Un espoir est permis ! Nous serions la génération choisie pour accompagner La mutation majeure dans notre Histoire : celle de l'avènement de l'intelligence collective. Comment ne pas prendre confiance alors et comprendre que c'est au moment le plus critique de notre évolution que nous disposons des moyens pour évoluer vers une autre ère ?

Car l'intelligence collective est née d'une conscience citoyenne devenue nécessaire et considérablement amplifiée par l'essor des réseaux sociaux et des nouveaux moyens de communication. On peut aussi espérer que, comme toutes les précédentes évolutions majeures de nos pratiques sociales progressistes, elle se caractérisera aussi par l'irréversibilité.

Mais la peinture est encore fraîche, que le citoyen s'empare maintenant du pouvoir de financer le développement d'un produit ou d'un service, est une révolution qui cache encore son nom. Cependant, dès lors qu'elle s'accompagnera d'une prise de conscience citoyenne visant à élever son acte d'achat ou d'investir, nous nous placerons mécaniquement au coeur d'une vaste révolution citoyenne et vertueuse.
Mais à l'image des premières applications pour iPhone qu'en un clic assoiffé nous effleurions, il nous faut mûrir pour nous engager à bon escient sur ces promesses d'un nouvel avenir.

Mais il faut être bon tout de suite, pas le choix, nous sommes dos au mur. A nous citoyens donc de jouer « collectif » pour changer les règles du jeu. Etre meilleur dans un monde marchand quasi-globalisé, c'est proposer des offres apportant un gain d'efficacité économique sur leur marché, tout en améliorant significativement la Société.

Cette vision ne fait qu'accompagner la montée en puissance de cette intelligence collective, portée par une conscience collective structurée à travers des réseaux renouvelés, qui façonne chaque jour davantage le nouveau visage d'une Société engagée pour de nouvelles offres à l'impact sociétal positif. Mais le défi sociétal repose surtout sur notre capacité à rendre ces nouvelles offres rentables. Montrer que rentabilité économique et sociétale sont intrinsèquement liées ! Ce que nous nommons « performance sociétale ».

On voudrait même croire que cette intelligence collective, qui se manifeste par l'intrusion bienveillante de citoyens dans des sphères jusqu'ici réservées à l'Etat ou à la finance, soit cette fois ce miracle et cette révolution. Comme toute révolution, elle pourra compter sur ses propres modes de financements, participatifs maintenant, qui représentent bien la dernière révolution dans le secteur de la Finance.

Qui attendait le citoyen comme principal acteur de la Finance d'entreprise ?
L'Espoir est donc possible !

Tant que ces offres de « performance sociétale » ne se développeront pas à grande échelle, il est probablement inutile de marteler que nous disposons d'un immense pouvoir entre nos mains : celui d'acheter ou non tel produit ou service. Etre meilleurs dans un monde quasi-globalisé c'est aussi sortir de l'idéalisme qui voudrait que l'on soit capable de réduire les inégalités par des dons massifs en provenance d'un monde occidentalisé dont les ressources se tarissent. Car il y bien d'un côté de l'élastique ceux qui ont un besoin vital et de l'autre, ceux qui ne peuvent pas donner plus.

Finalement, l'Occident se retrouve sur le même pied d'égalité que ceux qui veulent se développer économiquement, il va désormais s'agir maintenant d'agir de concert. C'est au monde occidental que revient cette double responsabilité : vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis de ceux qui continuent de suivre son modèle.  C'est donc son intérêt ! Illustration parfaite de l'altruisme assumé, cette notion finalement tellement humaine.

Par Stéphane PELLETIER, fondateur de DreamStarter