Kurion, Inc., société innovante dans le domaine de la gestion des
déchets nucléaires et dangereux, a annoncé qu’elle avait reçu une
subvention d’un milliard de yens japonais (environ 10 millions USD) du
Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie du Japon (METI)
pour démontrer la technologie rentable d’élimination du tritium de la
société pour un déploiement potentiel à Fukushima. Le système de
détritiation modulaire de Kurion est l’une de trois technologies approuvées
pour le « Projet
de démonstration pour des tests de vérification de technologies de
séparation du tritium »
parmi un ensemble de 182
soumissions
. Kurion a joué un rôle actif dans le nettoyage de
Fukushima depuis le développement de son système d’adsorption
du césium
en 2011 dans les semaines suivant le séisme et le tsunami
qui ont dévasté le site. Cet accord représente le quatrième projet
majeur entrepris par la société pour assister le site.

« Nous sommes honorés d’avoir été sélectionnés par le Ministère de
l’économie, du commerce et de l’industrie pour démontrer l’efficacité
économique de la technologie de détritiation de Kurion », a déclaré John
Raymont, fondateur et président de Kurion. « Nous avons réuni une équipe
d’experts de renommée mondiale qui surveillera le projet et attestera de
l’efficacité, de l’extensibilité et de l’économie de notre technologie
pour traiter avec succès l’accumulation de tritium sur le site de
Fukushima. Le projet de démonstration commencera immédiatement et sera
réalisé dans l’installation de détritiation de Kurion ».

Le défi du tritium à Fukushima

Aujourd’hui, plus de 400 000 tonnes d’eau contaminée sont stockées dans
des réservoirs à Fukushima, un chiffre qui augmente au rythme de 400
tonnes par jour. Les soumissions pour le projet d’élimination du tritium devaient
être capables de traiter 800 000 tonnes d’eau tritiée. TEPCO a déjà
installé deux types de systèmes pour éliminer les contaminants de l’eau
stockée : Le système de traitement mobile (KMPS)
et les systèmes d?élimination de multi-nucléides ALPS
de Kurion.

Bien que KMPS et ALPS éliminent les contaminants de l’eau, ils
n’éliminent pas le tritium. C’est parce que la décontamination du tritium
(T) est particulièrement problématique : c’est une forme spéciale
d’hydrogène qui forme l’eau tritiée (HTO vs. H2O), ce qui ne
se prête pas à une élimination par des technologies conventionnelles.
Cela est dû au fait qu’au lieu que le contaminant soit transporté dans
l’eau sous forme de suspension ou dissoute, c’est la molécule d’eau
elle-même qui est modifiée. Par conséquent, l’eau tritiée est
particulièrement difficile à traiter et peut se répandre facilement si
elle s’échappe dans l’environnement.

Et M. Raymont d’ajouter : « Nous reconnaissons l’urgence de la situation
alors que l’eau s’accumule dans le site de Fukushima. Bien que la date
d’achèvement spécifiée pour le projet soit mars 2016, notre objectif est
d’accélérer le projet de démonstration et de fournir les données
nécessaires avant la fin de 2015 pour permettre au METI, à TEPCO et au
peuple japonais de prendre une décision informée sur la contamination de
tritium à Fukushima ».

L’espace est une autre contrainte sur le site de Fukushima. Le système
modulaire de Kurion occupe peu de place et peut être étendu rapidement
pour traiter l’eau dans les délais requis afin de minimiser les besoins
en stockage supplémentaire.

« L’approche de Kurion dans le traitement du tritium à Fukushima offre à
TEPCO une option et un avantage inattendus : elle crée un charge
d’alimentation d’hydrogène significative pour « l’économie de
l’hydrogène » du Japon et soutient l’Initiative
de l’hydrogène METI 2015
visant à faire de l’hydrogène une source
d’énergie pour l’automobile. Les 800 000 tonnes d’eau tritiée de
Fukushima produiraient environ 90 000 tonnes de H2 », a
indiqué M. Raymont.

Défis de l’élimination économique du tritium

Jusqu’ici, le procédé industriel d’élimination du tritium de l’eau s’est
concentré sur le nettoyage de « l’eau lourde » fortement contaminée pour
la recycler dans les réacteurs nucléaires, tout comme le procédé utilisé
pour les réacteurs CANDU.
Cependant, l’utilisation de cette technologie pour des réacteurs à eau
légère est excessivement chère. Le système
de détritiation modulaire de Kurion
est une technologie en instance
de brevet unique en son genre, basée sur les avancées réalisées par le
procédé CECE (Combined Electrolysis Catalytic Exchange) éprouvé pour
l’eau lourde. Ce système transforme l’eau tritiée (HTO) en hydrogène
gazeux (H2), oxygène gazeux (O2) et tritium gazeux
(HT) ; il sépare alors le tritium (T) pour le stabiliser, ce qui permet
de rejeter de façon sécuritaire les flux de gaz propre H2 et O2
(par ex., revendus en tant que charge d’alimentation chimique, brûlés
dans l’atmosphère, ou recombinés en H2O).

« Kurion a soumis son système de détritiation modulaire à des tests
extensifs en utilisant un simulant de l’eau contaminée aux taux de
concentration de tritium présents sur le site de Fukushima », a expliqué
le Dr Gaëtan Bonhomme, directeur de la technologie chez Kurion, qui a
dirigé la démonstration de la technologie de détritiation. « Les tests
réalisés sur l’eau tritiée indiquent que le système de Kurion réussit à
isoler le tritium, réduit significativement le volume de déchets finaux,
et peut être mis à l’échelle pour relever le défi à Fukushima ».

De nombreuses solutions de détritiation ont des difficultés à réaliser
un facteur de décontamination adéquat quand elles commencent avec de
faibles facteurs de contamination. Kurion le fait en ajustant certains
paramètres de son équipement et de ses réenclenchements internes. Par
conséquent, Kurion peut modifier de façon tout à fait unique les
objectifs du système pour répondre aux objectifs du client. Le système
ne produit aucun déchet liquide et concentre le tritium pour faciliter
son élimination en petits volumes.

Applications globales de l’élimination du tritium dans le secteur
nucléaire commercial

Bill Gallo, PDG de Kurion, a ajouté : « La technologie de détritiation
de Kurion a également des applications potentielles à long terme pour
les centrales nucléaires commerciales. Alors que nous portons cette
technologie à maturité, notre objectif est de fournir aux opérateurs de
réacteurs à eau légère sous pression une alternative économique au rejet
contrôlé de tritium dans l’environnement et leur permet d’obtenir le
statut de zéro rejet liquide. Ceci éliminerait les inquiétudes de la
communauté et renforcerait le statut de l’énergie nucléaire comme source
d’énergie propre ».

À PROPOS DE KURION

Kurion crée des solutions technologiques pour accéder, séparer et
stabiliser les déchets dangereux et nucléaires afin de les isoler de
l?environnement. La gamme de technologies et de capacités techniques de
Kurion offrent une plate-forme capable de prendre en charge les sites de
déchets nucléaires dangereux les plus complexes au monde. Fondée en
2008, la société Kurion bénéficie de l?appui des plus grands
investisseurs du secteur de l?énergie, tels que Lux
Capital
, Firelake
Capital Management
et Acadia
Woods Partners
. La société a son siège social à Irvine en Californie
et possède des installations à Richland dans l?état de Washington,
Houston au Texas, Loveland au Colorado, Idaho Falls dans l’Idaho et
Tokyo au Japon. Pour de plus amples informations, veuillez consulter www.kurion.com.

Le texte du communiqué issu d?une traduction ne doit d?aucune manière
être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse
foi est celle du communiqué dans sa langue d?origine. La traduction
devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

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La société Kurion a été sélectionnée par le Ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie du Japon pour démontrer sa technologie d'élimination du tritium

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