Regulatory News:
AREVA (Paris:AREVA):
- Chiffre d?affaires : 8 336 M? (- 7,2 % à p.c.c.)
-
Excédent brut d?exploitation1 : 735
M? (- 257 M? vs 2013) -
Cash-flow opérationnel libre avant impôts1
: – 372 M? (- 537 M? vs 2013) -
Résultat net part du groupe : – 4 834 M?
-
Provisions pour pertes de valeur d?actifs des activités
nucléaires
(1 460 M?) et dépréciation des impôts
différés actifs (938 M?) -
Pertes additionnelles et provisions pour pertes à terminaison
sur trois grands projets nucléaires (1 097 M?, dont 720 M? au
titre du projet EPR OL3) - Provisions pour opérations de fin de cycle (300 M?)
-
Provisions pour pertes de valeur, pertes à terminaison et
risques dans les activités renouvelables destinées à être cédées
(557 M?)
-
Provisions pour pertes de valeur d?actifs des activités
Plan de transformation*
-
Feuille de route stratégique
- Recentrage sur le c?ur des procédés nucléaires
- Refonte du partenariat avec EDF
- Développement renforcé de la présence en Chine
-
Performance opérationnelle
-
Plan de compétitivité : 1 Md? de gains opérationnels par
rapport à 2014 et projet de réorganisation de l?ingénierie -
Gestion renforcée des grands projets : Olkiluoto 3, Flamanville
3, réacteur de recherche Jules Horowitz
-
Plan de compétitivité : 1 Md? de gains opérationnels par
-
Dialogue social
-
La situation de l?entreprise, ses orientations stratégiques et
ses implications feront l?objet d?une concertation initiée dans
les prochains jours
-
La situation de l?entreprise, ses orientations stratégiques et
-
Plan de financement
Définition d?un plan de financement
sur 3 ans qui sera présenté d?ici à la publication des résultats
semestriels. L’entreprise axera ses efforts sur :- une forte sélectivité des investissements
- la mise en ?uvre du plan de compétitivité
- des cessions et partenariats comportant un volet capitalistique
-
des financements des actifs opérationnels et une gestion
optimisée de la trésorerie
L?entreprise étudie également les modalités d’un renforcement
adéquat de ses fonds propres. -
Perspectives financières* : objectif de cash-flow net positif en
2018
* Données à périmètre et change constants, hors impact des cessions,
opérations capitalistiques et de refinancement.
1 Retraité des cessions d?actifs (Euriware, Duisburg,
activités Contrôle Commande Transport (CCT) et Lignes d’assemblage pour
l’aéronautique d?AREVA TA, activité de panneaux électriques au Brésil et
activité d?éoliennes terrestres)
Le Conseil d?Administration d?AREVA, réuni hier sous la présidence de
Philippe Varin, a arrêté les comptes clos au 31 décembre 2014. A propos
des résultats,
Philippe Varin, Président du Conseil d?Administration a déclaré :
« Au nom du Conseil d?Administration, je salue le travail effectué
par le groupe AREVA pour établir un diagnostic précis de la situation
et élaborer un plan de transformation à la hauteur des enjeux. AREVA
possède des savoir-faire reconnus dans le monde entier, et la France a
besoin d?une filière nucléaire forte. Le groupe doit désormais suivre le
cap du redressement en réalisant des efforts très importants. Le Conseil
d’Administration sera exigeant dans la mise en ?uvre de ce plan. Je
tiens à affirmer ma confiance dans l’équipe de direction générale et
dans l’ensemble des collaborateurs d’AREVA pour sortir le groupe de la
crise qu?il traverse aujourd?hui. »
Philippe Knoche, Directeur Général, a déclaré :
« L’ampleur de la perte nette de l?exercice 2014 illustre le double
défi auquel AREVA est confronté : stagnation durable des activités
nucléaires, manque de compétitivité et difficile gestion des risques
inhérents aux grands projets. Le groupe a pris la mesure de la gravité
de la situation. Il a entrepris depuis novembre 2014 une revue
stratégique complète de ses activités, et l?a fait sans concession.
AREVA peut ainsi annoncer un plan de transformation cohérent qui fixe
pour toutes les équipes, un cap exigeant mais réaliste sur le plan
économique.
Tout d?abord, AREVA va se recentrer sur son c?ur de métier, la
maîtrise des procédés nucléaires clés pour le fonctionnement du parc
mondial. Ce recentrage stratégique conduira à la révision de certaines
ambitions, que ce soit dans la conduite des projets de nouveaux
réacteurs ou dans les énergies renouvelables. L?objectif d?AREVA c?est
d?atteindre l?excellence en tant que fournisseur de produits et services
à très forte valeur ajoutée.
Ensuite, AREVA, dont les moyens avaient été dimensionnés pour
accompagner une croissance à court terme du nucléaire, doit s?adapter
aux nouvelles réalités du marché et redevenir compétitif. L?urgence
pour le groupe est de sortir de la crise qu?il traverse et d?assurer son
avenir avec le lancement immédiat d?un plan de compétitivité ambitieux,
fondé sur la simplification des organisations, la qualité des
opérations, et une toute nouvelle approche de la gestion des risques
pour les grands projets.
Enfin, AREVA doit garantir le financement pérenne de ses activités.
Un plan de financement sera précisé d?ici à la publication des comptes
semestriels.
L?engagement de tous les salariés d?AREVA, qui a toujours été total
au service des clients du groupe, est aujourd?hui plus nécessaire encore
car il sera la clé du succès.
L?enjeu pour nous tous est désormais de mettre en ?uvre le plan de
transformation dans toutes ses dimensions, pour faire d?AREVA, au sein
de la filière nucléaire française, un groupe recentré, simplifié,
compétitif et en situation de reconquête. »
I ? Analyse des chiffres clés du groupe
En application des normes IFRS 5 et IFRS 11, les états financiers du 31
décembre 2013 ont été retraités pour présenter un proforma
à périmètre comparable au 31 décembre 2014 et le résultat des activités
renouvelables en cours de mise en commun ou de négociation en vue d?une
cession est présenté sur une ligne spécifique « résultat net des
activités destinées à être cédées ».
L?ensemble des chiffres clés du groupe (y compris données publiées)
figurent dans l?Annexe 1 ? Chiffres clés du groupe.
En millions d?euros | 2014 | 2013 proforma |
Variation
2014/2013 |
|||
Carnet de commandes | 46 866 | 41 440 | + 5 426 M? | |||
Chiffre d?affaires | 8 336 | 9 062 | – 7,2 % à p.c.c. | |||
Dont activités nucléaires1 |
8 210 | 8 864 | – 7,3 % à p.c.c. | |||
Dont activités renouvelables | 52 | 68 | – 21,4 % à p.c.c. | |||
Excédent brut d?exploitation retraité2 |
735 | 991 | – 257 M? | |||
En % du chiffre d?affaires | 8,8 % | 10,9 % | – 2,1 pts | |||
Dont impact des 4 grands projets en perte | – 446 | – 584 | + 138 M? | |||
Cash-flow opérationnel libre avant IS retraité2 | – 372 | 165 | – 537 M? | |||
Résultat opérationnel retraité2 | – 2 624 | 34 | – 2 658 M? | |||
Résultat opérationnel retraité2 hors pertes de valeur |
– 1 150 | 154 | – 1 304 M? | |||
Résultat net part du groupe des activités destinées à être cédées | – 635 | – 246 | – 389 M? | |||
Résultat net part du groupe | – 4 834 | – 494 | – 4 340 M? | |||
Résultat net par action | – 12,64 ? | – 1,30 ? | – 11,34 ? | |||
31.12.14 | 31.12.13 | |||||
Endettement (+) / trésorerie (-) net(te) | 5 809 | 4 468 | + 1 340 M? | |||
Cash-flow net | – 1 340 | – 162 | – 1 178 M? |
Les indicateurs financiers sont définis dans le lexique financier en
Annexe 10 ? Définitions.
1 Activités nucléaires : activités des BG Mines, Amont,
Réacteurs et Services, Aval et de la Direction Ingénierie et Projets
(comptabilisée dans la ligne Corporate et Autres)
2 Retraité
des cessions d?actifs (Euriware, Duisburg, activités Contrôle Commande
Transport (CCT) et Lignes d’assemblage pour l’aéronautique d?AREVA TA,
activité de panneaux électriques au Brésil et activité d?éoliennes
terrestres)
Carnet de commandes et chiffre d?affaires
Le carnet de commandes du groupe s?élève à 46,9 milliards d?euros au 31
décembre 2014, en forte progression par rapport au 31 décembre 2013
(41,4 milliards d?euros). Le chiffre d?affaires consolidé du groupe
s?élève 8 336 millions d?euros en 2014, en baisse de 8,0 % en données
publiées et de 7,2% à p.c.c. par rapport à l?exercice 2013 (voir
communiqué de presse du 2 février 2015).
Excédent brut d?exploitation (EBE) ? analyse par Business Group en
annexe 6
L?EBE retraité1 est en repli par rapport à 2013 (passant de
991 millions d?euros en 2013 à 735 millions d?euros en 2014) du fait de
la baisse de l?activité et d?une base de comparaison défavorable par
rapport à 2013 où il avait bénéficié de contrats non-récurrents dans les
BG Mines et Aval. Ces éléments ne sont que très partiellement compensés
par un moindre niveau de dépenses sur le chantier EPR d?Olkiluoto 3.
L?EBE publié passe de 991 millions d?euros en 2013 à 711 millions
d?euros en 2014, en baisse de 280 millions d?euros.
Cash-flow opérationnel libre avant impôts
Le cash-flow opérationnel libre avant impôts retraité1 recule
de 537 millions d?euros par rapport à 2013 (- 372 millions d?euros en
2014 contre 165 millions d?euros en 2013).
-
La variation du BFR opérationnel retraité1 est positive,
atteignant 39 millions d?euros en 2014 contre 552 millions d?euros en
2013 où elle avait bénéficié d?opérations importantes de déstockage et
des résultats des actions sur la maîtrise du poste dettes fournisseurs.
(analyse
par Business Group en annexe 7) -
Les investissements opérationnels bruts du groupe sont maîtrisés à 1
159 millions d?euros en 2014, contre 1 423 millions d?euros en 2013.
Cette baisse est en ligne avec l?avancée de la construction des usines
Georges Besse II et Comurhex II.
(analyse par Business Group
en annexe 8)
Les investissements opérationnels nets retraités1
après mesures d?optimisation s?établissent à 1 151 millions d?euros en
2014, contre 1 371 millions d?euros en 2013, en baisse de 220 millions
d?euros.
Le cash-flow opérationnel libre avant impôts publié s?établit à – 403
millions d?euros en 2014 contre 165 millions d?euros en 2013.
Résultat opérationnel ? analyse par Business Group en annexe 9
Le résultat opérationnel retraité1 du groupe s?élève à – 2
624 millions d?euros en 2014 contre + 34 millions d?euros en 2013. En
2014, il comprend :
-
des provisions pour pertes de valeur d?actifs des activités nucléaires
dans les quatre Business Groups (1 460 M?), -
des pertes additionnelles et provisions pour pertes à terminaison sur
trois grands projets nucléaires du BG Réacteurs et Services (1 097 M?,
dont 720 M? au titre du projet EPR OL3), -
des provisions pour opérations de fin de cycle dans le BG Aval (289
M?).
Le résultat opérationnel publié du groupe s?élève à – 2 645 millions
d?euros en 2014 contre 34 millions d?euros en 2013.
1 Retraité des cessions d?actifs (Euriware, Duisburg,
activités Contrôle Commande Transport (CCT) et Lignes d’assemblage pour
l’aéronautique d?AREVA TA, activité de panneaux électriques au Brésil et
activité d?éoliennes terrestres)
Résultat net part du groupe
Le résultat net part du groupe s?élève à – 4 834 millions d?euros en
2014 contre un montant négatif de 494 millions d?euros en 2013.
-
Le résultat net part du groupe des activités destinées à être cédées
s?élève à – 635 millions d?euros en 2014 contre – 246 millions d?euros
en 2013. Il est impacté par :-
les dépréciations d?actifs immobilisés (y compris goodwill) des
activités Energie éolienne et Energie solaire, comme suite à la
révision des perspectives commerciales de ces activités, pour un
montant total de 135 millions d?euros ; -
les pertes à terminaison dotées sur plusieurs contrats des
activités Energie éolienne et Energie solaire pour un montant
total de 215 millions d?euros ; -
des provisions pour risques et pour garantie sur les contrats des
activités Energie éolienne et Energie solaire pour un montant de
205 millions d’euros.
-
les dépréciations d?actifs immobilisés (y compris goodwill) des
-
La quote-part du résultat des coentreprises et des entreprises
associées s?établit à – 154 millions d?euros en 2014 contre – 13
millions d?euros en 2013. -
Le résultat financier est de – 397 millions d?euros en 2014, contre –
248 millions d?euros en 2013. Le coût de l?endettement financier net
s?élève à – 243 millions d?euros en 2014 contre – 213 millions d?euros
en 2013. L?évolution du résultat financier s?explique par la part liée
aux opérations de fin de cycle qui se dégrade sur la période (31
millions d?euros en 2014 contre 165 millions d?euros en 2013).La
charge d?impôt nette atteint – 1 000 millions d?euros en 2014, contre
un produit de 59 millions d?euros en 2013, intégrant une dépréciation
des impôts différés actifs existants à l?ouverture pour un montant de
938 millions d?euros, comme suite à la révision des perspectives
d?activité et de rentabilité du groupe dans ses périmètres
d?intégration fiscale en France et en Allemagne, en cohérence avec les
hypothèses retenues pour les tests de perte de valeur de certains
actifs.
Endettement financier net et liquidité
L?endettement financier net total du groupe s?élève à 5 809 millions
d?euros au 31 décembre 2014, contre 4 468 millions d?euros au 31
décembre 2013. Cette hausse de l?endettement net s?explique, outre le
cash-flow opérationnel libre avant impôt négatif sur l?exercice, par :
- les décaissements d?impôts (- 140 millions d?euros) ;
-
l?augmentation de la dette nette des activités destinées à être
cédées, Energie Eolienne et Energie Solaire (- 366 millions d?euros) ; -
ainsi que par l?impact sur la trésorerie du résultat financier (- 322
millions d?euros).
Le cash-flow net du groupe s?élève à – 1 340 millions d?euros en 2014
contre – 162 millions d?euros en 2013.
En 2014, deux opérations majeures de financement ont été réalisées :
-
une émission obligataire d’un montant total de 750 millions d’euros à
9 ans (échéance 2023) avec un coupon annuel de 3,125 % ; -
la mise en ?uvre d?un financement de projet innovant, à recours
limité, pour l?usine d?enrichissement Georges Besse II avec un
syndicat de 10 banques pour 650 millions d?euros.
L?encours obligataire d?AREVA s?élève ainsi à 5,9 milliards d?euros au
31 décembre 2014 et le groupe n?a pas d?échéance majeure de
remboursement de dette avant septembre 2016.Au 31 décembre 2014, le
groupe dispose :
-
d?une trésorerie nette disponible2 de 1 062 millions
d?euros (contre 1 180 millions d?euros au 31 décembre 2013) ; -
de lignes de crédit confirmées et non-tirées pour un montant total de
2,1 milliards d?euros (crédit syndiqué de 1,25 milliard d?euros à
échéance 2018 et lignes bilatérales de 845 millions d?euros à
échéances 2016 et 2017) sur lesquelles AREVA pourra être amené à tirer
(comme elle avait pu le faire entre 2007 et 2010 sur sa ligne de
crédit syndiqué), en fonction des besoins de liquidité nécessaires à
ses activités.
Opérations de fin de cycle
Le Groupe reconnaît, en complément de la valeur de ses immobilisations
corporelles, la part à terme des coûts des opérations de fin de cycle
(démantèlement des installations nucléaires, décontamination et stockage
des déchets) dont il a la responsabilité financière ; cet actif
quote-part Groupe est amorti sur le même rythme que les immobilisations
sous-jacentes. Il constate aussi un actif quote-part tiers pour la part
devant être financée par certains clients sur les opérations de
démantèlement et de reprise et conditionnement des déchets. En
contrepartie, le coût total estimé des opérations de fin de cycle est
provisionné dès la mise en service actif, y compris, le cas échéant, la
quote-part financée par des tiers.
Au 31 décembre 2014, la valeur nette comptable des provisions pour
opérations de fin de cycle s?élève à 6 985 millions d?euros contre 6 437
millions d?euros au 31 décembre 2013.
Cette hausse s?explique principalement par ;
-
le renforcement des provisions de fin de cycle (289 millions d?euros
et 11 millions d?euros impactant respectivement le résultat
opérationnel et le résultat financier consécutivement aux « lettres de
suite » reçues aux premier et second semestres 2014 de l?autorité
administrative, pour renforcer la couverture des incertitudes
relatives aux opérations de démantèlement et de reprise et
reconditionnement des déchets du Business Group Aval) ; -
le changement de taux d?actualisation et d?inflation (+ 112 millions
d?euros), abaissés de 4,75 % à
4,50 % et de 1,90 % à 1,75 %,
respectivement ; -
la mise en service progressive de l?usine Georges Besse II et la
révision triennale de devis, en particulier celui de l?usine Melox.
Concernant l?évacuation et le stockage des déchets de haute et moyenne
activité (HAVL et MAVL) relevant de la loi du 30 décembre 1991 :
-
Le 18 décembre 2014, la Ministre de l?écologie, du développement
durable et de l?énergie a transmis à AREVA, à EDF, au CEA et à l?ASN
un chiffrage pour une consultation formelle. A l?issue d?une phase
d?échanges pour laquelle les producteurs de déchets disposaient d?un
délai de deux mois pour formuler leurs observations sur les nouvelles
pistes d?optimisation, la Ministre arrêtera un chiffrage qui prendra
également en compte les recommandations de l’ASN. -
Le processus de consultation sur le chiffrage du devis CIGEO à la date
d?arrêté des comptes au 31 décembre 2014 n?est pas achevé. Compte tenu
des incertitudes sur le niveau des coûts qui en résultera, AREVA
attend la publication du chiffrage définitif par les autorités de
tutelle pour réviser sa provision.
1 Trésorerie nette disponible : Trésorerie, équivalents de
trésorerie minorés des dettes financières courantes (parmi lesquelles,
au 31 décembre 2014, 172 millions d?euros de billets de trésorerie ainsi
que 200 millions d?euros à échéance décembre 2015 relatifs au prêt de la
Banque Européenne d?Investissement)
II ? Diagnostic
Après les difficultés engendrées par le projet Olkiluoto 3 en Finlande,
l?acquisition d?Uramin en 2007 et l?accident de Fukushima en
2011, le groupe a fait face, tout au long de l?année 2014 notamment, à
une dégradation de la conjoncture (absence de redémarrage des réacteurs
au Japon, baisse des prix de l?uranium, de la conversion et de
l?enrichissement, baisse des budgets de maintenance des producteurs
d?électricité, fin de contrats HEU et de conditionnement de déchets).
A fin 2014, la performance du groupe est grevée par les difficultés
récurrentes rencontrées sur 3 projets majeurs, par un niveau de
rentabilité insuffisant sur la plupart de ses activités face à la baisse
du chiffre d?affaires et la variation du mix produit, ainsi que par des
pertes additionnelles liées à ses activités dans les énergies
renouvelables.
III ? Feuille de route stratégique
Malgré cette situation conjoncturelle, les fondamentaux de la demande
énergétique confirment les perspectives de croissance du marché du
nucléaire. Selon les estimations disponibles, la capacité nucléaire
mondiale augmenterait de 50 % d?ici 2030, tirée par le marché asiatique
notamment.
Si la croissance de la base installée mondiale reste confirmée, les
fondamentaux de ce marché ont changé au cours des dernières années :
-
Sur les marchés nucléaires matures (Europe et Etats-Unis), les
clients traditionnels d?AREVA subissent une pression économique
accrue, répercutée sur les fournisseurs. L?impératif de rentabilité et
le vieillissement des parcs créent de nouveaux besoins chez les
électriciens, tandis que les stocks de combustibles usés augmentent. -
Concernant le marché des nouvelles constructions, la
concurrence s?accentue, certains concurrents bénéficiant de la
croissance de leur marché domestique essentiellement captif (Chine,
Corée du Sud et Russie) et d?une capacité à financer les projets
qu?ils construisent.
Dans ce contexte, et en maintenant la sûreté et la sécurité comme
priorités pour le groupe et pour nos clients, AREVA a établi sa feuille
de route stratégique autour de 3 objectifs:
-
Le recentrage sur le c?ur des procédés nucléaires :
-
donner la priorité à la maîtrise des procédés nucléaires clés
de la chaîne nucléaire, pour lesquels un leadership mondial et une
compétitivité de long terme sont à la portée d?AREVA ; -
maîtriser les risques liés à la conduite des grands projets de
construction ou de modernisation d’installations nucléaires; -
rationaliser le portefeuille d?activités renouvelables avec
la poursuite des activités dans l?éolien offshore au travers d?une
co-entreprise avec Gamesa et la recherche de partenaires pour les
activités solaires et bioénergies.
-
donner la priorité à la maîtrise des procédés nucléaires clés
-
La refonte du partenariat avec EDF :
Refonder
la relation industrielle entre les compétences et les technologies
d?AREVA, fournisseur d?EDF, et ce dernier, face :-
au nouveau défi de compétitivité de marché qui s?impose à
l?ensemble de la filière, alors qu?AREVA achève une phase
d?investissements pour ses installations du cycle et qu?une
nouvelle phase d?investissements s?ouvre en parallèle pour le parc
de réacteurs d?EDF (Grand Carénage) ; -
au bon achèvement de Flamanville 3 et aux projets de nouveaux
réacteurs qui devront être lancés dans la décennie à venir, à
commencer par Hinkley Point, en tirant les meilleurs enseignements
des difficultés rencontrées sur les projets en cours ; - aux besoins d?optimiser la gamme de réacteurs ;
-
au déplacement géographique des marchés vers les économies
émergentes.
-
au nouveau défi de compétitivité de marché qui s?impose à
-
Le développement renforcé de notre présence en Chine :
-
poursuivre la stratégie engagées avec les filiales et
Joint-Ventures (JV) ; -
décliner l?accord stratégique AREVA-CNNC conclu en mars 2014 et
portant sur l?ensemble des activités ; -
poursuivre le partenariat avec CGN en capitalisant sur
l?avancement du chantier des réacteurs Taishan 1 et 2.
-
poursuivre la stratégie engagées avec les filiales et
IV ? Plan opérationnel
Le groupe met en ?uvre un plan de compétitivité qui vise 1 milliard
d?euros d?économies à l?horizon 2017 sur la base de coûts annuelle
par rapport à 2014.
Le succès de ce plan de compétitivité résultera d?une plus grande
simplicité des organisations et d?une meilleure qualité des opérations.
Il exigera des efforts sans précédent pour ajuster le groupe à la
réalité de ses marchés, et reposera en particulier sur de nouveaux
leviers dans les achats, sur une forte amélioration de la productivité
et de la qualité, en allégeant les structures et en optimisant les
implantations géographiques. Ces économies, qui pourront être revues
selon l?évolution de la situation, seront complétées par un plan
concernant les nouvelles opportunités de ventes.
De nouvelles mesures sont décidées dans la maîtrise des grands
projets, Olkiluoto 3 (OL3), Flamanville 3 (FA3) et le projet de
construction du Réacteur Jules Horowitz pour le CEA (RJH). Par ailleurs,
le groupe fera évoluer son ingénierie vers les meilleures pratiques des
EPC (Engineering, procurement and construction) actuels.
L?ensemble de ces mesures vise à redonner à AREVA la capacité
d’atteindre dans les 3 ans un niveau de marge au moins comparable à
celui de ses principaux concurrents sur les différents marchés dans le
monde.
V ? Dialogue social
Les orientations stratégiques du groupe, ainsi que leurs implications
industrielles et sociales, donneront lieu à une large concertation avec
les représentants du personnel. Cette concertation sera menée dans le
cadre d’un calendrier social dont la séquence est la suivante :
-
à partir du 4 mars, présentation de la feuille de route aux instances
groupe de représentation du personnel ; - identification par chaque entité de ses leviers de compétitivité ;
-
à partir de la fin du mois de mars, lancement d’une phase de
concertation avec les organisations syndicales, sur un projet
d’accord-cadre ou d’accord de méthode relatif à l’emploi, aux
rémunérations, et au temps de travail ; -
c’est sur la base des orientations négociées au cours de cette phase
que pourront ensuite être mises en ?uvre les consultations légales ou
renégociations d’accords propres à chaque entité juridique du groupe.
VI ? Plan de financement
AREVA présentera un plan de financement 2015-2017 d?ici à la
publication des comptes semestriels qui, intégrant les effets du plan de
compétitivité, comprendra les mesures suivantes :
-
forte sélectivité sur les investissements qui seront ramenés à
moins de 3 milliards d?euros en cumul sur la période (contre 4,6
milliards d?euros entre 2012 et 2014), priorité étant donnée aux
investissements de sûreté, sécurité et maintenance de nos
installations ainsi qu?à l?achèvement des investissements engagés dans
les projets stratégiques du groupe ; -
la poursuite de la levée de financements bancaires au niveau
d?actifs industriels, comme en 2014 avec le financement de projet
pour l?usine Georges Besse II et le recours à des instruments de
financement opérationnel ; -
un programme de cessions d?actifs d?un montant supérieur à
celui annoncé le 7 octobre 2014 ; - des partenariats comportant un volet financier.
Enfin, AREVA étudie des moyens de renforcement de ses fonds propres
qui complèteront autant que de besoin les financements ci-dessus et
seront précisés dans les mêmes échéances.
VII ? Perspectives financières
Données à périmètre et change constants, hors impact des cessions,
opérations capitalistiques et de refinancement.
Pour 2017 et 2018 respectivement, dans un contexte d?activité en
légère hausse (légère croissance du chiffre d?affaires organique) et
compte tenu des dépenses restantes sur les trois grands projets en
perte, des coûts de mise en ?uvre du plan de compétitivité et des gains
ultérieurs attendus, AREVA se fixe pour objectifs :
- un cash-flow opérationnel positif en 2017 ;
- un cash-flow net positif en 2018.
Pour l?exercice 2015, dans un contexte d?activité en légère
baisse (avec une baisse du chiffre d?affaires organique jusqu?à – 5 %)
et compte tenu des dépenses restantes sur les trois grands projets en
perte, AREVA se fixe pour objectif :
-
un cash-flow net, hors plan de compétitivité et coûts de mise en ?uvre
associés, entre – 1,7 et -1,3 milliard d?euros.
Politique de dividendes
La politique de distribution de dividendes est définie par le Conseil
d?Administration sur la base de l’examen des résultats financiers, du
budget prévisionnel de l’année 2015 tenant compte des besoins de la
société en vue du redressement de sa situation financière et du contexte
économique, et de la gestion de l’endettement. Ainsi, le Conseil
d’Administration envisage de ne pas proposer de distribution de
dividendes à l’Assemblée Générale qui statuera sur les comptes de
l’exercice clos le 31 décembre 2015.
A PROPOS D?AREVA
AREVA est l?un des leaders mondiaux du
nucléaire. Le groupe propose aux électriciens une offre qui couvre
toutes les étapes du cycle du combustible, la conception et la
construction de réacteurs nucléaires, ainsi que les services pour leur
exploitation. Son expertise et son exigence absolue en matière de sûreté
font de lui un acteur de référence du secteur.AREVA investit également
dans les énergies renouvelables afin de développer en partenariat des
solutions à fort contenu technologique.Grâce à la complémentarité du
nucléaire et des renouvelables, les 45 000 collaborateurs d?AREVA
contribuent à bâtir le modèle énergétique de demain : fournir au plus
grand nombre une énergie toujours plus sûre avec moins de CO2.
Calendrier prévisionnel des événements et publications
4 mars 2015 ? 08:00 CET
Conférence de presse et webcast
Résultats de l?exercice 2014 et
annonces stratégiques
Pour accéder à la conférence de presse qui se tient ce jour à 8h00
(heure de Paris), vous pouvez suivre le lien ci-dessous :
Version française : http://webcast.areva.com/20150304/press/resultats_annuels_2014/
Version
anglaise : http://webcast.areva.com/20150304/press/2014_annual_results/
4 mars 2015 ? 09:30 CET
Conférence analystes financiers et webcast
Résultats de
l?exercice 2014 et annonces stratégiques
Pour accéder à la présentation des résultats qui se tient ce jour à 9h30
(heure de Paris), avec les analystes financiers, vous pouvez suivre le
lien ci-dessous :
Version française : http://webcast.areva.com/20150304/analysts/resultats_annuels_2014/
Version
anglaise : http://webcast.areva.com/20150304/analysts/2014_annual_results/
29 avril 2015 ? 17:45 CEST
Communiqué de presse
Chiffre d?affaires et informations
relatives au 1er trimestre 2015
21 mai 2015 ? 15:00 CEST
Assemblée Générale Mixte des actionnaires
Tour AREVA ? 1,
Place Jean Millier, 92 400 Courbevoie
30 juillet 2015
Communiqué de presse et conférence téléphonique
Résultats
semestriels 2015
Une information complète sur les résultats de l?exercice 2014 est
disponible sur notre site internet : http://areva.com/FR/finance-1153/publications-financieres-du-leader-des-metiers-de-l-energie-nucleaire-et-renouvelables.html
Nota bene :
- Statut des comptes de l?année 2014 à l?égard de l?audit :
Les procédures d?audit sur les comptes consolidés sont terminées et le
rapport de certification de ces comptes est en cours d?émission.
- Déclarations prospectives :
Ce document contient des informations et des déclarations prospectives.
Les déclarations comprennent des projections financières et des
estimations ainsi que les hypothèses sur lesquelles celles-ci reposent,
des déclarations portant sur des projets, des objectifs et des attentes
concernant des opérations, des produits et des services futurs ou les
performances futures. Bien que la direction d?AREVA estime que ces
déclarations prospectives sont raisonnables, les investisseurs et les
porteurs de titres AREVA sont alertés sur le fait que ces déclarations
prospectives sont soumises à de nombreux risques et incertitudes,
difficilement prévisibles et généralement en dehors du contrôle d?AREVA,
qui peuvent impliquer que les résultats et développements attendus
diffèrent significativement de ceux qui sont exprimés, induits ou prévus
dans les informations et déclarations prospectives. Ces risques
comprennent ceux qui sont développés ou identifiés dans les documents
publics déposés par AREVA auprès de l?AMF, y compris ceux énumérés sous
la section « Facteurs de risques » du Document de référence enregistré
auprès de l?AMF le 31 mars 2014 (consultable en ligne sur le site
internet d?AREVA à l?adresse : www.areva.com).
AREVA ne prend aucun engagement de mettre à jour les informations et
déclarations prospectives à l?exception de ce qui est requis par les
lois et règlements applicables.
Annexe 1 ? Chiffres clés du groupe