Paris, le 11 février 2016 |
2015 : POURSUITE DE LA CROISSANCE
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Forte progression du produit net bancaire : +8,8% /2014 tiré par le dynamisme commercial de tous les métiers. Progression hors éléments non-économiques** de +4,0%*
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Investissement dans la transformation des métiers
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Hausse du résultat brut d’exploitation** : +6,1%* /2014, malgré la hausse des coûts réglementaires
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Bonne qualité des actifs : coût du risque commercial en baisse de -9 points de base /2014, à 52 points de base(1)
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Résultat net part du Groupe de 4,00 Md EUR en 2015 (+46,9%* / 2014)
et 3,56 Md EUR hors éléments non-économiques (+27,4%* /2014) -
Renforcement du bilan : ratio CET1 à 10,9%
Ratio de levier à 4,0% et ratio global de solvabilité à 16,3% à fin 2015 -
ROE(2) : 8,1%
BNPA** : 3,94 EUR en 2015 (3,00 EUR en 2014)(3)
Dividende proposé au titre de 2015 : 2,00 EUR en espèces (1,20 EUR au titre de 2014)
Taux de distribution de 50%
T4-15 : RESULTAT NET PART DU GROUPE DE 656 M EUR (+19,5% /T4-14)
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Produit net bancaire : 6,1 Md EUR, -1,7%* /T4-14
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Résultat net part du Groupe hors éléments non économiques de 686 M EUR contre 499 M EUR au T4-14
* A périmètre et taux de change constants, ajusté de l’impact des charges constatées en PNB en 2014 et enregistrées en frais de gestion en 2015.
** Hors éléments non économiques (réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre et Debt Value Adjustment). Impact en produit net bancaire de 77 M EUR au T4-14 et -45 M EUR au T4-15 ; soit au total -101 M EUR pour 2014 et +671 M EUR pour 2015 en produit net bancaire. Impact en Résultat net part du Groupe de +50 M EUR au T4-14 et -30 M EUR au T4-15 ; -66 M EUR en 2014 et +440 M EUR en 2015. Cf. notes méthodologiques.
Les éléments relatifs aux données financières de l’année 2014 ont été retraités en raison de l’entrée en application de la norme IFRIC 21 qui s’applique de façon rétrospective à partir du 1er janvier 2015.
(1) Hors litiges, en points de base sur encours de début de période, y compris locations simples. Calcul annualisé
(2) Annualisé. Hors éléments non-économiques, dotations à la provision pour litiges, PEL/CEL et cession d’Amundi. Voir note méthodologique n°2
(3) Hors éléments non-économiques, BNPA brut en 2015 : 4,49 EUR et 2,92 EUR en 2014. Voir note méthodologique n°3
Le Conseil d’administration de Société Générale, réuni le 10 février 2016 sous la présidence de Lorenzo Bini Smaghi, a examiné les résultats du quatrième trimestre et arrêté les comptes de l’année 2015.
Le résultat net part du Groupe comptable s’inscrit à 4 001 millions d’euros pour l’année 2015, contre 2 679 millions d’euros en 2014. Hors éléments non-économiques(1), le résultat net part du Groupe progresse de +27,4%* en 2015 par rapport à 2014. Le résultat net part du Groupe du quatrième trimestre 2015 s’établit à 656 millions d’euros (contre 549 millions d’euros au quatrième trimestre 2014).
Le produit net bancaire s’élève à 25 639 millions d’euros en 2015 (23 561 millions d’euros en 2014) dont 6 053 au quatrième trimestre (6 129 millions d’euros au quatrième trimestre 2014). Hors éléments non économiques, il progresse de +4,0%* sur l’année 2015, tiré par la bonne performance commerciale de l’ensemble des métiers.
Les frais de gestion restent maîtrisés, malgré la hausse des coûts fiscaux, réglementaires et juridiques, et les coûts de restructuration liés au nouveau plan d’économies du Groupe. Corrigée de ces facteurs, la progression des frais de gestion est contenue à +1,4%* sur l’année 2015.
Le coût net du risque commercial(2) du Groupe se réduit à 52 points de base en 2015 (en baisse de -9 points de base par rapport à 2014), reflétant l’attention portée au suivi des risques et la qualité du portefeuille. La charge nette du risque s’établit à 3 065 millions d’euros en 2015, à rapprocher de 2 967 millions d’euros en 2014. Elle intègre une dotation complémentaire de -400 millions d’euros au quatrième trimestre 2015 au titre de la provision pour litiges, portant le total de cette provision à 1,7 milliard d’euros.
Le ratio Common Equity Tier 1 (CET1 non phasé) s’inscrit à 10,9 % dans le référentiel « Bâle 3 »(3) (10,1% à fin 2014) avec un objectif de conserver un coussin de 100 à 150pb au-dessus du minimum réglementaire. Le ratio de levier s’établit à 4,0% (contre 3,8% à fin 2014). Ces ratios atteignent dès fin 2015 le niveau attendu à fin 2016. Le ratio global de solvabilité s’élève à 16,3% à fin 2015 (14,3% à fin 2014), avec un objectif de plus de 18% à fin 2017.
Compte tenu des résultats de l’année, le Conseil d’administration a décidé de proposer un dividende de 2 euros au titre de l’année 2015 (contre 1,20 euro au titre de 2014), correspondant à un taux de distribution de 50% (40% en 2014). Le dividende sera détaché le 25 mai 2016 et mis en paiement le 27 mai 2016.
Commentant les résultats du Groupe pour l’année 2015, Frédéric Oudéa – Directeur général – a déclaré :
« Avec un résultat net part du Groupe de 4 milliards d’euros en 2015, en forte progression par rapport à 2014, le groupe Société Générale a réussi une nouvelle étape de sa transformation. L’année a été marquée par de bonnes performances opérationnelles dans tous les métiers et le renforcement des synergies entre les métiers. Grâce à la confiance de nos clients et à l’engagement de nos collaborateurs, le Groupe a bénéficié d’une forte dynamique commerciale ; la croissance des revenus a été soutenue tout en maintenant une gestion rigoureuse des risques et des coûts. Le Groupe a également continué à optimiser son capital et investi dans l’accélération de sa transformation digitale. S’appuyant sur un bilan sain et robuste, les niveaux de capital CET 1 s’inscrivent d’ores et déjà bien au-delà des exigences réglementaires. Enfin, les bonnes performances opérationnelles et cette gestion optimisée du capital permettent au Groupe de verser à ses actionnaires un dividende en forte hausse.
Dans l’environnement instable attendu en 2016, le groupe Société Générale s’appuyant sur un business model performant va poursuivre son plan de transformation avec détermination pour continuer à apporter de la valeur ajoutée à ses clients et créer de la valeur pour ses actionnaires. »
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RESULTATS CONSOLIDES DU GROUPE
En M EUR | 2015 | 2014 | Variation | T4-15 | T4-14 | Variation | |||
Produit net bancaire | 25 639 | 23 561 | +8,8% | +7,2%* | 6 053 | 6 129 | -1,2% | -1,7%* | |
Produit net bancaire (1) | 24 968 | 23 662 | +5,5% | +4,0%* | 6 098 | 6 052 | +0,8% | +0,3%* | |
Frais de gestion | (16 893) | (16 037) | +5,3% | +3,0%* | (4 349) | (4 212) | +3,3% | +2,1%* | |
Résultat brut d’exploitation | 8 746 | 7 524 | +16,2% | +16,4%* | 1 704 | 1 917 | -11,1% | -10,2%* | |
Résultat brut d’exploitation (1) | 8 075 | 7 625 | +5,9% | +6,1%* | 1 749 | 1 840 | -4,9% | -4,0%* | |
Coût net du risque | (3 065) | (2 967) | +3,3% | +6,5%* | (1 157) | (906) | +27,7% | +32,6%* | |
Résultat d’exploitation | 5 681 | 4 557 | +24,7% | +22,5%* | 547 | 1 011 | -45,9% | -46,4%* | |
Résultat d’exploitation (1) | 5 010 | 4 658 | +7,6% | +5,8%* | 592 | 934 | -36,6% | -37,4%* | |
Gains ou pertes nets sur autres actifs | 197 | 109 | +80,7% | +37,6%* | 239 | (84) | ns | ns* | |
Pertes de valeur des écarts d’acquisition | 0 | (525) | n/s | n/s | 0 | 0 | ns | ns* | |
Résultat net part du Groupe comptable | 4 001 | 2 679 | +49,3% | +46,9%* | 656 | 549 | +19,5% | +12,7%* | |
Résultat net part du Groupe (1) | 3 561 | 2 745 | +29,7% | +27,4%* | 686 | 499 | +37,6% | +28,8%* | |
ROE Groupe (après impôt) | +7,9% | +5,3% | +4,7% | +4,0% |
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Hors réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre et DVA
Produit net bancaire
Le produit net bancaire du Groupe s’élève à 25 639 millions d’euros en 2015, en hausse de +7,2%* par rapport à 2014, dont 6 053 millions d’euros au T4-15 (-1,7%* par rapport au T4-14).
Hors éléments non économiques, le produit net bancaire du Groupe s’inscrit à 24 968 millions d’euros pour l’année 2015, progressant ainsi de +4,0%* par rapport à 2014 (et à 6 098 millions d’euros au
T4-15, en hausse de +0,3%* par rapport au T4-14). Dans un environnement contraint, le Groupe poursuit sa croissance, en s’appuyant sur un positionnement pertinent dans tous ses métiers. Le produit net bancaire est en progression moyenne de +1% par an sur la période 2013-2015. Hors Russie, la croissance du produit net bancaire en rythme annuel s’inscrit à 3% (en moyenne sur la période 2013-2015, hors éléments non-économiques), en ligne avec les objectifs fixés en 2014 pour la période 2013-2016, grâce au dynamisme des activités notamment en France, en Europe centrale et orientale, et sur des segments porteurs en Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs.
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Les revenus des activités de Banque de détail en France (RBDF) progressent de +2,9% en 2015 par rapport à 2014, (et +1,0% au T4-15 par rapport au T4-14), hors provision PEL/CEL – soit respectivement de +3,3% (et +3,0%) en données brutes. Sur l’année, la Banque de détail en France réalise un nombre d’ouvertures de compte record, notamment sur le segment de clientèle « bonne gamme ». Les encours de crédit marquent une reprise, tirés par la production de crédits immobiliers, sous l’effet d’une vague de renégociations qui atteint un pic au T3-15, et du rebond de la production de crédits aux entreprises.
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Le produit net bancaire du pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux (IBFS) progresse de +2,6%* en 2015 par rapport à 2014 (+1,2%* au T4-15 par rapport au T4-14). A périmètre et change constants, les revenus sont en hausse sur l’année 2015 dans l’ensemble des activités hors Russie, en particulier dans les activités de Services Financiers aux entreprises et Assurances (+11,7%* entre 2014 et 2015), en Europe (+2,9%*) et en Afrique (+17,5%*).
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Les conditions de marché instables observées au cours du deuxième semestre 2015 ont freiné la croissance des revenus de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS), qui progressent cependant de +0,9%* en 2015 par rapport à 2014 (au T4-15 ils sont en baisse de -4,6%* par rapport au T4-14). Les revenus des activités de marchés et services aux investisseurs marquent un recul modéré de -2,3%* par rapport à 2014. Les activités de Financement et Conseil poursuivent leur développement, avec des revenus en hausse de +8,0%* par rapport à 2014. En Gestion d’Actifs et Banque Privée le produit net bancaire progresse de +4,2%* sur l’année.
L’incidence comptable de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre est de +782 millions d’euros en 2015 (dont -39 millions d’euros au T4-15). L’effet sur le produit net bancaire de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre avait été de -139 millions d’euros en 2014 (+44 millions d’euros pour le T4-14). L’effet de la DVA (voir note méthodologique n°7) s’élève à
-111 millions d’euros pour l’ensemble de l’année 2015 (+38 millions en 2014), dont -6 millions au
T4-15 (et +33 millions d’euros au T4-14). Ces deux facteurs constituent les éléments non économiques retraités dans les analyses des résultats du Groupe.
Frais de gestion
Les objectifs du plan stratégique visaient à contenir la croissance des coûts en moyenne à +1% sur la période 2013-2016. A fin 2015, la progression moyenne annuelle constatée atteint +2%, en raison de la forte hausse de la pression fiscale et réglementaire, des coûts juridiques, et des investissements dans la transformation du Groupe. Le Groupe a achevé son plan d’économies 2013-2015 au cours du troisième trimestre 2015 et sécurisé la totalité des 900 millions d’économies récurrentes planifiées. Il a également annoncé un nouveau plan d’économies, visant à sécuriser 850 millions d’euros d’économies supplémentaires à horizon 2017.
Les frais de gestion du Groupe s’élèvent à 16 893 millions d’euros pour l’année 2015 (contre 16 037 millions d’euros en 2014), dont 4 349 au T4-15 (et 4 212 au T4-14). Cette progression résulte d’effets périmètre et change (notamment l’intégration de Newedge au deuxième trimestre 2014 seulement), la forte progression des taxes et frais réglementaires (dont la contribution du Fonds de Résolution Unique européen), ainsi qu’une augmentation des coûts juridiques du Groupe. Ils intègrent également les coûts associés au nouveau plan d’économies annoncé au cours de l’année. Retraitée de ces éléments (hausse des impôts, taxe, frais réglementaires, honoraires juridiques et nouveau plan d’économies), la hausse des frais de gestion est contenue à +1,4%*.
Résultat d’exploitation
Le résultat brut d’exploitation du Groupe s’établit à 8 746 millions d’euros en 2015 (7 524 millions d’euros en 2014).
La charge nette du risque du Groupe en 2015 est de -3 065 millions d’euros, en hausse de 3,3% par rapport à 2014. Elle intègre en particulier une dotation complémentaire à la provision pour litiges de -600 millions d’euros (dont -400 millions au T4-15). Cette provision atteint 1,7 milliard d’euros à fin 2015.
Le coût du risque commercial confirme sa tendance baissière, en ligne avec l’objectif 2016. Il s’établit à 52([1]) points de base en 2015 à comparer à 61 points de base en 2014 :
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Dans la Banque de détail en France, il poursuit sa baisse et s’établit à 43 points de base (contre 56 points de base en 2014), grâce à un niveau bas sur la clientèle d’entreprise.
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A 102 points de base (contre 123 points de base en 2014), le coût du risque du pôle Banque de détail et Services Financiers Internationaux est en baisse, en raison notamment d’une amélioration du coût du risque en Europe, en particulier en Roumanie, et sur le continent africain. Le coût du risque en Russie reste maîtrisé, malgré un contexte économique difficile.
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Le coût du risque de la Banque de Grande Clientèle et Solution Investisseurs s’établit à 27 points de base en 2015 (contre 10 points de base en 2014). L’année est marquée par le renforcement du provisionnement sur les contreparties exposées au secteur du pétrole et du gaz. Par ailleurs, une dotation importante a été enregistrée sur une contrepartie en défaut au dernier trimestre.
Le coût du risque commercial s’inscrit d’ores et déjà en deçà des objectifs 2016 annoncés dans le plan stratégique. Ces objectifs ont donc été ajustés pour refléter la qualité du portefeuille et la bonne maîtrise des risques dans les métiers. A fin 2016, le coût du risque commercial du Groupe devrait se situer dans une fourchette de 50 à 55 points de base : avec un niveau attendu aux alentours de 45 points de base pour la Banque de détail en France, d’environ 100 points de base dans la Banque de détail et Services Financiers Internationaux, et d’environ 25 points de base pour la Banque de Grande clientèle et Solutions Investisseurs.
L’exposition du Groupe au secteur du pétrole et du gaz, qui se trouve essentiellement dans la Banque de Grande Clientèle et Solution Investisseurs, représente seulement 3% des EAD du Groupe. Ce sous-portefeuille de crédit, dont 2/3 est ‘investment grade’ et dont une faible part est sécurisée par les réserves d’hydrocarbures, est solide et diversifié.
Sur la base d’un test de résistance sur cette exposition, avec un prix du baril à 30 USD, nous ne prévoyons pas d’impact significatif sur la tenue des objectifs de coût du risque commercial.
Le taux brut d’encours douteux est de 5,3% à fin décembre 2015 (contre 6% à fin décembre 2014). Le taux de couverture brut des encours douteux du Groupe s’établit à 64%, en hausse de +1 point par rapport à 2014. L’amélioration de ces indicateurs poursuit la tendance observée depuis plusieurs années. La qualité des actifs du Groupe et son bon positionnement par rapport à ses pairs européens ont été confirmés par l’exercice de transparence conduit par l’EBA en 2015.
Le résultat d’exploitation du Groupe s’inscrit en forte hausse, à 5 681 millions d’euros en 2015 (+22,5%* par rapport à 2014). Au T4-15, il est en recul par rapport au T4-14, à 547 millions d’euros contre 1 011 millions d’euros, en particulier en raison de la hausse de la dotation à la provision pour litiges (400 millions au T4-15 contre 200 au T4-14).
Résultat net
Le résultat net part du Groupe s’élève à 4 001 millions d’euros pour l’année 2015, (dont 656 millions d’euros au T4-15), à rapprocher d’un résultat net part du Groupe de 2 679 millions d’euros au titre de l’année 2014 (et 549 millions d’euros pour le T4-14). Le résultat de l’année 2014 intégrait notamment une dépréciation d’écart d’acquisition sur les activités du Groupe en Russie à hauteur de
-525 millions d’euros et des coûts liés au retrait du Groupe des activités de crédit à la consommation au Brésil. Le résultat de l’année 2015 tient compte notamment de la plus-value réalisée lors de la cession de la participation du Groupe dans Amundi (+147 millions d’euros). Le taux effectif d’impôt du Groupe s’élève à 29,2% pour l’année 2015 (29,5% en 2014).
Corrigé des éléments non économiques (réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre et DVA)(1), le résultat net part du Groupe est de 3 561 millions d’euros en 2015 (686 millions d’euros au T4-15) à rapprocher de 2 745 millions d’euros en 2014 (499 au T4-14).
Le ROE(2) du Groupe est de 8,1% pour l’année 2015, (7,9% en données brutes). A périmètre équivalent, le ROE de l’année 2014 s’établissait à 7,3% (5,3% en données brutes). Pour le T4-15, le ROE s’établit à 4,7% en données brutes (4,0% au T4-14).
En quatre ans, l’actif net tangible par action a progressé de 27,3% passant de 43,94 euros à fin 2011 à 55,94 euros à fin 2015, tandis que l’actif net par action progressait de +12,9% (de 54,57 euros à 61,62 euros).
Le bénéfice net par action hors éléments non-économiques s’élève ainsi en 2015 à 3,94 euros à fin décembre 2015 (3,00 euros à fin décembre 2014), après déduction des intérêts à verser aux porteurs de TSS et TSDI(1). C’est sur cette base qu’est calculée la proposition de distribution de dividendes soumise à l’Assemblée générale (taux de distribution de 50%). En données brutes, le bénéfice net par action(1) est de 4,49 euros (2,92 euros en 2014), après déduction des intérêts à verser aux porteurs de TSS et TSDI.
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STRUCTURE FINANCIERE DU GROUPE
Au 31 décembre 2015, les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 59,0 milliards d’euros(1) (55,2 milliards d’euros au 31 décembre 2014). L’actif net tangible par action est de 55,94 euros, correspondant à un actif net par action de 61,62 euros dont 1,99 euro de plus-values latentes.
Le total du bilan consolidé s’établit à 1 334 milliards d’euros au 31 décembre 2015 (1 308 milliards d’euros au 31 décembre 2014). Le montant net des encours de crédits à la clientèle, y compris location financement, est de 386 milliards d’euros (356 milliards d’euros au 31 décembre 2014) – hors valeurs et titres donnés en pension. Parallèlement les dépôts de la clientèle atteignent 360 milliards d’euros contre 328 milliards d’euros au 31 décembre 2014 (hors valeurs et titres donnés en pension).
Sur l’année 2015, le Groupe a émis 39 milliards d’euros de dette à moyen et long terme dont 33 milliards d’euros au niveau de la maison mère (sur un programme de financement de 27 milliards d’euros en 2015), avec une maturité moyenne de 4,5 ans et un spread moyen de 32 points de base (par rapport au mid-swap 6 mois, hors dette subordonnée), et 6 milliards d’euros par les filiales. Le LCR (Liquidity Coverage Ratio) progresse par rapport à fin 2014 et s’inscrit bien au dessus des exigences réglementaires à 124 % à fin 2015, contre 118 % à fin 2014.
Les encours pondérés par les risques du Groupe s’élèvent à 356,9 milliards d’euros au 31 décembre 2015 (contre 353,2 milliards d’euros à fin décembre 2014) selon les règles CRR/CRD4. Les encours pondérés au titre du risque de crédit représentent plus de 80% du total, à 293,8 milliards, en hausse de 3,1% sur l’année.
Au 31 décembre 2015, le ratio Common Equity Tier 1(2) du Groupe s’établit à 10,9%(3) (10,1% à fin décembre 2014). Le ratio Tier 1 est de 13,5% (12,6% à fin décembre 2014) et le ratio global de solvabilité s’établit à 16,3 % (14,3 % à fin décembre 2014).
Le ratio de levier s’établit à 4,0%(2) au 31 décembre 2015 (3,8% à fin 2014).
Le Groupe atteint ainsi dès fin 2015 les cibles définies pour fin 2016. Le Groupe confirme ses ambitions en matière de solidité du bilan , avec le maintien d’une marge de 100 à 150 points de base au-delà des exigences réglementaires pour le ratio CET 1, une cible de ratio Common Equity Tier 1(2) du Groupe à fin 2016 fixée au delà de 11%, et un objectif de ratio global de solvabilité supérieur à 18% à fin 2017 dans la perspective de l’entrée en vigueur des obligations relative au TLAC (Total Loss Absorbing Capacity).
Afin de répondre aux nouvelles contraintes réglementaires, l’allocation de capital aux différents métiers du Groupe s’effectuera à partir du 1er janvier 2016 sur la base de 11% des encours pondérés par les risques de chaque activité.
Le Groupe est noté par les agences de notation DBRS (notation long terme : « A(high) » assortie de perspectives stables; notation court-terme : « R-1(middle) »), FitchRatings (notation long terme : « A » assortie de perspectives stables ; notation court-terme : « F1 »), Moody’s (notations dépôts et senior unsecured long terme : « A2 » assorties de perspectives stables ; notation court-terme : « P-1 » et Counterparty Risk Assessment long-terme de « A1 » et court-terme de « P-1 »), Standard and Poor’s (notation long terme « A » assortie de perspectives stables – perspectives rehaussées le 2 décembre 2015 ; notation court-terme : « A-1 ») et R&I (attribution d’une notation long terme « A » assortie de perspectives stables le 20 mai 2015).
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Banque de detail en France
En M EUR | 2015 | 2014 | Variation | T4-15 | T4-14 | Variation |
Produit net bancaire | 8 550 | 8 275 | +3,3% | 2 180 | 2 117 | +3,0% |
Produit net bancaire hors PEL/CEL | 8 611 | 8 372 | +2,9% | 2 158 | 2 136 | +1,0% |
Frais de gestion | (5 486) | (5 357) | +2,4% | (1 465) | (1 423) | +3,0% |
Résultat brut d’exploitation | 3 064 | 2 918 | +5,0% | 715 | 694 | +3,0% |
Résultat brut d’exploitation hors PEL/CEL | 3 125 | 3 015 | +3,6% | 693 | 713 | -2,8% |
Coût net du risque | (824) | (1 041) | -20,8% | (210) | (303) | -30,7% |
Résultat d’exploitation | 2 240 | 1 877 | +19,3% | 505 | 391 | +29,2% |
Résultat net part du Groupe | 1 417 | 1 204 | +17,7% | 315 | 248 | +27,0% |
Résultat net part du Groupe hors PEL/CEL | 1 455 | 1 264 | +15,1% | 301 | 259 | +16,1% |
ROE | 14,5% | 12,1% | 13,0% | 10,3% |
En 2015, la Banque de détail en France réalise de très bons résultats s’appuyant sur une bonne performance commerciale.
Plaçant le client au coeur de son dispositif et forte de trois enseignes complémentaires (Société Générale, Crédit du Nord et Boursorama), la Banque de détail en France a poursuivi tout au long de l’année 2015 le développement de sa base de clientèle signant un niveau record depuis 10 ans. Avec plus de 305 000 ouvertures nettes de comptes à vue (+38% par rapport à 2014), dont principalement des clients de bonne gamme et patrimoniaux, le Groupe dépasse ainsi le seuil des 11 millions de clients particuliers en 2015. Boursorama, première banque 100% mobile a franchi le cap des 757 000 clients en décembre 2015 en France, dépassant l’objectif commercial fixé. Cette conquête client a notamment été portée par une production très dynamique de crédits immobiliers.
Dans un même temps, le réseau Société Générale a été reconnu Service client de l’année 2016 (« élu service client de l’année » pour la quatrième fois – Viseo Conseil – Octobre 2015).
Dans un contexte de concurrence vive sur la collecte d’épargne, la Banque de détail a maintenu avec succès sa politique de collecte de dépôts bilanciels : les encours moyens de dépôts au bilan progressent de +5,3% par rapport à 2014, à 170,4 milliards d’euros, portés par la conquête de nouveaux clients et une collecte sur dépôts à vue toujours très soutenue (+14,8% par rapport à 2014).
En parallèle, les relais de croissance et de synergies ont pleinement fonctionné en 2015, avec une forte progression en matière de protection des biens et de prévoyance. La collecte nette d’assurance vie progresse de +28% par rapport à 2014, plus rapidement que celle du marché (+ 9%) avec toujours un taux de souscription en unités de compte élevé (20% en moyenne de la collecte brute). En outre, la collecte nette du nouveau dispositif de Banque Privée en France est en forte hausse par rapport à 2014 (+75% à 2,3 milliards d’euros) et les actifs sous gestion s’élèvent à 52 milliards d’euros.
La Banque de détail en France continue d’accompagner les particuliers et les entreprises dans le financement de leurs projets. L’année 2015 a été marquée par une production de prêts immobiliers très élevée (x2 par rapport à 2014) qui a contribué à une hausse de +4,1% des encours moyens de crédits à l’habitat. La demande de la clientèle entreprise, qui s’est accrue au T4-15, s’est traduite par une progression soutenue de la production des crédits d’investissement (+36%), entrainant une stabilisation des encours moyens (par rapport à 2014). Au total, les encours moyens de crédits s’élèvent à 178,2 milliards d’euros, en hausse de +1,9% par rapport à 2014.
Le ratio crédits sur dépôts moyens poursuit sa baisse à 105% au T4-15 (contre 108% au T4-14).
Sous l’effet de leur forte dynamique commerciale, la Banque de détail en France enregistre des revenus en hausse de 2,9% par rapport à 2014 après neutralisation de l’impact des provisions PEL/CEL (avec toutefois une décélération de la tendance au T4 15, +1,0% par rapport au T4-14). Hors PEL/CEL la marge d’intérêts croît de +3,1% par rapport à 2014 (et +2,1% au T4-15) : les effets négatifs de l’environnement de taux bas et de la renégociation de prêts immobiliers sont compensés par la forte collecte de dépôts et la production de crédits mieux margés. En 2016, les conditions de marché devraient conduire à une légère érosion du produit net bancaire.
Sur l’année 2015, la progression de l’assurance-vie et le développement des synergies avec les autres métiers du Groupe ont contribué à la croissance des commissions de +2,4% par rapport à 2014 (-0,6% au T4-15). Hors éléments non-récurrents, la croissance des commissions a été de +3,1% sur l’année et 2,1% au T4-15 par rapport au T4-14.
Le renforcement des investissements dans la transformation digitale et la mise en place du Fonds de Résolution Unique européen conduisent à une augmentation de 2,4% des frais de gestion sur l’année 2015 (+3,0% au T4-15), alors que la Banque de détail en France maintient un contrôle strict des autres dépenses.
Soutenu par la baisse conséquente de la charge du risque (-20,8% sur l’année), le résultat d’exploitation (hors PEL/CEL) ressort en forte progression à +16,6% sur l’année.
Hors PEL/CEL, la Banque de détail en France enregistre un résultat net part du Groupe de 1 455 millions d’euros en 2015, en hausse de +15,1% par rapport à 2014 (301 millions au T4-15, +16,1% par rapport au T4-14), avec un niveau de rentabilité solide (ROE de 14,9% hors PEL/CEL).
4 – Banque DE Détail et Services Financiers Internationaux
Les revenus du pôle s’élèvent à 7 329 millions d’euros en 2015, en progression de +2,6%* par rapport à 2014, soutenue par la bonne dynamique de l’activité au global (+6,1%* hors Banque de Détail en Russie). Les frais de gestion demeurent maîtrisés et s’établissent sur la même période à 4 307 millions d’euros (+4,1%*). Le résultat brut d’exploitation annuel s’établit ainsi à 3 022 millions d’euros (+0,7%*). Sur l’année 2015, le coût du risque s’améliore nettement à -1 246 millions d’euros, en baisse de -7,9%*, en particulier en Europe. Au global, le pôle dégage en 2015 un résultat net part du Groupe de 1 077 millions d’euros, en forte hausse (x2,9) par rapport à 2014, qui avait enregistré une dépréciation de l’écart d’acquisition des activités en Russie, pour un montant de -525 millions d’euros, et une charge non récurrente de -200 millions d’euros liée à la sortie des activités de crédit à la consommation au Brésil.
Au T4-15, le pôle affiche des revenus de 1 805 millions d’euros (+1,2%* par rapport au T4-14), un résultat brut d’exploitation de 720 millions d’euros (-3,8%*) et un résultat net part du Groupe de 284 millions.
En M EUR | 2015 | 2014 | Variation | T4-15 | T4-14 | Variation | |||
SOCIETE GENERALE : INFORMATION FINANCIERE TRIMESTRIELLE, T4 ET ANNUELS 2015 |