Avec des conclusions susceptibles de modifier la manière dont le
cancer du sein est évalué et traité, une nouvelle étude rapporte que le
test de génomique BluePrint fournit des renseignements plus précis sur
le
sous-type
moléculaire
d?un cancer du sein particulier, par rapport à
l?utilisation de tests de pathologie IHC-FISH conventionnels. L?étude
d?observation prospective, portant sur 426 patients, a été publiée en
ligne récemment par les Annals of Surgical Oncology. Elle conclut
que l?essai BluePrint, de la société hollandaise de diagnostic
moléculaire Agendia
, pourrait être un meilleur guide que les
tests IHC-FISH pour prendre des décisions sur la manière de traiter un
cancer du sein à un stade précoce avant d?entreprendre une opération
chirurgicale.

Les chercheurs ont par ailleurs indiqué que le test BluePrint, qui porte
sur 80 gènes, a permis de reclassifier 22 % du total des tumeurs — en
identifiant plus précisément les sous-types de cancer du sein que ne le
permettent les tests IHC-FISH.

« Ce test génomique donne une meilleure image des patients qui
répondront et de ceux qui ne répondront pas à une thérapie
préopératoire, il aide également à suggérer le meilleur traitement », a
déclaré Pat Whitworth, M.D., chirurgien-oncologue de Nashville et
principal auteur de l?étude.

De plus amples informations et des données actualisées concernant cette
étude en cours seront présentées au congrès 2014 de la Société
européenne d’oncologie médicale (ESMO) dans le cadre d?une discussion
d’affiche. Le congrès 2014 de l?ESMO se tiendra du 26 au 30 septembre à
Madrid.

MammaPrint

Le test BluePrint est effectué conjointement avec le test MammaPrint
d?Agendia mesurant l’activité de 70 gènes. MammaPrint fournit la
classification du risque de base (Risque élevé ou Risque faible)
concernant la récidive du cancer du sein, sans l?ambiguïté des résultats
intermédiaires. Des informations additionnelles permettant de prévoir le
traitement sont alors conférées par l?essai BluePrint avec 80 gènes, qui
identifie le sous-type moléculaire.

« L?une des implications des résultats de l?étude est que nous
arriverons au final à évaluer et traiter de nombreux patients avec un
cancer du sein différemment de ce que nous faisons actuellement, car
nous nous fierons à leur sous-type moléculaire plutôt que seulement aux
résultats de pathologie IHC-FISH »,
a expliqué le Dr Whitworth.

Cela représenterait un changement important dans la manière d?analyser
et de traiter le cancer du sein, d?après Neil Barth, MD., oncologue et
médecin en chef chez Agendia : « Cela fait près de 40 ans que les
médecins regardent les capacités prédictives des tests de pathologie
tels que IHC et FISH pour prendre des décisions cliniques »,
a-t-il
déclaré. « Mais nous avons également reconnu que ces tests de
pathologie ne sont pas complets, ayant souvent constaté une discordance
entre ce que nous disaient les tests IHC-FISH et la manière dont ce que
comportait le cancer. »

Il a déclaré que la nouvelle étude, associée à d?autres recherches
récentes, « nous dit que nous avons dorénavant un meilleur outil pour
mesurer les facteurs biologiques dominants de chaque cancer du sein
individuel. »
Il a comparé cette « prochaine étape à franchir » dans
la compréhension du cancer du sein au changement apporté par le passage
du téléphone portable au smartphone. « Avec le sous-typage
moléculaire, nous disposons à présent de ce qui s?apparenterait à un GPS
pour smartphone pour nous aider à mieux déterminer où nous en sommes et
où nous pouvons aller »,
a-t-il précisé.

La chimiothérapie préopératoire peu bénéfique

La nouvelle étude a également confirmé une recherche publiée par Stefan
Gluck, M.D., montrant que la chimiothérapie préopératoire donnée à des
patients avec le sous-type de cancer luminal A commun apportait
généralement peu de bénéfices. « Le test BluePrint adopte une vision
bien plus nuancée de la biologie du cancer du sein que les tests
IHC-FISH »,
a expliqué le Dr Whitworth. « Ces nouvelles
informations à propos des cancers luminaux est un exemple montrant
comment le sous-typage moléculaire peut aider à prendre les décisions de
traitement préopératoire. »

Le Dr Whitworth a déclaré que la recherche sur les sous-types
moléculaires pourrait, si elle était confirmée par d?autres études,
changer le traitement des cancers du sein « triple positifs » ? ceux qui
sont rapportés comme étant HER2, ER et PR positifs par les tests
IHC-FISH. « D?après cette nouvelle recherche, environ la moitié de ces
patients n?affichent pas de réponse à la protéine HER 2, et pourraient
de ce fait répondre mieux à un traitement différent de ce qui serait
donné à un patient HER2 positif », a-t-il expliqué.

American College of Surgeons

Les avantages potentiels d?un traitement néoadjuvant du cancer sont
soulignés par la Commission
on Cancer
de l?American College of Surgeons. « Malgré ses
avantages connus, de nombreuses personnes ne profitent pas des bénéfices
offerts par un traitement préopératoire »,
fait remarquer une
déclaration de la commission. Par ailleurs, la commission conseille ceci
aux médecins et aux patients : « N?utilisez pas la chirurgie comme
traitement initial sans envisager un traitement systémique (néoadjuvant)
préopératoire et/ou une radiothérapie pour les types et les stades de
cancer pour lequel il/elle est efficace pour améliorer le contrôle local
du cancer, la qualité de vie ou la survie. »

Cas de patient

Parmi les patients du Dr Whitworth participant à l?étude des Annals
of Surgical Oncology
figure Kara Sanders qui, à la date du
diagnostic, était agent de probation fédéral approchant de la
quarantaine. Elle figurait parmi les patients dont le cancer a été
reclassifié par MammaPrint et BluePrint, après avoir été analysé comme
triple positif par les tests IHC-FISH. Guidé en partie par les tests
génomiques, son traitement néoadjuvant est parvenu à une réponse
pathologique complète : l?absence de carcinome envahissant dans le sein
et les aisselles avant une chirurgie.

« Après mon diagnostic, je n?ai pas trouvé beaucoup d?informations à
propos du cancer du sein chez les femmes en préménopause », a affirmé
Mme Sanders. « J?étais très heureuse de faire partie de l?essai afin de
contribuer à la recherche, car il est très stimulant d?avoir davantage
de connaissances de ce genre. »

En plus du Nashville Breast Center du Dr Whitworth, l?étude multi-sites
a recruté des patients issus d?une large base de sites communautaires et
académiques, incluant des hôpitaux à Washington, D.C., à Dallas, en
Virginie, en Pennsylvanie et en Géorgie. L?étude, qui sera également
publiée dans l?édition papier d?octobre des Annals of Surgical
Oncology
, fait partie de l?essai Neoadjuvant Breast Registry
Symphony Trial (NBRST, prononcer « N-breast ») en cours.

Ressources pour de plus amples références

À propos d?Agendia :

Agendia
(Amsterdam, Pays-Bas, et Irvine, Californie, États-Unis), est un chef de
file dans le domaine des diagnostics moléculaires qui met au point et
commercialise des produits de diagnostic génomique basés sur la FFPE
aidant les médecins dans le cadre de leurs décisions de traitement
complexes. Les tests pour le cancer du sein d?Agendia ont été mis au
point à l?aide d?une sélection génétique non biaisée en analysant le
génome humain complet.

MammaPrint est le seul test de récidive de cancer du sein appuyé
par des données sur les résultats prospectifs ayant fait l?objet d?un
examen par des pairs. Les tests d?Agendia peuvent aider les médecins à
évaluer le risque individuel de métastases d?un patient, à savoir quels
patients pourraient bénéficier d?une chimiothérapie, d?une thérapie
hormonale ou d?une polythérapie et à savoir quels patients pourraient ne
pas nécessiter ces traitements mais à la place être traités avec
d?autres méthodes, moins pénibles et moins coûteuses.

Par ailleurs, Agendia possède un pipeline d?autres produits génomiques
en cours de développement. La société collabore avec des sociétés
pharmaceutiques, des centres anti-cancer de premier plan et des groupes
académiques pour mettre au point des tests de diagnostic compagnons dans
le domaine de l?oncologie ; elle est par ailleurs un partenaire
essentiel dans les essais ISPY-2 et MINDACT. Pour de plus amples
informations, visitez www.agendia.com.

— FIN ?

Le texte du communiqué issu d?une traduction ne doit d?aucune manière
être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse
foi est celle du communiqué dans sa langue d?origine. La traduction
devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

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Agendia annonce une étude montrant que le sous-typage moléculaire est en mesure d’améliorer le traitement du cancer du sein

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