Après des semaines de spéculations et de volatilité sur les marchés, les résultats du tant attenduréférendum sur leBrexit sont tombés au petit matin: les Britanniques ont majoritairement voté pour une sortie de l’Union Européenne, le « LEAVE » l’ayant emporté avec 52%des voix.

Le choc est difficile à encaisser pour les bourses mondiales ce matin et il faut s’attendre à ce qu’elles soient particulièrement chahutées dans les prochains jours. Comme souvent la sur-réaction va être de mise, les marchés aiment se faire peur et envisager le pire. Une fois l’émotion passée, il va être temps de se poser les bonnes questions.

Tout d’abord, à quoi doit-on s’attendre dans les prochaines semaines ? Bien que nos voisins d’outre-manche aient décidé de nous quitter, ils n’en ont pas pour autant encore fini avec l’Union Européenne. En effet, nous entrons maintenant dans une longue période de négociations, l’intérêt des deux parties étant que ce divorce se fasse dans les meilleures conditions possibles. 

La procédure de retrait unilatéral et volontaire d’un pays est régie par l’article 50 du Traité sur l’Union européenne: “Tout État membre peut décider, conformément àses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.” Cet article, introduit tardivement en 2009 par le Traité de Lisbonne, n’a encore jamais été utilisé. David Cameron (s’il n’a pas démissionné d’ici là) devrait donc notifier prochainement au Conseil européen, qui doit d’ailleurs se réunirles 28 et 29 juin,la décision de sortiedu Royaume-Uni. Cette notification donnera le coup d’envoi d’une période de deux ans durant laquelle un accord de séparation avec l’Union Européenne sera négocié. Cette période peut être raccourcie si un accord est trouvé avant (peu probable), mais elle peut être aussi allongée si les Etats européens le décident à l’unanimité. Enfin, l’accord négocié devra être voté par le Parlement Européen, puis par une majorité qualifiée de 72% des Etats membres. Le Royaume-Uni ne devrait donc pas voler de ses propres ailes avant le 1er janvier 2019. 

Comme l’a affirmé David Cameron, le Brexit est « un saut dans l’inconnu ». Certes, de nombreux scénarios sont envisageables en fonction des accords qui seront instaurés entre le Royaume-Uni et l’UE. Dans le cas le plus favorable, et le plus probable selon nous, tout sera fait pour faciliter la poursuite des échanges commerciaux à travers des accords de libre-échange. Dans le cas le moins favorable, les pays de l’UE pourraient vouloir « punir » les Britanniques, ce qui pénaliserait aussi leurs propres exportateurs… Scénario qui nous semble que très peu probable. Ce scénario noir s’accompagnerait d’une chute de la livre qui soutiendrait les exportations britanniques au détriment de celles de la zone euro.

Il est donc essentiel de prendre de la hauteur et de « relativiser » ce Brexit : nous pensons que les conséquences de cette sortie du Royaume-Uni seront avant tout politiques et institutionnelles (risque de contagion, dislocation du Royaume-Uni…) plutôt qu’économiques. Enfin, nous avions décidé chez FASTEA dene pas nous exposer à la livre sterling etde rester à l’écart des actions ou obligations libellées dans cette devise.

L’équipe de gestion

 

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Fastea Capital : LEAVE ! Et maintenant ?

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