ACTIVITE ET RESULTATS 2013
INFORMATION REGLEMENTEE
Paris, le 12 février 2014

2013 : BONNE PERFORMANCE DES METIERS, TRANSFORMATION DU BILAN ACHEVEE

  • Revenus du Groupe : 22,8 Md EUR, +4,3%* /2012

  • Revenus hors réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre : 24,4 Md EUR, en hausse de +5,5%*. Contribution équilibrée des trois piliers stratégiques

  • Plan de réduction de coûts : 350 M EUR d’économies sécurisées pour des coûts de transformation non-récurrents de 220 M EUR

  • Coût net du risque(1) stable par rapport à 2012, hausse du taux de couverture du Groupe

  • Résultat net part du Groupe comptable de 2,2 Md EUR, multiplié par 2,8 /2012
    Résultat net part du Groupe sous-jacent** de 3,9 Md EUR, (+15,4% /2012)
    ROE** de 8,4% en 2013

  • Ratio CET1 Bâle 3 de 10,0%

BNPA(2) : 2,40 EUR

DIVIDENDE : 1,00 euro par action, payé en espèces

T4-13 : RÉSULTAT NET PART DU GROUPE** DE 928 M EUR (+76,6% /T4-12)

  • Résultat net part du Groupe comptable de 322 M EUR (-471 M EUR au T4-12)

  • Hausse du RBE des métiers : +44,6%*

  • ROE** de 7,8% au T4-13

* A périmètre et taux de change constants. Les variations pour les revenus hors effet de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre négligent l’éventuel effet change de cette réévaluation.

** Hors éléments non économiques (réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre), actifs gérés en extinction, et éléments non-récurrents, voir note méthodologique n°8

Les éléments relatifs aux résultats de l’année 2012 ont été retraités en raison de l’entrée en application de la norme IAS 19 révisée : le changement de méthode comptable implique un réajustement des données de l’année précédente.

De même, les réorganisations intervenues ont amené à modifier les résultats de certains piliers stratégiques, en induisant notamment une variation des taux d’imposition applicables aux nouveaux ensembles.

Au cas particulier de Lyxor, les revenus et charges ont été retraités en communication financière pour les intégrer à la ligne-métier Gestion d’Actifs, courtage et métier titres par anticipation des mouvements à intervenir début 2014.

(1) Hors litiges, actifs gérés en extinction, en points de base sur encours de début de période.
(2) Après déduction des intérêts, nets d’effet fiscal, à verser aux porteurs de TSS et de TSDI au titre de 2013 (respectivement 267 et 49 millions d’euros). A fin 2013, la moins-value nette d’impôt et des intérêts courus non échus relative au rachat de TSS est de -19 millions d’euros. Voir note méthodologique n°3. Hors réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre, et DVA (Debit Value Adjustment, ajustement de valeur consécutif à la mise en oeuvre de la norme IFRS 13), le bénéfice net par action s’élève à 3,69 euros par action, après déduction des intérêts à verser aux porteurs de TSS et TSDI.

Le Conseil d’administration de Société Générale a arrêté les comptes de l’exercice 2013 le 11 février 2014.

Le produit net bancaire et le résultat net part du Groupe de l’année s’élèvent respectivement à 22 831 millions d’euros (+4,3%* par rapport à 2012) et 2 175 millions d’euros (multiplié par 2,8 par rapport au résultat de 2012). Retraités des éléments non-économiques et non-récurrents et des actifs gérés en extinction([1]), le produit net bancaire et le résultat net part du Groupe s’élèvent respectivement à 24 345 millions d’euros et 3 862 millions d’euros, dégageant un ROE de 8,4%**.

Au T4-13, le produit net bancaire atteint 5 782 millions d’euros, en hausse de +20,1%* en un an (soit 6 070 retraité des éléments non-économiques, non-récurrents et des actifs gérés en extinction, +3,2%). Le résultat net part du Groupe au T4-13 est de 322 millions d’euros et 928 millions corrigé de l’incidence des éléments non-économiques, non-récurrents et des actifs gérés en extinction, à rapprocher de -471 millions d’euros pour la contribution du T4-12 (soit 526 millions d’euros pour la contribution corrigée des éléments pré-cités).

Compte tenu de ces résultats, le Conseil d’administration, a décidé de proposer à l’Assemblée générale le versement d’un dividende de 1,00 euro par action, payable en espèces, dont le détachement interviendra le 27 mai 2014, et qui sera mis en paiement le 30 mai 2014, sous réserve d’un vote favorable par l’Assemblée générale du 20 mai 2014.

En 2013, le Groupe achève une phase de transformation profonde de son bilan. Le ratio Common Equity Tier 1 (CET1) atteint ainsi 10,0% dans le référentiel « Bâle 3 »([2]) dépassant les objectifs annoncés en début d’année, sous l’effet des actions engagées au cours des dernières années, et notamment le contrôle strict des engagements et des risques, les cessions d’actifs (portefeuilles de crédit et filiales), et la réduction du portefeuille d’actifs gérés en extinction. Les actifs non-investment grade de ce portefeuille représentent désormais une fraction minime des actifs de la Banque (709 millions d’euros), et n’auront plus d’impact sur ses résultats à partir de 2014. La structure de financement du Groupe a été profondément remodelée, s’appuyant sur une collecte de dépôts soutenue dans l’ensemble de ses activités, et l’allongement de ses sources de financement. Enfin, le Groupe a renforcé la couverture de ses engagements de crédit et de ses risques juridiques.

Le Groupe enregistre une bonne performance opérationnelle dans tous ses métiers, avec une base de revenus solide, équilibrée entre ses trois piliers stratégiques. Les revenus des métiers progressent de +2,8% à périmètre et change constants entre 2012 et 2013, grâce à la bonne performance des activités de Banque de détail en France, à l’amélioration des revenus des activités en Russie et une performance toujours soutenue des métiers de Financements spécialisés aux entreprises et d’Assurance dans le pilier Banque de détail et Services financiers Internationaux. Les revenus des activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs progressent* de façon significative, particulièrement dans les métiers de Banque de Financement et d’Investissement et dans les activités de Gestion d’Actifs et de Banque Privée.

Les frais de gestion retraités de l’enregistrement de 220 millions d’euros de coûts non-récurrents liés au programme d’économies lancé cette année sont en progression limitée de 0,9%*. Ce programme a d’ores et déjà permis de sécuriser 350 millions d’euros d’économies récurrentes dans les années à venir.

Le coût du risque commercial, mesuré en points de base([3]) s’inscrit à 75 points de base pour l’année 2013, stable par rapport à l’année 2012.

Commentant les résultats du Groupe pour 2013, Frédéric Oudéa – Président-Directeur général – a déclaré :

« L’année 2013 apporte la confirmation de la solidité du modèle de banque universelle de Société Générale, avec une croissance des revenus dans un environnement toujours difficile. Parallèlement la transformation structurelle du bilan est achevée, se traduisant par des ratios de capital et de liquidité très solides. Le niveau de provisionnement des risques a également été significativement renforcé au cours de l’année écoulée. Ainsi le groupe est en position, en 2014 et au-delà, de saisir les opportunités de croissance en s’appuyant sur un modèle et des activités focalisés sur la satisfaction des clients et l’innovation. Le Groupe présentera le 13 Mai prochain la trajectoire lui permettant d’atteindre une rentabilité sur capital de 10% d’ici la fin 2015. »

RESULTATS CONSOLIDES DU GROUPE

M EUR 2012 2013 Var 2012/2013 T4-12 T4-13 Var T4/T4
Produit net bancaire 23 110 22 831 -1,2% 5 130 5 782 +12,7%
A données constantes* +4,3% +20,1%
Produit net bancaire** 24 907 24 345 -2,3% 5 884 6 070 +3,2%
Frais de gestion (16 418) (16 399) -0,1% (4 131) (4 485) +8,6%
A données constantes* +5,2% +15,2%
Résultat brut d’exploitation 6 692 6 432 -3,9% 999 1 297 +29,8%
A données constantes* +2,1% +41,1%
Coût net du risque (3 935) (4 052) +3,0% (1 314) (1 045) -20,5%
Résultat d’exploitation 2 757 2 380 -13,7% (315) 252 n/s
A données constantes* -10,1% n/s
Pertes de valeur des écarts d’acquisition (842) (50) n/s (392) (50) n/s
Résultat net part du Groupe comptable 790 2 175 x 2.8 (471) 322 n/s
ROE Groupe (après impôt) 1,2% 4,4%

Produit net bancaire

Le produit net bancaire du Groupe s’établit à 22 831 millions d’euros en 2013, dont 5 782 pour le dernier trimestre.

Hors éléments non-économiques, non-récurrents, et actifs gérés en extinction, les revenus s’établissent respectivement à 24 345** millions d’euros, et à 6 070** millions d’euros.

Sur l’ensemble de l’année, les revenus hors effet de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre sont en hausse de 5,5%* :

  • Les revenus des activités de Banque de détail en France progressent de +1,5% hors PEL/CEL grâce au dynamisme de la collecte de dépôts, malgré des taux d’intérêt faibles et une demande de crédit atone.

  • Dans le pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux, IBFS, les revenus sont en hausse de +2,9%* à périmètre et change constants. Les revenus progressent en Russie, et se stabilisent en Roumanie, la conjoncture restant défavorable dans le reste de l’Europe dans les activités de Banque de détail. Les Services financiers spécialisés aux entreprises et Assurances poursuivent leur développement, avec une progression des revenus de près de 10% en un an.

  • Dans la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS), les revenus progressent globalement de +10,9%*, s’appuyant sur des performances contrastées, avec une hausse des revenus de SG CIB (hors actifs gérés en extinction) de +6,6%*, une nette reprise des revenus de la Banque Privée (+19,0%*), et une activité toujours faible dans les métiers de Courtage.

Sur le T4-13, les revenus des métiers sont en hausse de +22,2%* par rapport au T4-12.

L’incidence comptable de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre est de -1 594 millions d’euros en 2013 (dont -379 au T4-13), et représente la plus grande partie du produit net bancaire du Hors Pôles. En 2012, l’effet de cette réévaluation avait été de -1 255 millions d’euros pour l’année, dont -686 au T4-12.

Frais de gestion

Le plan d’économies annoncé en début d’année a permis de sécuriser 350 millions d’euros d’économies récurrentes sur un objectif total de 900 millions d’euros à horizon 2015, pour des coûts de restructuration non-récurrents de 220 millions d’euros en 2013.

Sans retraitement de ces effets, le coefficient d’exploitation du Groupe s’inscrit à 65,3% hors éléments-non économiques, non-récurrents et actifs gérés en extinction pour l’année 2013, en légère amélioration par rapport à 2012 (65,6%). En données brutes, l’amélioration est plus marquée (-0,8 point à 71,0%).

Au global, les frais de gestion sont stables sur l’année 2013 en données courantes, à 16 399 millions d’euros (dont 4 485 au T4-13). A périmètre et change constants, retraités des coûts non récurrents liés au déploiement du plan d’économies (220 millions d’euros) et de la charge résultant de la transaction avec la Commission européenne dans le cadre de la résolution du litige Euribor (446 millions d’euros), ils sont en hausse de +0,9%*.

Les efforts de maîtrise des frais de gestion sont sensibles dans l’ensemble des métiers, avec des coûts stables dans les activités de Banque de détail en France et de Banque de détail et Services Financiers Internationaux. Ils s’inscrivent en hausse limitée dans les activités de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, où ils intègrent la résolution du litige Euribor. Retraités de cette charge, les frais de gestion de ce pilier sont en baisse de -2,0%.

Résultat d’exploitation

Le résultat brut d’exploitation du Groupe est en progression de +2,1%* à 6 432 millions d’euros en 2013, (6 692 millions d’euros en 2012). Pour le seul T4-13, le résultat brut d’exploitation est de 1 297 millions d’euros, contre 999 millions d’euros au T4-12, la différence s’expliquant principalement par le coût non-économique de la dette liée au risque de crédit propre qui pèse sur le T4-12 plus que sur le T4-13.
Le résultat brut d’exploitation des métiers est en progression de +5,4%* entre 2012 et 2013, à 8 809 millions d’euros.

La charge nette du risque du Groupe pour 2013 s’établit à 4 052 millions d’euros, en hausse de +3,0% par rapport à 2012. Elle intègre en particulier une dotation complémentaire aux provisions collectives au titre du risque de litiges de -400 millions d’euros. Cette provision atteint 700 millions d’euros à fin 2013 et répond au niveau de risque identifié à ce jour. Au T4-13, la charge du risque est de -1 045 millions d’euros, à comparer à -1 314 millions d’euros au T4-12, qui avait supporté une dotation aux provisions collectives pour risque de litiges de -300 millions d’euros.

Le coût du risque commercial du Groupe est stable à 75([1]) points de base en 2013, (75 points de base en 2012), dans un environnement économique toujours difficile.
  • Dans la Banque de détail en France, il augmente à 62 points de base (contre 50 points de base en 2012). Après avoir reculé séquentiellement lors des trois premiers trimestres de l’année 2013, le coût du risque commercial s’établit à 69 points de base au dernier trimestre en raison notamment du renforcement du taux de couverture des engagements provisionnables à la fois sur la clientèle des entreprises et des particuliers.

  • A 153 points de base (contre 158 points de base en 2012), le coût du risque du pôle Banque et Services Financiers Internationaux est stable sur un an, avec des évolutions contrastées par zone. En République tchèque, la situation est toujours satisfaisante. En Russie, la progression du coût du risque reste contenue, marquée au T4-13 par des provisions sur un portefeuille immobilier originé avant l’acquisition de Rosbank. En Roumanie, un effort de provisionnement important a été réalisé, essentiellement au T4-13, conduisant à une hausse significative du taux de couverture brut de sûretés des engagements provisionnables à 69% au T4-13 par rapport au T4-12. Le coût du risque de la ligne-métier Services Financiers Spécialisés aux Entreprises est stable par rapport à 2012.

  • Le coût du risque de la Banque de Grande Clientèle et Solution Investisseurs demeure à un niveau bas à 13 points de base (contre 26 points de base en 2012), confirmant la qualité du portefeuille de crédit. En 2013, la charge nette du risque des actifs gérés en extinction s’établit à -382 millions d’euros.

Le taux de couverture des engagements provisionnables du Groupe s’élève à 83%(1) à fin 2013, (+5 points par rapport à fin 2012).

Au total, le résultat d’exploitation du Groupe ressort à 2 380 millions d’euros en 2013, contre
2 757 millions d’euros en 2012, et à 252 millions d’euros au T4-13 contre -315 au T4-12. Ces variations s’expliquent principalement au T4 par l’effet de la réévaluation des dettes liées au risque de crédit propre, et les dotations pour litiges, qui ont eu un effet plus négatif au T4-12 qu’au T4-13.

Résultat net

Le résultat net part du Groupe s’élève à 2 175 millions d’euros en 2013 (790 millions d’euros en 2012), après prise en compte de la charge fiscale (taux effectif d’impôt du Groupe de 18,1% en 2013, et 15,1% en 2012), et la contribution des participations ne donnant pas le contrôle.

Corrigé des éléments non-économiques, non-récurrents et des actifs gérés en extinction(2), le résultat net part du Groupe atteint 3 862 millions d’euros en 2013, en hausse de +15,4% par rapport à 2012.

Au T4-13, le résultat net part du Groupe s’élève à 322 millions d’euros (-471 millions d’euros au T4-12). Hors éléments non-économiques, non-récurrents, et actifs gérés en extinction, le résultat net part du Groupe est de 928 millions d’euros pour le T4-13 ; il était de 526 millions d’euros pour la même période en 2012.

Le ROE du Groupe, hors éléments non-économiques, non-récurrents, et actifs gérés en extinction est de 8,4% pour l’année 2013 (4,4% en données brutes) et le ROTE sur le même périmètre est de 9,9% (5,1% en données brutes). Le ROE calculé pour le T4-13 est de 7,8% hors éléments non-économiques, non-récurrents et actifs gérés en extinction (et 2,1% en données brutes) pour un ROTE de 9,1% (2,4% en données brutes).

Le bénéfice net par action s’élève à 2,40 euros en 2013, après déduction des intérêts à verser aux porteurs de TSS et TSDI(3). Hors réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre, et DVA (Debit Value Adjustment, ajustement de valeur consécutif à la mise en oeuvre de la norme IFRS 13), le bénéfice net par action s’élève à 3,69 euros par action, après déduction des intérêts à verser aux porteurs de TSS et TSDI(3).

STRUCTURE FINANCIERE DU GROUPE

Au 31 décembre 2013, les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 51,0 milliards d’euros(1) et l’actif net tangible par action à 48,99 euros (correspondant à un actif net par action de 56,63 euros dont 0,86 euro de plus-values latentes).

Le total du bilan consolidé s’établit à 1 235 milliards d’euros au 31 décembre 2013 (1 250 milliards d’euros au 31 décembre 2012). Le montant net des crédits à la clientèle est de 342 milliards d’euros (y compris location financement), en baisse de -14 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2012, reflétant le ralentissement de la demande de crédit. Parallèlement les dépôts de la clientèle atteignent 320 milliards d’euros, en hausse de +15 milliards par rapport au 31 décembre 2012, sous l’effet d’une collecte dynamique dans l’ensemble des activités, améliorant le ratio crédits sur dépôts de façon très significative.

Le total du bilan financé du Groupe (voir note méthodologique n°7) est de 641 milliards d’euros au décembre 2013, en baisse de -11 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2012, avec un ratio crédits sur dépôts de 104%, contre 116% au 31 décembre 2012. En 2013, outre les émissions de dette subordonnée, le Groupe a levé, sur l’année 2013, 25,6 milliards d’euros de dette senior et d’obligations sécurisées (« covered bonds ») à moyen et long terme, avec une maturité moyenne de 5,5 ans. La réserve de liquidité du Groupe (voir note méthodologique n°7) atteint 174 milliards d’euros au 31 décembre 2013 (contre 154 milliards d’euros au 31 décembre 2012), couvrant 140% des besoins de financement court terme (y compris la dette long terme arrivant à maturité en 2014, à hauteur de 24 milliards d’euros). Cette structure de liquidité a permis de rembourser intégralement les refinancements accordés par la Banque centrale européenne (LTRO), et ce pour l’ensemble du Groupe.

Les encours pondérés du Groupe (déterminés selon les règles Bâle 2.5) sont de 315,5 milliards d’euros à fin décembre 2013 (contre 324,1 milliards d’euros à fin décembre 2012). Chaque pilier du Groupe représente environ un tiers des engagements prudentiels, avec une prédominance des activités de banque de détail en France comme à l’international (environ 65% du total des encours des métiers), et des risques de crédit (pour près de 80% des encours pondérés du Groupe). Bénéficiant d’un effet change favorable, les encours pondérés sont en baisse de près de 3% en un an, notamment sous l’effet de la forte réduction de l’impact des engagements liés aux actifs gérés en extinction du Groupe (en baisse de -49% en un an) et de la réduction des encours du pilier Banque de détail et Services Financiers Internationaux (-5,9 milliards d’euros, faisant notamment suite aux cessions réalisées en 2013). Ces mouvements sont partiellement compensés par une progression dans les activités de Banque de détail en France, s’expliquant essentiellement par un durcissement des modèles de pondération.

Le ratio Core Tier 1 du Groupe, déterminé selon les règles Bâle 2.5 atteint 11,3%(2). Le ratio Tier 1 (Bâle 2.5) s’établit à 13,4% à fin décembre 2013 (contre 12,5% fin 2012). Selon les règles Bâle 3(3), le ratio CET 1 s’établit à 10,0% au 31 décembre 2013, dépassant l’objectif annoncé. Cette performance est liée pour l’essentiel à la génération de capital (résultat, net de dividendes) et aux actions de cessions d’actifs et de réduction du portefeuille d’actifs gérés en extinction du Groupe entreprises depuis plus de 18 mois.

Le ratio de levier s’établit à 3,5% selon les règles Bâle 3(3).

Le Groupe est noté par les agences de notation DBRS (notation senior long terme : AA – low – negative), FitchRatings (A – stable, notation attribuée le 17 juillet 2013), Moody’s (A2 – stable) et Standard and Poors (A – negative).

Banque de detail en France

M EUR 2012 2013 Var 2012/2013 T4-12 T4-13 Var T4/T4
Produit net bancaire 8 161 8 235 +0,9% 2 069 2 115 +2,2%
+1,5%(1) +2,3%(1)
Frais de gestion (5 264) (5 267) +0,1% (1 383) (1 366) -1,2%
Résultat brut d’exploitation 2 897 2 968 2,4% 686 749 +9,1%
+4,1%(1) +9,3%(1)
Coût net du risque (931) (1 152) +23,8% (299) (314) +4,8%
Résultat d’exploitation 1 967 1 816 -7,7% 387 435 +12,5%
Résultat net part du Groupe 1 291 1 164 -9,9% 254 281 +10,7%

(1) Hors PEL/CEL

Dans un environnement macroéconomique difficile, la Banque de détail en France affiche en 2013 une bonne performance commerciale démontrant la solidité de son fonds de commerce.

Les encours de dépôts bilanciels progressent de +9,5% par rapport à 2012 à 154,8 milliards d’euros. Par segment de clientèle, la collecte de dépôts est tirée par la forte hausse du marché des entreprises (+14,0%), mais reste également très dynamique sur le marché des particuliers (+6,3%). Par type de supports d’épargne, la croissance des dépôts est tirée par la collecte de dépôts à terme et certificats de dépôt (+23,7%). L’épargne réglementée (hors PEL) est également en forte progression portée d’une part par la hausse des encours de livret A (+24,6%), et d’autre part par les Livrets de Développement Durable (+24,9%).

Cette croissance s’accompagne d’une collecte nette positive d’assurance-vie en 2013 de +1,2 milliard d’euros.

Dans un contexte de faible croissance économique la Banque de détail en France reste pleinement engagée auprès de ses clients et continue de soutenir activement l’économie en accompagnant les entreprises et les particuliers dans le financement de leurs projets. Les encours de crédits sont en léger recul par rapport à 2012, et s’établissent à 78,3 milliards d’euros pour les clientèles commerciales et entreprises et à 95,1 milliards d’euros pour les encours de crédits aux particuliers.

Le ratio crédits sur dépôts moyen s’élève à 113% en 2013 contre 124% en 2012 et s’améliore ainsi de 11 points en un an. Au T4-13, le ratio crédits sur dépôts moyen s’établit à 109% en baisse de -2 points par rapport au trimestre précédent.

Les revenus de la Banque de détail en France sont résilients avec un produit net bancaire de 8 235 millions d’euros, en hausse de +1,5% hors PEL/CEL par rapport à 2012. La marge d’intérêts est en hausse de +2,1% (hors PEL/CEL) par rapport à 2012, la hausse des encours de dépôts et une légère hausse de la marge sur crédits compensant la baisse des taux de replacement des dépôts.

Les commissions sont en légère hausse de +0,7% par rapport à 2012 : les commissions financières progressent de +1,3% par rapport à la même période, alors que les commissions de service sont en hausse de +0,5%.

Les frais de gestion sont stables par rapport à 2012, traduisant l’effet des plans d’économies engagés.

La Banque de détail en France dégage un résultat brut d’exploitation de 2 968 millions d’euros en hausse de +4,1% (hors PEL/CEL) par rapport à 2012.

Dans un contexte de faiblesse de l’économie française, le coût du risque de la Banque de détail en France s’élève à 62 points de base en 2013, le Groupe ayant porté le taux de couverture net de ses engagements provisionnables à 73% à fin 2013, en hausse de +4 points par rapport à fin 2012.

Au total, la Banque de détail en France dégage un résultat net part du Groupe de 1 164 millions d’euros en 2013, en retrait de -9,9% par rapport à 2012.

Au T4-13, le produit net bancaire de la Banque de détail en France s’élève à 2 115 millions d’euros, en hausse de +2,3% hors PEL/CEL par rapport au T4-12. Les frais de gestion s’établissent à 1 366 millions d’euros, en baisse de -1,2% par rapport au T4-12, qui comprenait l’intégralité de la charge de la taxe systémique de 2012. Le coût du risque du trimestre est en hausse, le Groupe ayant procédé a un renforcement du taux de couverture des engagements provisionnables. Au total, la Banque de détail en France enregistre au T4-13 un résultat net part du Groupe de 281 millions d’euros, en hausse de +10,7% par rapport au T4-12.

Banque DE Détail et Services Financiers Internationaux

L’année 2013 aura été marquée par la création du pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux (IBFS), qui regroupe les Réseaux Internationaux et les Services Financiers Spécialisés et Assurance. Cette nouvelle organisation favorisera la croissance du Groupe dans les régions où il est présent (65 pays) en développant les coopérations entre les différents métiers du pôle ainsi qu’avec les autres activités de Société Générale.

Son développement mondial repose sur :

  • Les réseaux internationaux et l’activité de crédit à la consommation, organisés autour de trois régions : l’Europe, la Russie et l’Afrique / Asie / Méditerranée et Outre-mer ;

  • Les Services Financiers aux Entreprises : Location longue durée et gestion de flottes de véhicules, (ALD Automotive), Financement des biens d’équipement professionnel ;

  • Assurance : Vie, Prévoyance, Dommages, Santé.

Les revenus du pôle s’élèvent à 8 012 millions d’euros en 2013, en progression de +2,9%* par rapport à 2012, alors que les frais généraux sont en légère baisse sur la même période à -4 467 millions d’euros
(-0,7%*), traduisant la bonne maitrise des coûts. Le résultat brut d’exploitation annuel s’établit à 3 545 millions d”euros (+7,8%*. Sur l’année 2013, le coût du risque ressort à -1 941 millions d’euros, en hausse de +10,0%*, lié en particulier à la forte progression en Roumanie en raison d’un environnement macroéconomique dégradé et la volonté du Groupe de renforcer la couverture de ses encours douteux.
Au global, le pôle dégage en 2013 un résultat net part du Groupe de 1 020 millions d’euros, à comparer à 617 millions d’euros en 2012, exercice qui avait supporté une dépréciation d’écart d’acquisition de -250 millions d’euros.

Au T4-13, le pôle affiche des revenus de 2 050 millions d’euros (+6,8%* par rapport au T4-12), un résultat brut d’exploitation de 935 millions d’euros (+27,9%*) et un résultat net part du Groupe de 208 millions d’euros (+33,8%*).

Les résultats financiers intègrent notamment les effets périmètre suivants : la vente en 2012 de la filiale grecque Geniki, la cession de la filiale égyptienne NSGB en mars 2013, et le renforcement du Groupe dans le capital de sa filiale russe Rosbank à 92,4% en décembre 2013.

M EUR 2012 2013 Var 2012/2013 T4-12 T4-13 Var T4/T4
Produit net bancaire 8 432 8 012 -5,0% 2 122 2 050 -3,4%
A données constantes* +2,9% +6,8%
Frais de gestion (4 921) (4 467) -9,2% (1 317) (1 115) -15,3%
A données constantes* -0,7% -6,1%
Résultat brut d’exploitation 3 512 3 545 +1,0% 804 935 +16,3%
A données constantes* +7,8% +27,9%
Coût net du risque (2 035) (1 941) -4,6% (511) (669) +30,9%
Résultat d’exploitation 1 477 1 604 +8,6% 293 266 -9,2%
A données constantes* +5,2%

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SOCIETE GENERALE : INFORMATION FINANCIERE TRIMESTRIELLE, T4 ET ANNUELS 2013

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