviennent sur les faits marquants de l’exercice 2017.

 

Quelles sont les grandes tendances de cette campagne 2017 ?

Emmanuel de La Ville : « Les investisseurs veulent une compréhension toujours plus fine de la gestion des risques de responsabilité sociale. Notre modèle d’éva-luation comporte ainsi chaque année plus de critères. Malgré cette plus forte exigence, le taux de disponibilité de l’information augmente : 85% des indicateurs sollicités sur l’année 2016 étaient disponibles, 5 points de plus que sur l’année 2014 ! En moyenne, les entreprises répondent favorablement aux attentes croissantes de transpa-rence. »

Justement, comment les PME-ETI se positionnent-elles face aux risques nouveaux ?

Pierre-Yves Le Stradic : « Nous avons la chance de voir fréquemment les grosses capitalisations absorber les évolutions légales et les chocs réputationnels. C’est ainsi que cette année, la loi sur le devoir de vigilance des entreprises a finalement porté sur des acteurs aux effectifs très conséquents. Cela doit permettre aux PME-ETI d’anticiper des attentes de leurs donneurs d’ordre susceptibles de les toucher dans un futur proche.

Notre modèle d’évaluation cherche donc sans cesse cet équilibre entre les capacités d’action et de reporting des petites et moyennes entreprises et la nécessité de les interpeller sur des risques ESG toujours plus tangibles. »

Quelles sont les entreprises qui se démarquent ?

EdLV : « Certains de nos champions habituels se sont fait un peu bousculer. La RSE n’est plus l’affaire de quelques pionniers du CAC40. De nombreuses PME-ETI ont placé leur politique RSE au coeur de leur stratégie de croissance. Ces organisations débordent d’intelligence pour mettre en place des dynamiques vertueuses.

Gecina, Icade, Bel, Wavestone, Vetoquinol, Mercialys, ESI Group, 1000mercis, CBO Territoria composent les podiums respectifs des trois grandes catégories de chiffre d’affaire. Certains challengers, avec un niveau de performance très proche, mériteraient aussi les honneurs. C’est, entre autres, le cas de Rémy Cointreau, Thermador, TF1 ou ITS.»

Quel canal de communication est le plus précieux pour vos analystes : le reporting ou le dialogue ?

PYLS : « Notre métier évolue. Une partie des indicateurs fondamentaux que nous n’obtenions que par le dialogue au cours des dix dernières années est maintenant publique. Les entreprises produisent un effort important de reporting. Nous avons réellement à coeur de le valoriser puisque nos analystes ont pris la décision de systématiquement traiter l’information publique avant d’ouvrir le dialogue lors de cette campagne 2017. La qualité de certains reportings nous permet aujourd’hui d’aller très loin dans l’analyse. C’est, par exemple, le cas de celui de Fleury Michon.

Malgré ce changement, nous avons maintenu le taux d’entreprises qui entrent dans un dialogue direct avec nos analystes. En conséquence, l’échange a changé de nature. Il se concentre sur des détails. Il apporte approfon-dissements et nuances à l’opinion de nos analystes. L’étape de dialogue donne aux entreprises un droit de regard sur leur évaluation. Cela leur permet également de mettre leurs résultats en perspective. Le reporting et le dialogue resteront tous deux essentiels dans l’objectif d’apporter des garanties aux investisseurs sur la gestion des risques ESG. »

 

Pour plus d’information, merci de contacter : 

Pierre-Yves Le Stradic, Directeur de Gaïa Rating 
pierre-yves.lestradic@gaia-rating.com – 01 39 62 25 34

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