De nouvelles données présentées aujourd’hui lors du congrès de
l’European Association of Urology (EAU 14), indiquent que la nycturie
(fait de se lever plus d’une fois par nuit pour uriner, chaque miction
étant précédée et suivie d’une période de sommeil), influe fortement sur
l’activité, la productivité et la qualité de vie liée à la santé (QVLS),
effet négatif qui augmente en fonction de la gravité de l’affection1,2.

L’analyse des données d’une enquête transversale menée auprès
d’urologues et de leurs patients (n=8738) en Europe et aux États-Unis
indique que plus le nombre de mictions liées à la nycturie augmente,
plus les mesures de l?activité, de productivité au travail et de QVLS
diminuent1.

Une des conséquences importantes de la nycturie est la perturbation du
sommeil liée à la nécessité pour le patient de se lever fréquemment pour
uriner. C’est l’interruption du sommeil lent profond réparateur au cours
des quatre premières heures qui aurait notamment l’effet le plus
néfaste. Dans un contexte en situation réelle, les résultats montrent
que la sévérité de la nycturie (mesurée par le nombre d’heures de
sommeil non perturbé avant le premier réveil nocturne) a un impact
négatif important sur les niveaux d’activité, la sensation de bien-être
le lendemain, le nombre moyen de siestes quotidiennes nécessaires et la
QVLS des patients (p<0,0001) 2.

Chez les patients qui parviennent à dormir plus de quatre heures sans
perturbation avant le premier réveil nocturne, on constate une
amélioration nette des symptômes, de la QVLS, du niveau d’activité, de
l’état de santé et de la sensation de bien-être le lendemain, par
rapport aux patients qui dorment quatre heures ou moins sans
perturbation (p<0,0001) 2.

En outre, les résultats indiquent aussi que la progression de la
sévérité de la nycturie (mesurée par une augmentation du nombre de
mictions nocturnes) s’accompagne d’un impact négatif important sur
toutes les mesures, à savoir la QVLS, l’activité et la productivité au
travail (p<0,0001). Chez les patients qui se réveillent plusieurs fois
pour uriner pendant la nuit, les répercussions sont plus prononcées en
termes de QVLS, d’activité et de productivité au travail, par rapport à
ceux qui se lèvent une seule fois par nuit ou pas du tout (p<0,001) 1.

Commentant ces résultats, le docteur Bliwise, professeur de neurologie à
Emory University School of Medicine d’Atlanta, a déclaré : « La nycturie
est un trouble courant et gênant qui n’est souvent pas reconnu en tant
que maladie distincte et ses effets sont fréquemment sous-estimés. Ces
nouvelles données soulignent combien il est nécessaire que les médecins
prennent la nycturie plus au sérieux, étant donné l’impact profond
qu’elle peut avoir sur la qualité de vie des patients. Les personnes qui
présentent des signes de nycturie doivent consulter leur médecin pour
discuter des options de traitement possibles ».

Les personnes souffrant de nycturie estiment que la perturbation du
sommeil est le symptôme le plus gênant et près d’un tiers d’entre elles
sont incapables de retrouver le sommeil après avoir uriné et deviennent
insomniaques3. Étant donné la prévalence élevée de la
nycturie, estimée à 77 % chez les hommes et les femmes âgés de 60 à 80
ans, il est important que ce trouble soit reconnu et traité en
conséquence4.

A propos de cette étude

On a demandé à des médecins généralistes et des urologues en France, en
Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, traitant
activement des patients souffrant de troubles urologiques, de dresser
des dossiers prospectifs sur les 14 prochains patients souffrant
d’hyperactivité vésicale, d’hypertrophie bénigne de la prostate ou de
nycturie qui se rendaient à leur clinique. Ces mêmes patients ont rempli
un formulaire d’auto-évaluation (PSC) enregistrant le nombre d’heures de
sommeil non perturbé avant le premier réveil nocturne, le nombre moyen
de mictions au cours des 7 nuits précédentes, leur sensation de
bien-être le lendemain et le nombre moyen de siestes diurnes (sur une
échelle de 1 à 10, où 1 = médiocre et 10 = excellent). Le formulaire
évaluait aussi les mesures d’activité, la QVLS, ainsi que l’impact sur
le travail et les activités (EuroQol 5-D [EQ-5D], un questionnaire sur
l’hyperactivité vésicale [OAB-q], un journal enregistrant l’impact de la
nycturie, le Nocturia Impact [NI] Diary® et un indice
évaluant la productivité au travail et l’activité, le Work Productivity
and Activity Index [WPAI])1,2.

À propos de la nycturie

La nycturie est une affection gênante et extrêmement fréquente définie
par l’International Continence Society comme le besoin de se réveiller
une ou plusieurs fois par nuit pour uriner, chaque miction étant
précédée et suivie par une période de sommeil5. Les études
sur les relations entre la qualité de vie et la nycturie suggèrent que
cette affection devient cliniquement significative lorsque deux mictions
ou plus sont nécessaires par nuit. Parmi les symptômes des voies
urinaires inférieures, la nycturie est citée comme étant le plus gênant
aussi bien par les hommes que par les femmes et affectant de manière
significative le sommeil et la qualité de vie en général6.
Souvent banalisée et considérée comme l’un des désagréments inévitables
liés à l’âge, la nycturie est une affection gênante, lourde de
conséquences au niveau social, sanitaire et économique pour les
patients, leur famille et la société7.

À propos de Ferring Pharmaceuticals

Ferring Pharmaceuticals, dont le siège social se trouve en Suisse, est
un groupe biopharmaceutique spécialisé, axé sur la recherche et présent
sur les marchés internationaux. La société identifie, développe et
commercialise des produits innovants dans les domaines de la médecine de
la reproduction, l’urologie, la gastroentérologie et l’endocrinologie.
Ferring a établi ses propres filiales opérationnelles dans 50 pays et
commercialise ses produits dans plus de 70 pays. Pour en savoir plus sur
Ferring ou ses produits, rendez-vous sur son site www.ferring.com.

Références

1 Andersson F et al. Negative impact of
nocturia on utility, productivity and health-related quality of life:
Results of a real world survey of patients in Europe and USA. Abstract
number #588 [données présentées lors de l’EAU 2014, présentation
d’affiches, Nocturia and Nocturnal Polyuria].

2 Bliwise et al. Negative impact of reduced
first undisturbed sleep period on utility, productivity and
health-related quality of life: Results of a real world survey of
patients in Europe and USA. Abstract number #591 [données présentées
lors de l’EAU 2014, présentation d’affiches, Nocturia and Nocturnal
Polyuria].

3 Holm-Larsen T et al. ?My sleep pattern is
a series of naps.? Subjective patient-reported data on what is most
bothersome about nocturia. Abstract number #405 [données présentées lors
de l’EAU 2013, présentation d’affiches, ?Nocturia, OAB, metabolic
syndrome – towards a new management?].

4 Bing et al, Prevalence and bother of
nocturia and causes of sleep interruption in a Danish population of men
and women aged 60-80 years. British Journal of Urology
International, 98
(3), 599-604.

5 van Kerrebroeck P et al. The
standardization of terminology in nocturia: report from the
Standardisation Sub-committee of the International Continence Society.
Neurol UroL Urodyn
2002;21:179-83.

6 van Dijk MM et al: The role of nocturia in
the quality of life of men with lower urinary tract symptoms British
Journal of Urology International
2010;105:1141-6.

7 Asplund R. Nocturia: Consequences for sleep and daytime
activities and associated risks. European Urology Supplements 2005;3:24-32.

Le texte du communiqué issu d?une traduction ne doit d?aucune manière
être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse
foi est celle du communiqué dans sa langue d?origine. La traduction
devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

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Un sondage auprès de patients en situation réelle révèle les effets néfastes de la nycturie

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