COMMUNIQUE DE PRESSE
16 février 2016

Résultats annuels 2015 : ensemble des objectifs atteints

Bonne performance opérationnelle
dans un environnement de marché dégradé

Ambition 2018 confirmée

  • EBITDA : 17,6 Mds?, +3,9 % de croissance organique hors rattrapage tarifaire 2012[1], conformément à l’objectif révisé à la hausse d’une croissance d’au moins 3 %
  • Résultat net courant : 4,8 Mds?, stable par rapport à 2014
  • Résultat net part du Groupe : 1,2 Md? contre 3,7 Mds? en 2014 en raison principalement des dépréciations d’actifs annoncées en décembre 2015
  • Bonne performance nucléaire
    • France : 416,8 TWh, supérieur à l’objectif de 410-415 TWh
    • Royaume-Uni : 60,6 TWh, meilleure production nucléaire depuis 10 ans
  • Poursuite de la maîtrise des Opex : -1,4 %[2] par rapport à 2014
  • Poursuite du développement du Groupe dans les énergies renouvelables
    • +1 GW de capacités nettes installées par EDF Energies Nouvelles
    • Succès du deuxième Green bond : 1,25 Md$ dédiés aux projets renouvelables
  • Ratio d’endettement financier net / EBITDA : 2,1x en ligne avec l’objectif de 2-2,5x
  • Dividende proposé au titre de 2015 : 1,10?/action avec option de paiement en actions nouvelles, correspondant à 56% de taux de distribution[3] après déduction du surcoût Cigéo

Perspectives financières 2016

  • EBITDA[4]: 16,3 – 16,8 milliards d’euros
  • Ratio d’endettement financier net / EBITDA : entre 2x et 2,5x
  • Taux de distribution du résultat net courant[5] : 55% à 65%

Ambition d’un cash flow[6] 2018 positif confirmée

Le Conseil d’administration d’EDF, réuni le 15 février 2016 sous la présidence de Jean-Bernard Lévy, a arrêté les comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2015.
Jean-Bernard Lévy, Président-Directeur Général d’EDF a déclaré : « EDF a atteint l’ensemble de ses objectifs en 2015, l’année étant notamment marquée par une bonne performance opérationnelle qui traduit la forte mobilisation des équipes. Une majorité des clients ont choisi de faire confiance à EDF dans le cadre de la fin des tarifs réglementés de vente Jaune et Vert. La production nucléaire atteint son plus haut niveau depuis 2011 en France, et depuis 2005 au Royaume-Uni. Nous continuons aussi de nous développer significativement dans les énergies renouvelables, avec 1 GW supplémentaire de capacités nettes installées. Indispensable dans des conditions de marché défavorables, la transformation du groupe EDF est engagée et l’innovation s’accélère au service de la transition énergétique. »

Évolution des résultats annuels du groupe EDF

En millions d’euros 2014 2015 Variation vs 2014
(%)
Croissance organique
(%)
Chiffre d’affaires 73 383 75 006 +2,2 -1,8
EBITDA 17 279 17 601 +1,9 -0,6
EBITDA hors rattrapage tarifaire 2012[7] 16 535 17 601 +6,4 +3,9
EBIT 7 984 4 280 -46,4
Résultat net part du Groupe 3 701 1 187 -67,9
Résultat par action[8] 1,78 0,32
Résultat net courant 4 852 4 822 -0,6

Évolution de l’EBITDA du groupe EDF

En millions d’euros 2014 2015 Croissance organique (%) Croissance organique hors rattrapage tarifaire 20123 (%)
France 12 198 11 517 -6,0 +0,0
Royaume-Uni 1 941 2 242 +4,9 +4,9
Italie 886 1 345 +51,5 +51,5
Autre International 632 609 -3,5 -3,5
Autres activités 1 622 1 888 +6,2 +7,0
Total Groupe 17 279 17 601 -0,6 +3,9

Dans un contexte de marché défavorable, le Groupe atteint l’ensemble des objectifs qu’il s’était fixés pour 2015. Retraité de l’impact en 2014 du rattrapage tarifaire 2012 pour un montant de 744 millions d’euros, l’EBITDA d’EDF progresse de 3,9 % en organique reflétant ainsi la bonne performance opérationnelle du Groupe et ses efforts soutenus pour maîtriser les Opex.

En France, l’EBITDA est stable en organique hors rattrapage tarifaire 2012, malgré l’intensification de la concurrence dans un contexte de prix de marché sous pression, grâce à la maîtrise opérationnelle et à la stabilisation des Opex.

Au Royaume-Uni, l’EBITDA, en croissance organique de 4,9 % par rapport à 2014, bénéficie d’une excellente production nucléaire et de la baisse des Opex.

En Italie, l’EBITDA affiche une hausse organique de 51,5 % grâce au succès de l’arbitrage du contrat gaz libyen, qui a eu un impact positif de 855 millions d’euros sur l’EBITDA d’Edison, et à la forte réduction des coûts.

L’EBITDA du segment Autre International enregistre une baisse de 3,5 % en organique. Il a été soutenu par la Pologne et la Belgique qui enregistrent une hausse organique de leur EBITDA de 20,2 % et 50,6 % respectivement, mais a été pénalisé par l’Asie et le Brésil.

L’EBITDA du segment Autres activités augmente de 6,2 % en organique, principalement grâce à la bonne performance d’EDF Energies Nouvelles dont l’EBITDA progresse de 10 % en organique en lien avec les nombreuses mises en service de 2015 (+1 GW net installé sur l’ensemble de l’année).

Performance opérationnelle : bonne production nucléaire en France
et au Royaume-Uni, qui enregistre son niveau le plus élevé depuis 10 ans

En France, la production nucléaire s’élève à 416,8 TWh en hausse de 0,9 TWh par rapport à 2014, dépassant ainsi le haut de la fourchette de 410-415 TWh que le Groupe s’était fixée. Cette performance confirme le succès du plan de maîtrise des durées d’arrêts engagé en 2013. Pour 2016, le Groupe prévoit un volume d’arrêts programmés plus important qu’en 2015 avec six visites décennales, le remplacement des générateurs de vapeur sur deux réacteurs ainsi que le déploiement progressif des diesels d’ultime secours dans le cadre des travaux post-Fukushima. Avec la perspective d’amélioration continue de la maîtrise des durées d’arrêts, EDF vise une production nucléaire comprise entre 410 et 415 TWh.

La production hydraulique[9] s’élève à 32,1 TWh, en baisse de 5,4 TWh par rapport à 2014, en raison de conditions hydrologiques défavorables, le niveau d’hydraulicité ayant été inférieur aux normales sur tous les mois de l’année avec une dégradation observée au cours du second semestre.

La production des centrales thermiques est stable à 6,8 TWh (-0,1 TWh), l’augmentation de la production des centrales gaz liée à des prix de marché plus favorables ayant compensé la baisse de production des centrales charbon due notamment à l’arrêt des dernières unités 250 MW.

Au total, la production en France continentale s’élève à 455,7 TWh, en baisse de 4,6 TWh par rapport à 2014.

Au Royaume-Uni, la production nucléaire enregistre son plus haut niveau depuis 10 ans. A 60,6 TWh, la production est en hausse de 4,4 TWh par rapport à l’an passé malgré le fonctionnement à puissance réduite des centrales de Heysham 1 et Hartlepool. Cette croissance résulte de la très bonne performance de l’ensemble du parc nucléaire du fait d’un taux d’arrêt non planifié au plus bas niveau depuis 1996.

Pour 2016, EDF Energy prévoit d’atteindre un niveau de production nucléaire équivalent à 2015.

Baisse des Opex de 1,4 % par rapport à 2014

En 2015, le Groupe a une nouvelle fois intensifié ses efforts de maîtrise des coûts. Après avoir limité la hausse des Opex à +1,1 % en 2013 et à +0,9 % en 2014, EDF enregistre une baisse organique de -1,4 % par rapport à 2014. Ces efforts concernent l’ensemble des segments, notamment le Royaume-Uni et l’Italie où la baisse organique atteint respectivement -6,9 % et -9,8 % par rapport à l’an passé mais aussi la France, où l’augmentation des Opex a été limitée à +0,4 % avec des réductions de dépenses dans les activités commerciales, thermiques et les fonctions support.

EDF confirme que les coûts opérationnels atteindront en 2018 un montant inférieur de 700 millions d’euros par rapport à la base de coûts 2015.

Résultat net courant stable par rapport à 2014

Le résultat net part du Groupe s’élève à 1 187 millions d’euros, en baisse de 67,9 % par rapport à 2014. Cette diminution est liée à la forte progression des éléments non récurrents qui s’élèvent à -3 635 millions d’euros en 2015 comparé à -1 151 millions d’euros l’an passé. Ils concernent principalement des pertes de valeur sur des actifs thermiques, notamment au Royaume-Uni, en Italie, en Pologne et en Belgique, et sur des activités d’exploration-production d’Edison. Ils incluent également l’impact de la décision de la Commission européenne du 22 juillet 2015 sur le traitement fiscal des provisions créées pour le renouvellement des ouvrages du Réseau d’Alimentation Générale (« RAG ») ainsi que la dotation aux provisions consécutive à l’arrêté ministériel du 15 janvier 2016 fixant le coût du projet de stockage de Cigéo à 25 milliards d’euros[10].

Ces éléments négatifs ont été en partie compensés par la forte diminution de la charge d’impôt sur les sociétés qui s’élève à -483 millions d’euros en 2015 comparé à -1 839 millions d’euros un an auparavant, en raison notamment de la baisse du résultat avant impôts, de la disparition de la taxe Robin Hood en Italie et de la baisse du taux d’impôt au Royaume-Uni ainsi qu’en Italie.

Le résultat financier est en légère hausse de 1,5 % à -2 588 millions d’euros comparé à -2 551 millions d’euros en 2014, l’impact positif de la variabilisation de la dette, la baisse des charges de désactualisation et les plus-values sur cessions d’actifs dédiés étant plus que compensés par la hausse des intérêts financiers liée à la décision de la Commission européenne concernant le « RAG ».

Retraité des éléments non récurrents, le résultat net courant s’élève à 4 822 millions d’euros en 2015 comparé à 4 852 millions d’euros en 2014.

Dividende proposé au titre de 2015 : 1,10 euro par action
avec option de paiement en actions nouvelles

Le Conseil d’administration d’EDF du 15 février 2016 a décidé de proposer à l’Assemblée générale des actionnaires du 12 mai 2016 le versement d’un dividende de 1,10 euro par action au titre de l’exercice 2015, correspondant à 56 % de taux de distribution du résultat net courant[11] après déduction du surcoût Cigéo.

En tenant compte de l’acompte sur dividende de 0,57 euro par action payé en décembre 2015, le solde du dividende à distribuer au titre de l’exercice 2015 s’élève à 0,53 euro par action pour les actions bénéficiant du dividende ordinaire.

Sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale, il sera proposé à chaque actionnaire la possibilité d’opter pour le paiement en actions nouvelles d’EDF sur le solde du dividende restant à distribuer.

En cas d’exercice de l’option, les actions nouvelles seront émises à un prix égal à 90 % de la moyenne des premiers cours cotés de l’action EDF sur le marché réglementé d’Euronext Paris lors des vingt séances de bourse précédant le jour de l’Assemblée générale du 12 mai 2016, diminuée du montant du solde du dividende restant à distribuer au titre de l’exercice 2015, le tout arrondi au centime d’euro supérieur. Les actions ainsi émises porteront jouissance immédiate et feront l’objet d’une demande d’admission à la cotation sur Euronext Paris.

Investissements nets[12] : 12,7 milliards d’euros en 2015

Les investissements nets s’élèvent à 12 672 millions d’euros comparé à 11 887 millions d’euros[13] en 2014, soit une hausse de 6,6 %. Cette croissance est portée par l’Europe, en particulier l’Italie, le Royaume-Uni et la Belgique. En France, les investissements nets sont en hausse de 3,5 % en raison de l’augmentation des investissements dans les activités de réseaux liée notamment à l’amélioration de la qualité de la desserte et, dans une moindre mesure, de la hausse des investissements dans les activités de maintenance nucléaire.

Les investissements nets correspondant aux nouveaux développements y compris le nouveau nucléaire, en hausse de 296 millions d’euros en 2015, ont été largement financés par les cessions d’actifs, qui ont progressé de 478 millions d’euros.

Les investissements nets du Groupe sont alloués à 49 % à la maintenance, à 25 % au développement du Groupe et à 26 % aux activités régulées.

Poursuite d’une politique active de financement

31/12/2014 31/12/2015
Endettement financier net (en milliards d’euros) 34,2 37,4
Endettement financier net / EBITDA 2,0x 2,1x

L’endettement financier net s’élève à 37,4 milliards d’euros au 31 décembre 2015, en hausse de 3,2 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2014. Le ratio d’endettement financier net / EBITDA s’établit à 2,1x restant ainsi dans le bas de la fourchette de 2x à 2,5x fixée par le Groupe.

Le cash flow opérationnel de 13 502 millions d’euros est en forte hausse de 15,5 %, notamment grâce à la progression de l’EBITDA et au recul de l’impôt payé sur les résultats. Il permet de couvrir ainsi les investissements nets d’un montant de 12 672 millions d’euros.

Par ailleurs, la variation du besoin en fonds de roulement s’établit à +132 millions d’euros en 2015 comparé à
-1 041 millions d’euros en 2014, année qui avait été marquée notamment par la hausse des créances clients liée pour 979 millions d’euros au rattrapage des tarifs réglementés de vente 2012 qui n’ont été encaissées qu’à partir de 2015 et par une augmentation de la créance d’exploitation CSPE pour -699 millions d’euros (contre -230 millions d’euros en 2015).
Le cash flow Groupe est en amélioration à -2 064 millions d’euros comparé à -4 007 millions d’euros en 2014.

Le cash flow Groupe[14] hors nouveaux développements nets des cessions d’actifs (Cash flow Guidance) s’élève à
-1 834 millions d’euros comparé à -3 595 millions d’euros en 2014.

Par ailleurs, EDF a poursuivi sa politique active de financement avec l’émission en septembre 2015 d’une obligation senior « Formosa » sur le marché taïwanais pour un montant de 1,5 milliard de dollars US d’une maturité de 30 ans, et celle, en octobre 2015, de 4,75 milliards de dollars US en 5 tranches avec des maturités allant de 5 à 40 ans.
Cette dernière émission inclut la plus importante obligation verte (Green Bond) libellée en dollars émise par une entreprise industrielle. D’un montant de 1,25 milliard de dollars US, ce Green Bond permettra à EDF de poursuivre ses investissements de développement dans les énergies renouvelables.

Au 31 décembre 2015, la maturité moyenne de la dette du Groupe s’établit à 13 ans pour un coupon moyen de
2,9 % comparé à 3,3 % au 31 décembre 2014.

Partenariat entre EDF et Areva

Le 3 juin 2015, l’Etat a confié à EDF le rôle de pilote stratégique de la filière nucléaire française en annonçant que le Groupe aurait vocation à devenir actionnaire majoritaire de la filiale commune Areva NP, société en charge des services et des fabrications d’équipements et de combustibles pour les réacteurs nucléaires. EDF et Areva ont signé le 30 juillet un protocole d’accord formalisant l’état d’avancement des discussions relatives à leur projet de partenariat.

Lors de sa réunion du 27 janvier 2016, le Conseil d’administration d’EDF a pris connaissance, à l’issue des due diligences réalisées au cours du second semestre 2015, de la finalisation des discussions menées avec Areva pour l’acquisition par EDF du contrôle des activités d’AREVA NP.

Le Conseil a marqué son accord sur la valorisation définitive des activités destinées à être acquises par EDF, qui ressort à 2,5 milliards d’euros pour 100 % du capital[15] d’AREVA NP, ce montant étant susceptible d’une part d’être ajusté à la hausse comme à la baisse en fonction des comptes établis à la date de réalisation de l’opération, et d’autre part, de faire l’objet, en fonction de l’atteinte de certains objectifs de performance mesurés postérieurement à la date de réalisation, d’un éventuel complément de prix d’un montant pouvant atteindre au maximum 350 millions d’euros. Ce montant de 2,5 milliards d’euros correspond à un multiple de 8 fois l’EBITDA normalisé.

Avec une prise de participation d’EDF envisagée de 51 % à 75 %, une offre engageante pourra être formulée par EDF sur ces bases, après consultation du Comité Central d’Entreprise et autorisation du Conseil d’administration, une fois que le dispositif d’immunisation totale d’EDF contre les coûts et les risques du projet OL3 et l’ensemble de la documentation contractuelle définitive auront été finalisés.

L’impact sur le cash flow 2018 sera marginalement positif.

Perpectives

Face à des conditions de marché difficiles, le Groupe EDF s’adapte et répond à la baisse des prix de l’électricité et à la concurrence accrue par la mise en oeuvre d’actions managériales fortes. Ces actions portent sur l’amélioration continue de la production nucléaire, les coûts opérationnels du Groupe, la sélectivité des investissements, le plan d’amélioration du besoin en fonds de roulement, le financement des nouveaux projets de développement par des cessions et l’étude d’une nouvelle régulation en France.

Dans ce contexte, le Groupe annonce les objectifs financiers suivants pour 2016 :

  • EBITDA[16]: 16,3 – 16,8 milliards d’euros
  • Ratio d’endettement financier net / EBITDA : entre 2x et 2,5x
  • Taux de distribution du résultat net courant[17] : 55% à 65%

EDF suit par ailleurs la feuille de route qui lui permet de confirmer l’ambition d’atteindre un cash flow positif après dividendes[18] en 2018.

Les investissements nets vont diminuer progressivement pour atteindre, conformément à ce qui a été annoncé en décembre 2015, un montant maximum de 10,5 milliards d’euros en 2018 hors nouveaux développements.

Les investissements correspondant à de nouveaux développements seront financés par réallocation de capital issu de cessions d’actifs.

Le plan d’actions s’appuie par ailleurs sur la poursuite de l’amélioration du besoin en fonds de roulement, avec un objectif de réduction de 1,8 milliard d’euros d’ici 2018.

Principaux résultats du Groupe par segment

France : stabilité de l’EBITDA[19] malgré la baisse des prix de marché
et l’intensification de la concurrence

2014 2015 Croissance organique (%) Croissance organique hors rattrapage tarifaire 2012 (%)
Chiffre d’affaires 39 910 39 619 -0,3 +2,0
EBITDA 12 198 11 517 -6,0 0,0
Dont EBITDA production et commercialisation (non régulé) 7 929 6 936 -13,2 -4,4
Dont EBITDA régulé 4 269 4 581 +7,3 +7,3

En France, le chiffre d’affaires s’élève à 39 619 millions d’euros, en baisse organique de 0,3 % par rapport à 2014. L’EBITDA est en baisse organique de 6 % par rapport à 2014. Retraité de l’impact du rattrapage tarifaire 2012 pour 731 millions d’euros, l’EBITDA est stable en organique malgré un environnement de marché particulièrement difficile notamment grâce aux efforts soutenus de maîtrise des coûts. Le Groupe a ainsi limité la hausse des Opex en France à +0,4 % en organique par rapport à l’an passé.

Dans les activités de production et commercialisation (non régulé), l’EBITDA est en recul organique de 4,4 % hors rattrapage tarifaire 2012. Les prix de marché sont restés bas toute l’année avec pour conséquence une très faible souscription des volumes commercialisés dans le cadre de l’ARENH, générant ainsi des volumes supplémentaires revendus sur les marchés à des conditions de prix moins favorables. Dans un contexte de fin des tarifs Jaune et Vert, l’EBITDA a été pénalisé par des pertes de clients. Le Groupe a toutefois su démontrer une bonne résistance sur ses parts de marché malgré un environnement concurrentiel accru. La baisse de la production hydraulique liée aux mauvaises conditions d’hydraulicité sur l’ensemble de l’année a également eu un impact défavorable sur l’EBITDA du segment.
Ces effets ont été en partie compensés par la bonne performance de la production nucléaire, en hausse de 0,9 TWh par rapport à 2014, les conditions climatiques plus favorables qu’en 2014 et l’augmentation de la part énergie des tarifs réglementés. Les Opex sont stables du fait des efforts engagés par le Groupe sur les coûts qui se sont traduits notamment par une baisse des dépenses dans les activités thermiques et commerciales.

Dans les activités régulées[20], l’EBITDA progresse de 7,3 % en organique grâce à la forte croissance des activités de réseaux de distribution, qui ont bénéficié d’un effet climat favorable, et d’un moindre coût des achats de pertes en lien avec la baisse des prix de marché. Ces éléments positifs ont permis de compenser l’impact défavorable lié à la baisse de -1,3 % du TURPE distribution au 1er août 2014.
L’EBITDA des activités régulées a également été soutenu par la bonne performance des activités insulaires qui ont bénéficié de la mise en service de nouvelles centrales.

Royaume-Uni : excellente performance nucléaire
et baisse des Opex

En millions d’euros 2014 2015 Croissance organique (%)
Chiffre d’affaires 10 669(1) 11 618 -1,7
EBITDA 1 941 2 242 +4,9
  1. Les transactions d’EDF Energy sur les marchés de gros d’électricité hors activités de trading dont la position nette était vendeuse au 31 décembre 2014, ont été reclassées des achats d’énergies en chiffre d’affaires pour un montant de 509 millions d’euros

Au Royaume-Uni, le chiffre d’affaires s’élève à 11 618 millions d’euros, en baisse organique de 1,7% par rapport à 2014. L’EBITDA s’élève à 2 242 millions d’euros et intègre un effet change favorable de 205 millions d’euros. Il est en progression organique de 4,9 %.

Cette croissance résulte d’une excellente production nucléaire en 2015, qui enregistre son plus haut niveau depuis 10 ans à 60,6 TWh (+4,4 TWh) malgré le fonctionnement à puissance réduite de Heysham 1 et Hartlepool et grâce à la très bonne performance de l’ensemble du parc. Cela a permis de compenser la baisse des prix réalisés sur le nucléaire.

L’activité B2C a été pénalisée par un effet climat sur les volumes de gaz commercialisés en raison de la douceur des températures au quatrième trimestre et par la baisse moyenne des comptes clients, en recul de 286 000 par rapport à 2014.

Par ailleurs, l’EBITDA a été soutenu par la baisse organique de 6,9 % des Opex grâce aux efforts engagés par EDF Energy pour baisser ses coûts.

Italie : une performance portée par l’impact favorable
de l’arbitrage du contrat gaz libyen et la forte réduction des Opex

En millions d’euros 2014 2015 Croissance organique (%)
Chiffre d’affaires 12 687 11 677 -8,1
EBITDA 886 1 345 +51,5

En Italie, le chiffre d’affaires s’élève à 11 677 millions d’euros, en baisse organique de 8,1 % par rapport à 2014. L’EBITDA ressort en hausse organique de 51,5 % grâce au succès de l’arbitrage du contrat gaz avec ENI chez Edison et à la forte réduction des Opex, en baisse organique de 9,8 % par rapport à 2014.

L’EBITDA d’Edison s’élève à 1 260 millions d’euros, en hausse organique de 56,7 % par rapport à l’an passé.

Dans les activités Electricité, l’EBITDA est pénalisé par la baisse de la production hydraulique après une année 2014 qui avait été marquée par des conditions d’hydraulicité exceptionnelles, par la poursuite de la baisse des prix moyens de vente d’électricité ainsi que par le recul des marges des centrales thermiques.

L’EBITDA des activités Hydrocarbures ressort en forte hausse organique grâce à l’issue favorable de l’arbitrage du contrat gaz libyen, qui représente un impact positif de 855 millions d’euros sur l’EBITDA. Cela a permis de compenser la contre-performance des activités d’E&P, fortement impactées par la chute des cours du Brent.

Autre International : bonne performance en Europe

En millions d’euros 2014 2015 Croissance organique (%)
Chiffre d’affaires 5 603 5 634 -0,3
EBITDA 632 609 -3,5

Le chiffre d’affaires du segment Autre International s’élève à 5 634 millions d’euros, en baisse organique de 0,3 % par rapport à l’an passé. L’EBITDA est en baisse organique de 3,5 %.

En Belgique, l’EBITDA est en hausse organique de 50,6 % grâce à la progression de la production éolienne (+37 % de capacités installées à 254 MW) et à l’évolution positive des services auxiliaires. Ces éléments positifs ont permis de compenser la baisse de la production nucléaire due à l’arrêt des centrales de Doel 3 et Tihange 2, qui n’ont eu l’autorisation de redémarrer qu’en novembre 2015.

En Pologne[21], l’EBITDA s’élève à 220 millions d’euros en hausse organique de 20,2 % par rapport à 2014 grâce à la bonne performance d’EDF Polska. L’augmentation des prix d’électricité réalisés et des tarifs de chaleur ont permis de compenser en partie la baisse de la production liée aux travaux de modernisation sur certaines centrales. Par ailleurs, l’EBITDA a été soutenu par l’effet année pleine du renouvellement des mécanismes de soutien à la cogénération intervenu en mai 2014.

La baisse de l’EBITDA du segment s’explique ainsi par l’Asie, qui a été impactée par la fin de la concession Figlec début septembre 2015. Au Brésil, l’impact du programme de maintenance plus important qu’en 2014 et la forte baisse des prix de marché n’ont pu être que partiellement compensés par les efforts soutenus de maîtrise des coûts.

Autres activités : bonne performance opérationnelle

En millions d’euros 2014 2015 Croissance organique (%)
Chiffre d’affaires 4 514 6 458 +0,4
EBITDA 1 622 1 888 +6,2

Le chiffre d’affaires du segment Autres activités s’élève à 6 458 millions d’euros, en hausse organique de 0,4 % par rapport à 2014. L’EBITDA progresse de 6,2 % en organique.

EDF Energies Nouvelles contribue à hauteur de 818 millions d’euros à l’EBITDA du Groupe, en hausse organique de 10 % par rapport à 2014 grâce à la progression de l’activité production qui a bénéficié de la forte augmentation des capacités installées en 2015 (+1 GW net par rapport à 2014) notamment aux Etats-Unis et au Canada ainsi que de bonnes conditions de vent. L’EBITDA a également été soutenu par la bonne performance de l’activité Développement-Vente des actifs structurés.

L’EBITDA de Dalkia s’élève à 217 millions d’euros, en croissance organique grâce à l’impact positif des plans d’efficacité opérationnelle engagés par le Groupe. En 2015, Dalkia a également poursuivi son développement commercial avec notamment le contrat majeur remporté auprès d’Air France pour la maintenance de plus de 100 de ses sites en France et la création d’un service public de chauffage avec la métropole de Toulouse.

La contribution d’EDF Trading à l’EBITDA du Groupe s’élève à 495 millions d’euros, en baisse organique de 22 % par rapport à 2014 en raison d’une moindre performance de l’activité aux Etats-Unis qui avait bénéficié de conditions climatiques exceptionnelles en 2014 et de conditions de marchés particulièrement difficiles en Europe.

Des cessions immobilières réalisées en 2015 contribuent également à la hausse organique de l’EBITDA du Groupe.


Principaux faits marquants postérieurs
à la communication du troisième trimestre 2015

EDF accélère son développement dans les énergies bas carbone en Inde

Le 26 janvier 2016, EDF a annoncé avoir franchi d’importantes étapes dans sa stratégie de développement des énergies bas carbone en Inde. Trois domaines sont particulièrement concernés : l’énergie nucléaire, les énergies renouvelables et les villes durables.
Dans le domaine de l’énergie nucléaire, EDF et l’électricien national indien Nuclear Power Corp of India Ltd (NPCIL) ont paraphé un protocole de coopération relatif au projet de construction de 6 réacteurs EPR à Jaitapur, dans l’Ouest de l’Inde. Dans le domaine des énergies renouvelables, EDF, déjà présent dans le solaire photovoltaïque, renforce ses positions dans le pays en signant un accord structurant dans l’éolien terrestre avec le groupe SITAC. Ce partenariat prévoit une prise de participation par EDF EN de 50 % dans la société SITAC Wind Management and Development Private Limited. L’objectif de cette société commune est la construction d’ici la fin de l’année 2016 de quatre parcs éoliens d’une capacité totale de 142 MW situés dans l’Etat du Gujarat, l’un des plus ventés d’Inde. Enfin, dans le domaine de la ville durable, EDF a signé avec la société publique Engineering Projects India (EPI) un accord de collaboration visant à accompagner le développement des villes indiennes participant au programme national indien “100 Smart Cities in India”.

Arrêté concernant le coût du projet de stockage Cigéo et impacts sur les comptes consolidés du Groupe

Le 15 janvier 2016, la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie a fixé par arrêté ministériel le coût afférent à la mise en oeuvre des solutions de gestion à long terme des déchets radioactifs de haute et de moyenne activité à vie longue concernant le projet de stockage Cigéo. Le coût fixé par cet arrêté est de 25 milliards d’euros[22] et se substitue à l’estimation du coût de référence de 20,8 milliards d’euros sur lequel s’appuyait le groupe EDF dans ses comptes consolidés à fin décembre 2014 et à fin juin 2015.
La prise en compte de ce coût a pour conséquence une augmentation de 820 millions d’euros des provisions pour gestion à long terme des déchets radioactifs au titre des dépenses futures relatives au projet de stockage Cigéo au 31 décembre 2015. Cette augmentation des provisions a eu un impact négatif sur le résultat net part du Groupe 2015 de 509 millions d’euros net d’impôts.

Synthèse du rapport d’audit sur les coûts du démantèlement du parc nucléaire d’EDF

Le 15 janvier 2016, la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) a rendu publique la synthèse du rapport d’audit qu’elle avait commandité sur les coûts du démantèlement du parc nucléaire d’EDF en exploitation. L’audit conduit par des cabinets spécialisés s’est étendu sur environ un an entre 2014 et 2015. La DGEC indique que, bien que l’estimation du coût de démantèlement de réacteurs nucléaires reste un exercice délicat, compte tenu du retour d’expérience relativement limité, des perspectives d’évolution techniques et de l’éloignement des dépenses dans le temps, l’audit conforte globalement l’estimation faite par EDF du coût du démantèlement de son parc nucléaire en exploitation.

Mises en service et acquisitions d’EDF Energies Nouvelles

Entre le 12 novembre 2015 et le 6 janvier 2016, EDF Energies Nouvelles a annoncé la mise en service de nombreux projets. Aux Etats-Unis, EDF Energies Nouvelles a mis en service la centrale éolienne de Roosevelt de 250 MW, au Nouveau Mexique, et le parc éolien de Slate Creek de 150 MW, au Kansas. Le parc éolien de Pilot Hill dans l’Illinois, d’une capacité installée de 175 MW, a également été mis en service.
Au Canada, EDF Energies Nouvelles a mis en service le parc éolien de Mont-Rothery. Ce parc de 74 MW est le septième et dernier du programme d’un gigawatt éolien attribué à EDF EN Canada par Hydro-Québec Distribution. La deuxième tranche du parc éolien de Rivière-du-Moulin (200 MW) a également été mise en service. Avec une puissance installée totale de 350 MW, la centrale éolienne de Rivière-du-Moulin devient la plus puissante d’EDF Energies Nouvelles dans le monde.
En Pologne, le parc éolien de Rzepin d’une capacité de 58 MW a été mis en service. Après Linowo (48 MW), Rzepin est la deuxième installation éolienne mise en service par EDF Energies Nouvelles en Pologne depuis son entrée dans le pays en 2012.
En Afrique du Sud, EDF Energies Nouvelles a mis en service le parc éolien de Waainek de 24,6 MW de capacité installée, via sa filiale sud-africaine InnoWind. Conformément au cahier des charges de l’appel d’offres, une part du c

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EDF : Résultats annuels 2015

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