Résultats du premier trimestre 2017

T1 2017 : Résultats nets en très forte progression pour le Groupe et Crédit Agricole S.A.,
fort dynamisme commercial dans tous les métiers

Ce communiqué de presse commente les résultats de Crédit Agricole S.A. ainsi que ceux du Groupe Crédit Agricole, qui regroupe les entités de Crédit Agricole S.A. et les Caisses Régionales du Crédit Agricole, lesquelles détiennent 56,6% de Crédit Agricole S.A.

Groupe Crédit Agricole

Dans la ligne des précédents trimestres, les résultats du Groupe au premier trimestre traduisent un haut niveau d'activité commerciale des différentes composantes du Crédit Agricole : banques de proximité, métiers spécialisés ainsi que le pôle Grandes clientèles. Les charges continuent d'être bien maîtrisées, malgré les investissements engagés pour le développement, et le coût du risque de crédit reste à un niveau bas. La profitabilité ressort donc à un haut niveau : le résultat net part du Groupe publié atteint 1 600 millions d'euros sur le premier trimestre 2017, 1 654 millions d'euros en sous-jacent ^[4] hors les éléments spécifiques du trimestre. Le ratio Common Equity Tier 1 non phasé à fin mars 2017 est stable par rapport à fin 2016, à 14,5%, aux meilleurs niveaux du secteur et très supérieur aux exigences du régulateur ^[5] .

Dans la ligne de son Plan à moyen terme (PMT) « Ambition Stratégique 2020 », le Groupe bénéficie de son modèle économique stable, diversifié et rentable pour soutenir une croissance organique dans tous ses métiers, notamment grâce aux synergies entre les métiers spécialisés et les réseaux de distribution, et maintenir un haut niveau d'efficacité opérationnelle tout en dégageant des marges de manoeuvre pour ses investissements de développement.

Conformément aux annonces de la fin 2016 à l'occasion du projet d'acquisition de Pioneer Investments par Amundi, la société de gestion d'actifs du Groupe a finalisé fin mars 2017 son augmentation de capital de 1,4 milliard d'euros, et le Groupe Crédit Agricole a vendu une partie de ses droits de préférentiels de souscription afin de porter sa participation à 70% (contre 75,7% avant l'opération), dont 68,5% pour la participation de Crédit Agricole S.A. (74,1% avant l'opération). Les résultats du premier trimestre d'Amundi ont cependant été intégrés à l'ancien taux de détention, la cession des droits n'étant effective qu'en toute fin de trimestre. Conséquence de l'augmentation de capital et de l'élargissement du flottant lié à la baisse de la participation du Groupe Crédit Agricole, la liquidité du titre Amundi s'est fortement améliorée. Il est à noter que la valeur de la participation du Groupe dans Amundi s'est beaucoup appréciée depuis la fin de l'augmentation de capital, en dépit de la dilution de la participation, très au-delà du montant investi par le Groupe dans cette opération. L'acquisition de Pioneer Investments devrait être finalisée à la fin du premier semestre 2017 voire au tout début du second, l'estimation de l'impact de cette transaction sur le ratio CET1 non phasé du Groupe Crédit Agricole est confirmée à -35 points de base (-60 pour Crédit Agricole S.A.).

Le Groupe a également annoncé, par un communiqué de presse en date du 24 avril 2017, être entré en discussions préliminaires avec la Banque d'Italie et le Fonds Interbancaire de Garantie des Dépôts italien en vue de l'acquisition potentielle de trois caisses d'épargne italiennes. Leur intégration au sein de Crédit Agricole Cariparma SpA renforcerait à hauteur de 20% environ sa base de clientèle et contribuerait à son développement dans des régions attractives, sans modifier son positionnement géographique compte tenu de leur présence sur des territoires voisins des siens. La totalité des créances douteuses que porte leur bilan serait déconsolidée préalablement à cette intégration. Cette opération s'inscrit dans la démarche de renforcement du Groupe en Italie, conformément à Ambition Stratégique 2020, et dans une stricte discipline d'acquisition en matière de retour sur investissement et de profil de risque : sa réalisation est notamment subordonnée à la conclusion positive de due diligences qui devraient débuter prochainement. Sur la base des éléments actuellement disponibles, l'impact négatif de cette acquisition sur le ratio CET1 non phasé serait de moins de 10 points de base pour Groupe Crédit Agricole comme pour Crédit Agricole S.A.

Au premier trimestre 2017, le résultat net part du Groupe publié du Groupe Crédit Agricole ressort à 1 600 millions d'euros, contre 818 millions d'euros au premier trimestre 2016. Hors éléments spécifiques ^[6] , qui pèsent pour -54 millions d'euros sur le résultat net part du Groupe du premier trimestre 2017 contre -423 millions d'euros sur celui du premier trimestre 2016, le résultat net part du Groupe sous-jacent6 atteint 1 654 millions d'euros, en progression de +33,3% par rapport au premier trimestre 2016 (1 241 millions d'euros).

Les éléments spécifiques6 ce trimestre comprennent seulement les éléments habituels de volatilité comptable : la revalorisation des dettes liée aux variations du spread émetteur (-7 millions d'euros en résultat net part du groupe contre +16 au premier trimestre 2016), la DVA ( Debt Valuation Adjustment , -31 millions contre +9) et les couvertures de portefeuilles de prêts dans le pôle Grandes clientèles (-16 millions contre 0). Au premier trimestre 2016, les éléments spécifiques6 comprenaient également les soultes de l'opération de liability management réalisée en anticipation de la transaction de simplification de la structure du Groupe (« Eurêka ») pour -448 millions d'euros en résultat net part du Groupe. Les éléments spécifiques totalisent donc au premier trimestre 2017 -54 millions d'euros contre -423 millions d'euros au premier trimestre 2016.

Table 1.             Résultats consolidés du Groupe Crédit Agricole

Sur le trimestre, le produit net bancaire sous-jacent 6 progresse de +6,7% par rapport au premier trimestre 2016, à 8 334 millions d'euros, grâce à une contribution positive à la croissance de tous les métiers. Le produit net bancaire des Caisses régionales progresse hors les effets de l'opération de simplification du Groupe l'an dernier (dont l'impact négatif s'élève à -174 millions d'euros avant impôt). Malgré la remontée des taux d'intérêt longs en zone euro à partir du quatrième trimestre 2016, qui les a portés à des niveaux plus élevés qu'au premier trimestre 2016, ces niveaux restent bas et la partie courte de la courbe est restée en territoire négatif. Cette faiblesse des taux continue de peser sur la marge d'intérêt des activités d'intermédiation, notamment la Banque de Proximité en France et en Italie. Elle a déclenché une vague de renégociations de crédits immobiliers en France, qui s'est même amplifiée avec la remontée des taux à partir de novembre et a culminé avec des records de renégociations mensuelles en janvier 2017 (2,1 milliards d'euros sur le mois chez LCL par exemple). Ces renégociations s'accompagnent de niveaux élevés de commissions de réaménagement de prêts ou de pénalités de remboursement anticipé. Ces commissions ont un effet positif temporaire sur le produit net bancaire des banques de proximité en France, mais l'effet des renégociations va continuer à peser sur les revenus d'intérêt au cours des prochains trimestres.

Face à la hausse du produit net bancaire, les charges d'exploitation – 5 480 millions d'euros – restent bien maîtrisées, en hausse de +2,2% , ou +1,6% hors contribution au Fonds de Résolution Unique (FRU), laquelle augmente de +14,8% à 274 millions d'euros. A noter que cette contribution avait fait l'objet d'un complément au deuxième trimestre 2016. Les charges d'exploitation ne comprennent pas d'éléments spécifiques au premier trimestre 2017 ni au même trimestre l'an dernier.

L'effet de ciseaux entre les revenus sous-jacents ^[7] et les charges est donc largement positif, et le coefficient d'exploitation sous-jacent 7 hors FRU s'améliore de plus de 3 points (3,1) , à 62,5% contre 65,6% au premier trimestre 2016. Le résultat brut d'exploitation sous-jacent7 progresse donc de façon sensible, de +16,5% à 2 855 millions d'euros.

Le coût du risque de crédit enregistre une baisse de 13,7% , à 478 millions d'euros contre 554 au premier trimestre 2016. Comme les trimestres précédents, le coût du risque sur encours reste à un niveau toujours bas de 26 points de base ^[8] . Le coût du risque de crédit est complété ce trimestre par une provision pour risque juridique non allouée de 40 millions d'euros, enregistrés dans les comptes de CACIB (pôle Grandes clientèles).

La forte hausse de la contribution des sociétés mises en équivalence (+72,5% à 218 millions d'euros) compense l'absence de gains sur autres actifs ce trimestre contre 25 millions d'euros au premier trimestre 2016. Le résultat avant impôt sous-jacent 7 progresse de +24,8% par rapport au premier trimestre 2016.

Une plus-value sur activité cédée (Credicom en Grèce, 15 millions d'euros après impôt), la baisse du taux d'impôt effectif sous-jacent7 de 37,2% au premier trimestre 2016 à 35,2% au premier trimestre 2017, et enfin la stabilité des intérêts minoritaires expliquent la hausse encore plus significative du résultat net part du Groupe sous-jacent7, de +33,3% à 1 654 millions d'euros.

Les Caisses régionales poursuivent leur bon développement commercial aussi bien en crédits (+5,3% à fin mars 2017 par rapport à fin mars 2016) qu'en collecte d'épargne (+4,6%). Les prêts à l'habitat (+7,6%) accélèrent encore par rapport au rythme de croissance à fin décembre 2016, de même que les dépôts à vue (+17,6%), alors que les crédits à la consommation restent en forte croissance (+9,1% sur 12 mois). Enfin, le bon dynamisme des activités d'assurance de personnes et de biens se poursuit. Ce développement commercial participe de façon significative à la croissance des métiers de Crédit Agricole S.A., dont elles distribuent un grand nombre de produits en tant que premier réseau de distribution du Groupe.

Au premier trimestre 2017, la comparaison du produit net bancaire des Caisses régionales avec le premier trimestre 2016 est affectée par les effets de l'opération de simplification de la structure du Groupe (« Eurêka ») intervenue l'an dernier. Il apparaît en baisse de -0,9% par rapport au premier trimestre 2016, à 3 529 millions d'euros. Hors ces effets ^[9] (-174 millions d'euros) et en l'absence de mouvement pour les provisions épargne-logement (au premier trimestre 2017 comme au premier trimestre 2016), le produit net bancaire sous-jacent est en hausse de +3,9%, grâce à une progression des revenus d'intérêt de +1,5% et des commissions de +3,2% par rapport au premier trimestre 2016. Les charges d'exploitation sont en hausse de +3,5% à 2 178 millions d'euros, +3,4% hors FRU, soit un coefficient d'exploitation sous-jacent 7 hors FRU de 61,7% . Le coût du risque est en baisse de -21,4% par rapport au premier trimestre 2016, à 116 millions d'euros. Au total, la contribution des Caisses régionales au résultat net part du Groupe sous-jacent 7 du Groupe Crédit Agricole s'élève à 755 millions d'euros au premier trimestre 2017, en baisse de -8,6% par rapport au premier trimestre 2016. Hors effets de l'opération de simplification de la structure, cette contribution affiche une hausse de +5,1%.

La performance des autres métiers du groupe Crédit Agricole est détaillée dans la partie Crédit Agricole S.A. de ce communiqué.

Sur le trimestre, le Groupe Crédit Agricole a maintenu un haut niveau de solidité financière, avec un ratio Common Equity Tier 1 (CET1) non phasé de 14,5% , stable par rapport à fin décembre 2016. Ce ratio présente un coussin substantiel par rapport au seuil de restriction de distribution applicable au Groupe Crédit Agricole au 1er janvier 2019, fixé par la BCE à 9,5%. L'effet de l'intégration de Pioneer Investments est estimé à -35 points de base, à partir de mi-2017.

Le ratio TLAC s'établit à 20,5% au 31 mars 2017, hors dette senior préférée éligible, contre 20,3% à fin décembre 2016 ; l'exigence minimale de 2019, soit 19,5%, est ainsi d'ores et déjà respectée alors même que le calcul réglementaire de ce ratio permet l'inclusion de la dette senior préférée éligible (à hauteur de 2,5%). Après l'émission inaugurale réussie de dette senior non préférée à la toute fin de l'année 2016, juste après l'entrée en vigueur de la loi autorisant ces émissions, le Groupe a encore renforcé son ratio TLAC en émettant 3,4 milliards d'équivalents euros de dette sous cette forme sur les quatre premiers mois de l'année.

Le ratio de levier phasé ressort à 5,7%, stable par rapport à fin décembre 2016.

La situation de liquidité du groupe Crédit Agricole est solide. Le bilan cash bancaire du Groupe, à 1 116 milliards d'euros au 31 mars 2017, fait apparaître un excédent de ressources stables par rapport aux emplois stables de 116 milliards d'euros, en hausse de +5 milliards d'euros par rapport à fin décembre 2016 et de +2 milliards d'euros par rapport au premier trimestre 2016. Il est supérieur à l'objectif du Plan à Moyen Terme (plus de 100 milliards d'euros). L'excédent de ressources stables finance le portefeuille de titres HQLA ( High Quality Liquid Assets ) généré par l'exigence LCR ( Liquidity Coverage Ratio ) des activités clientèle et des activités liées à la clientèle. Les réserves de liquidité, incluant les plus-values et les décotes liées au portefeuille de titres, s'élèvent à 255 milliards d'euros et couvrent près de trois fois l'endettement court terme brut.

Les émetteurs du groupe Crédit Agricole ont émis sur le marché l'équivalent de 14,1 milliards d'euros de dette au premier trimestre 2017, dont 52% émis par Crédit Agricole S.A. (7,3 milliards d'euros), contre un peu plus de 33 milliards d'euros sur l'ensemble de 2016. Par ailleurs, le groupe Crédit Agricole a placé 1,3 milliards d'euros d'obligations dans les réseaux de ses banques de proximité (Caisses régionales, LCL et Cariparma). A la fin d'un mois d'avril particulièrement actif, Crédit Agricole S.A. avait émis un total de 11,3 milliards d'euros depuis le début de l'année, réalisant 70% de son programme d'émissions pour 2017.

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Commentant ces résultats et l'activité du Groupe au premier trimestre 2017, Dominique Lefebvre, Président de SAS Rue La Boétie et Président du Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., a indiqué : « Au premier trimestre 2017, le Groupe Crédit Agricole a une nouvelle fois démontré la validité de son modèle économique de Banque universelle de proximité et les synergies qu'une approche client commune aux différents métiers pouvait générer. Cela s'est traduit par un haut niveau d'activité et de résultat qui augure bien de la réussite du Plan Ambition Stratégique 2020 ».

Crédit Agricole S.A.

T1 2017 : activité soutenue dans tous les métiers

• Bonne croissance des volumes dans tous les métiers
• Collecte nette élevée en gestion d'actifs et en épargne retraite en unités de compte
• Bonne performance commerciale en Services financiers spécialisés et dans tous les métiers du pôle Grandes clientèles
• Niveau élevé de ventes croisées, selon les objectifs du PMT « Ambition Stratégique 2020 »
• Revenus sous-jacents ^[10] en hausse de +14% T1/T1, +10,0% pour les métiers hors AHM

Bonnes performances financières

• Très bon niveau de résultat : RNPG sous-jacent10 895 millions d'euros x2,3 par rapport à une base faible au T1-16, avec une forte contribution de tous les métiers, qui s'inscrivent tous en progression par rapport au T1-16
• Bonne maîtrise des charges sous-jacentes10 (+1,6%, soit +0,7% T1/T1 hors FRU) malgré l'activité soutenue
• Poursuite de l'amélioration du coefficient d'exploitation sous-jacent10 : >8 points T1/T1 hors FRU
• Coût du risque de crédit en baisse (-10,6% T1/T1), à 37 points de base ^[11]  ; provision pour risque juridique ^[12]  : 40 millions d'euros

Solidité financière toujours à un haut niveau

• Ratio CET1 non phasé de 11,9% pour Crédit Agricole S.A. (14,5% pour le groupe Crédit Agricole), avant l'acquisition de Pioneer, et bien au-delà de la cible de 11% fixée dans le cadre du PMT

Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., réuni sous la présidence de Dominique Lefebvre le 10 mai 2017, a examiné les comptes du premier trimestre 2017.

Le résultat net part du Groupe publié atteint 845 millions d'euros . Les éléments spécifiques10 de ce trimestre sont limités, à -50 millions d'euros d'impact en résultat net part du Groupe (-81 millions d'euros avant impôt et minoritaires), provenant exclusivement des éléments de volatilité comptable récurrents (spread émetteur, DVA et couverture de portefeuille de prêts en Grandes clientèles). Au premier trimestre 2016, les éléments spécifiques10 avaient affecté le résultat net part du Groupe à hauteur de -167 millions d'euros (-395 millions d'euros avant impôt et minoritaires), reflétant essentiellement les transactions préparant la simplification de la structure du Groupe (dividendes reçus par les Caisses régionales pour +256 millions d'euros non imposables et soulte de liability management pour -683 millions d'euros avant impôts).

Hors éléments spécifiques10, le résultat net part du Groupe sous-jacent10 du premier trimestre 2017 atteint 895 millions d'euros, soit une multiplication par plus de deux (x2,3) par rapport au premier trimestre 2016, qui constituait une base de comparaison faible même en sous-jacent. Le bénéfice par action sous-jacent 10 ressort à 0,27 euro par action , multiplié par 2,8 par rapport au premier trimestre 2016.

A noter que ce résultat net part du Groupe comprend, comme chaque premier trimestre, un niveau élevé de charges relevant de la règle IFRIC21 des normes IFRS, soit la comptabilisation de charges annuelles dans le trimestre au cours duquel elles sont dues, sans étalement. Au cours du premier trimestre, ces charges ont pesé à hauteur de 338 millions d'euros avant impôt, soit 317 millions d'euros en résultat net part du Groupe, y compris 224 millions d'euros au titre du FRU (contre 228 millions d'euros en 2016, dont 192 millions d'euros au premier trimestre 2016).

Ce très bon niveau de résultat net sous-jacent ^[13] a été obtenu, comme les trimestres précédents, principalement grâce à une forte croissance des revenus, amplifiée par une bonne maîtrise des charges et un coût du risque qui reste bas, voire en baisse si l'on tient compte du seul coût du risque de crédit, hors provision pour risque juridique non allouée (40 millions d'euros).

La croissance des revenus s'appuie sur la poursuite de la forte dynamique commerciale dans tous les métiers et réseaux de distribution de Crédit Agricole S.A., ainsi que dans les Caisses régionales qui distribuent les produits de ses métiers spécialisés. Ce dynamisme reflète une meilleure activité économique dans les marchés européens coeur du Groupe, mais surtout la pertinence du modèle de Banque universelle de proximité, qui favorise les ventes croisées entre métiers spécialisés et entre ceux-ci et les banques de proximité. Ces ventes croisées sont au centre du plan « Ambition Stratégique 2020 » et alimentent la croissance des revenus du Groupe.

L'activité a été soutenue dans tous les métiers :

• l'Assurance a augmenté le portefeuille net de ses contrats en dommage de 209 000 sur le seul premier trimestre de l'année, portant le stock de contrats dommages à plus de 12,3 millions à fin mars ; la collecte nette en assurance vie en unités de compte (UC) a atteint 1,1 milliard d'euros au premier trimestre 2017, contre 0,7 milliard d'euros au premier trimestre 2016, soit une part d'UC dans la collecte brute à un niveau historiquement élevé de 28,2%, en progression de +9 points sur un an ;
• la Gestion d'actifs (Amundi) voit ses encours sous gestion augmenter de +14,2% sur un an, à 1 128 milliards d'euros, grâce notamment à une forte collecte : +32,5 milliards d'euros au premier trimestre 2017 ;
• les Banques de proximité , notamment en France et en Italie, ont enregistré une accélération de la progression des crédits et de la collecte par rapport aux trimestres précédents : LCL a vu ses encours augmenter de +7,7% sur un an pour les crédits à l'habitat, de +11,2% pour les crédits aux entreprises, et de +17,0% pour les dépôts à vue, le nombre de contrats d'assurance dommages a progressé de +9,4%, alors que la Banque de Proximité en Italie connaissait des succès équivalents : +10,3% pour les crédits à l'habitat, +24,2% pour les grandes entreprises, +4,9% pour la collecte hors bilan ;
• les Services financiers spécialisés poursuivent leur croissance, avec une production de crédits en crédit à la consommation de 10,2 milliards d'euros, en hausse de +12,2% sur le trimestre par rapport au premier trimestre 2016, et de 1,1 milliard d'euros en crédit-bail, en progression de +21,5% ;
• enfin, le pôle Grandes clientèles a enregistré un bon niveau d'activité dans les métiers de Taux, Change et Crédits, et un fort dynamisme de la Banque d'investissement. CACIB a augmenté de +0,7 point à 6,7% sa part de marché en tant que teneur de livre d'émissions obligataires en euros ; il est leader sur le marché des financements de projets en EMEA avec 6,3% de part de marché (+3,6 points), et il est leader mondial toutes devises confondues en financements verts, avec 16 opérations de green bonds réalisées au premier trimestre 2017 en tant que teneur de livre, ainsi qu'une première transaction de «  Green Capital Note » de 3 milliards d'US dollars ; enfin, illustrant sa politique de distribution de risque Distribute to Originate , la banque de financement a enregistré un taux de syndication primaire moyen sur les 12 mois précédant la fin mars 2017 de 35%, soit 8 points de plus par rapport à 2013, et les volumes de vente de crédits sur le marché secondaire ont augmenté de +13% au premier trimestre 2017 par rapport au même trimestre de 2016.

Grâce à ce bon niveau d'activité dans tous les métiers, le produit net bancaire sous-jacent 13 est en hausse de +14,0% par rapport au premier trimestre de 2016. Le produit net bancaire sous-jacent13 des métiers, hors Activités hors métiers (AHM), progresse de +10,0%. La bonne maîtrise des charges d'exploitation , en progression de +1,6%, ou +0,7% hors FRU13 permet de dégager un fort effet de ciseaux entre la progression des revenus sous-jacents13 et celle des charges, gage d'une amélioration du coefficient d'exploitation sous-jacent 13 hors FRU de plus de 8 points (8,3) par rapport au premier trimestre 2016, à 62,7%.

Le coût du risque est stable (399 millions d'euros contre 402 millions d'euros au premier trimestre 2016), mais il inclut ce trimestre une provision pour risque juridique non allouée (-40 millions d'euros). Le coût du risque de crédit est donc en baisse de -10,6%, à 359 millions d'euros soit 37 points de base ^[14] contre 39 points de base au premier trimestre 2016, toujours inférieur à l'hypothèse de 50 points de base du Plan à moyen terme.

Grâce à ces éléments et une bonne contribution des sociétés mises en équivalence , en hausse de +75,1%/+92 millions d'euros venant notamment d'une contribution très élevée de la participation dans Eurazeo en AHM et de la hausse de la contribution des joint-ventures en crédit à la consommation, le résultat sous-jacent ^[15] avant impôt, activités cédées et minoritaires est en hausse de +85,1%, à 1 368 millions d'euros.

Des augmentations plus modestes des impôts sous-jacents 15 (taux d'impôt effectif de 32,4% contre 38,6% au premier trimestre 2016) et minoritaires et une plus-value de 15 millions d'euros sur activité cédée (Credicom en Grèce) portent la hausse du résultat net part du Groupe sous-jacent15 à +126% (x2,3) par rapport au premier trimestre 2016.

Table 2.             Résultats consolidés de Crédit Agricole S.A.

Par métier , la hausse du produit net bancaire sous-jacent15 de +587 millions d'euros/+14,0% s'explique pour plus de la moitié par le pôle Grandes Clientèles (+286 millions d'euros/+23,7%, soit +13,7% hors xVA par rapport aux revenus sous-jacents15 hors xVA du pôle au premier trimestre 2016), grâce à la bonne performance commerciale et une base de comparaison faible au premier trimestre 2016, puis par le pôle AHM (+140 millions d'euros) grâce aux effets d'Eurêka (+222 millions d'euros, yc liability management ), qui jouent à plein dans la comparaison avec le premier trimestre 2016, et enfin les autres pôles Gestion d'épargne & Assurance (+72 millions d'euros/+6,1%), Banque de proximité (+50 millions d'euros/+3,5%) et Services financiers spécialisés (+38 millions d'euros/+5,9%), grâce à leur dynamisme commercial. A noter que la hausse des revenus de LCL (+69 millions d'euros/+8,2%) a bénéficié des effets positifs cumulés des frais facturés sur renégociations et des pénalités de remboursement anticipé de crédits immobiliers (+32 millions d'euros par rapport au premier trimestre 2016) et de l'ajustement des coûts de refinancement (+18 millions d'euros), s'ajoutant au dynamisme commercial (commissions en hausse de +3,7% par rapport au premier trimestre 2016) pour plus que compenser ce trimestre les effets négatifs persistants des taux d'intérêts bas sur les marges.

La faible hausse des charges d'exploitation sous-jacentes ^[16] (+21 millions d'euros/+0,7% hors FRU par rapport au premier trimestre 2016) démontrent la bonne maîtrise dans tous les métiers, la hausse traduisant principalement l'activité soutenue en Grandes clientèles (+27 millions d'euros/+3,4%) et les investissements de développement dans les pôles Gestion de l'épargne & assurance (+35 millions d'euros/+5,9%) et Services financiers spécialisés (+3 millions d'euros/+1,0%). A l'inverse, la Banque de proximité poursuit sa baisse des charges (-31 millions d'euros/-3,0%), notamment chez LCL (-26 millions d'euros/-4,1%).

Le coût du risque de crédit reste bas et en baisse de -43 millions d'euros/-10,6% par rapport au premier trimestre 2016, hors la provision pour risque juridique comptabilisée dans le pôle Grandes clientèles. Les principaux contributeurs à cette baisse sont les Services financiers spécialisés pour -27 millions d'euros/-22,5% par rapport au premier trimestre 2016, la Banque de proximité internationale pour -22 millions d'euros/-17,5% et le pôle Grandes clientèle pour -16 millions d'euros/-12,8%.

Le coût du risque sur encours de la Banque de proximité en Italie baisse depuis neuf trimestres, à 87 points de base ^[17] , et il repart à la baisse pour le métier Crédit à la consommation (CACF) à 134 points de base contre 140 au premier trimestre 2016 et encore au quatrième trimestre 2016 qui avait été marqué par un durcissement des paramètres de provisionnement en accompagnement du redémarrage de l'activité. En revanche, le coût du risque a plus que doublé pour LCL, à 48 millions d'euros (+26 millions d'euros/+118%), mais par rapport à un niveau très faible au premier trimestre 2016 (22 millions d'euros). Comparé à la moyenne trimestrielle de 2016 (46 millions d'euros), le coût du risque du premier trimestre 2017 est en hausse de seulement +6,2%, et le coût du risque sur encours reste faible à 19 points de base17.

A fin mars 2017, la solvabilité de Crédit Agricole S.A. reste à un niveau élevé, avec un ratio Common Equity Tier 1 (CET1) non phasé de 11,9% , soit une baisse de -15 points de base par rapport à fin décembre 2016 . La variation du trimestre s'explique par le résultat net publié du premier trimestre (+27 points de base), et en contrepartie la provision pour distribution de dividende et de coupon d'AT1 (-19 points de base), la baisse des plus-values latentes sur titres disponibles à la vente (-12 points de base) et d'autres variations (-11 points de base). Les encours pondérés sont en légère baisse sur le trimestre à 300 milliards d'euros , contre 301 milliards d'euros au 31 décembre 2016.

Le ratio de levier phasé s'établit à 4,7% à fin mars 2017 selon l'Acte Délégué adopté par la Commission européenne, en baisse de -30 points de base par rapport à fin décembre 2016.

Le ratio LCR de Crédit Agricole S.A., tout comme celui du Groupe, reste supérieur à 110% à fin mars 2017.

A fin avril 2017, Crédit Agricole S.A. a réalisé à hauteur de 70% son programme de 16 milliards d'euros de refinancement moyen-long terme sur les marchés pour l'année. Il a levé 7,9 milliards d'équivalent euros en  dette senior préférée et 3,4 milliards d'équivalent euros en dette senior non préférée.

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Commentant ces résultats et l'activité du groupe Crédit Agricole S.A. au premier trimestre 2017, Philippe Brassac, Directeur Général, a déclaré : « Le premier trimestre s'est inscrit dans la continuité de 2016 en ce qui concerne la mise en oeuvre du Plan à moyen terme « Ambition stratégique 2020 ». Toutes les entités du Groupe Crédit Agricole S.A. ont connu une activité en forte progression, qui s'est traduite par un haut niveau de revenus et de résultat. Le trimestre est une nouvelle étape réussie sur la trajectoire des objectifs du Plan ».

Responsabilité Sociale
de l'Entreprise

Le Groupe Crédit Agricole est la première banque française à obtenir la certification de son dispositif de lutte contre la corruption. Délivrée par SGS, cette certification BS 10500 reconnait la détermination du Groupe et la qualité de son programme de prévention de la corruption. Elle atteste que les risques de corruption ont été correctement identifiés et analysés et que le programme appliqué par le Crédit Agricole est conçu de façon à limiter ces différents risques, en déclinant les meilleures pratiques internationales. Elle porte sur l'ensemble des métiers du groupe Crédit Agricole. Cette certification témoigne de l'engagement du Groupe de placer la conformité et l'éthique au coeur de son développement.

Annexe 1 – Eléments spécifiques, Groupe Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A.

Table 1.             Groupe Crédit Agricole – Eléments spécifiques

Table 2.             Crédit Agricole S.A. – Eléments spécifiques du T1-17 

Annexe 2 – Groupe Crédit Agricole : Compte de résultat détaillé, publié et sous-jacent

Table 3.             Groupe Crédit Agricole – Passage du résultat publié au sous-jacent 

Annexe 3 – Groupe Crédit Agricole : Résultats par pôle

Table 4.       Groupe Crédit Agricole – Résultats par pôles

Annexe 4 – Crédit Agricole S.A. : Compte de résultat détaillé, publié et sous-jacent

Table 5.             Passage du résultat publié au sous-jacent 

Annexe 5 – Crédit Agricole S.A. : Résultats par pôle

Table 6.             Crédit Agricole S.A. – Résultats par pôle 

Avertissement

L'information financière de Crédit Agricole S.A. et du Groupe Crédit Agricole pour le premier trimestre 2017 est constituée du présent communiqué de presse, du rapport financier trimestriel et de la présentation attachés, disponibles sur le site https://www.credit-agricole.com/finance/finance/publications-financieres.

Ce communiqué de presse peut comporter des informations prospectives du Groupe, fournies au titre de l'information sur les tendances. Ces données ne constituent pas des prévisions au sens du règlement européen n°809/2004 du 29 avril 2004 (chapitre 1, article 2, § 10).

Ces éléments sont issus de scenarii fondés sur un certain nombre d'hypothèses économiques dans un contexte concurrentiel et réglementaire donné. Par nature, ils sont donc soumis à des aléas qui pourraient conduire à la non-réalisation des projections et résultats mentionnés.

De même, les informations financières reposent sur des estimations notamment lors des calculs de valeur de marché et des montants de dépréciations d'actifs.

Le lecteur doit prendre en considération l'ensemble de ces facteurs d'incertitudes et de risques avant de fonder son propre jugement.

Les chiffres présentés au titre de la période de trois mois close au 31 mars 2017 ont été établis en conformité avec le référentiel IFRS tel qu'adopté par l'Union européenne et applicable à cette date, et avec la réglementation prudentielle en vigueur à ce jour. Ces informations financières ne constituent pas des états financiers pour une période intermédiaire, tels que définis par la norme IAS 34 « Information financière intermédiaire » et n'ont pas été auditées.

Note : Les périmètres de consolidation des groupes Crédit Agricole S.A. et Crédit Agricole n'ont pas changé de façon matérielle depuis l'enregistrement auprès de l'AMF du Document de Référence 2016 de Crédit Agricole S.A. en date du 21 mars 2017 sous le numéro D.17-0197 et de l'actualisation A.01 de ce Document de Référence 2016 comprenant les informations réglementées pour le Groupe Crédit Agricole.

La somme des valeurs contenues dans les tableaux et analyses peut différer légèrement du total en raison de l'absence de gestion des arrondis.

Contrairement aux publications des trimestres précédents, les tableaux de comptes de résultat de ce communiqué font apparaître les intérêts minoritaires (« participations ne donnant pas le contrôle » dans les états financiers) avec un signe négatif, de sorte que la ligne « résultat net part du Groupe» s'obtient en additionnant algébriquement la ligne « résultat net » et la ligne « intérêts minoritaires ».

Depuis le 1er janvier 2017, la société Calit a été transférée du pôle Services financiers spécialisés (Crédit Agricole Leasing & Factoring) vers le pôle Banque de proximité en Italie. Les données historiques n'ont pas fait l'objet d'un proforma.

Contacts

Charlotte de Chavagnac         + 33 1 57 72 11 17                                charlotte.dechavagnac@credit-agricole-sa.fr
Alexandre Barat                        + 33 1 57 43 23 07                                alexandre.barat@credit-agricole-sa.fr
Caroline de Cassagne             + 33 1 49 53 39 72                                Caroline.decassagne@ca-fnca.fr

Investisseurs institutionnels    + 33 1 43 23 04 31                                investor.relations@credit-agricole-sa.fr
Actionnaires individuels          + 33 800 000 777                                  credit-agricole-sa@relations-actionnaires.com
                                                      (numéro vert France uniquement)

Cyril Meilland, CFA                   + 33 1 43 23 53 82                                cyril.meilland@credit-agricole-sa.fr
Céline de Beaumont                + 33 1 57 72 41 87                                celine.debeaumont@credit-agricole-sa.fr
Letteria Barbaro-Bour              + 33 1 43 23 48 33                                letteria.barbaro-bour@credit-agricole-sa.fr
Oriane Cante                             + 33 1 43 23 03 07                                oriane.cante@credit-agricole-sa.fr
Emilie Gasnier                           + 33 1 43 23 15 67                                emilie.gasnier@credit-agricole-sa.fr
Fabienne Heureux                    + 33 1 43 23 06 38                                fabienne.heureux@credit-agricole-sa.fr
Vincent Liscia                            + 33 1 57 72 38 48                                vincent.liscia@credit-agricole-sa.fr

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