Un groupe de 28 présidents-directeurs généraux et de dirigeants
d?associations de l?industrie aéronautique a envoyé aujourd’hui une
lettre ouverte aux gouvernements qui s?engagent sur des mesures en
faveur du climat, les appelant à adopter une approche commune pour
mettre en ?uvre des réductions maximales d?émissions de CO2 dans le
secteur de l?aviation. Ce groupe les exhorte notamment à approuver une
mesure pertinente, fondée sur le marché, pour les émissions dans
l?aviation, qui devrait être convenue par les gouvernements lors d?une
réunion de l?agence des Nations Unies spécialisée dans l?aviation
organisée dans un an. Cette lettre est disponible sur le site www.enviro.aero/openletter.

L?aéronautique a été le premier secteur des transports à avoir défini
des objectifs mondiaux pour gérer de façon proactive son impact sur le
changement climatique, en 2008. Le détail des mesures prises est
consultable sur le site www.enviro.aero/climatesolutions.
Ces objectifs prévoient notamment de plafonner les émissions nettes de
CO2 à partir de 2020 grâce à une mesure mondiale fondée sur le marché,
conçue au sein de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale
(OACI), ainsi qu?un objectif à plus long terme visant à réduire les
émissions nettes de CO2 de l?aviation à la moitié des niveaux de 2005,
et ce d?ici 2050.

Michael Gill, le Directeur exécutif du regroupement interprofessionnel
Groupe d?action du transport aérien, qui a coordonné la lettre ouverte,
a déclaré : « Un ensemble de dirigeants d?entreprise influents ajoutent
leurs voix à celles des partisans de mesures en faveur du climat avant
les négociations de la conférence COP21 de Paris et un an avant la
date-butoir du secteur de l?aéronautique sur le climat ? la 39ème Assemblée
de l?OACI. Nous demandons instamment aux gouvernements de soutenir les
efforts du secteur et de la société civile pour mettre en ?uvre cette
mesure fondée sur le marché. »

« Depuis que nous avons fixé ces objectifs, l?industrie aéronautique met
activement en ?uvre des projets en faveur de l?efficacité des
carburants, en déployant plus de mille milliards de dollars de nouvelle
technologie, d?amélioration des procédures opérationnelles et de
perfectionnement des infrastructures. Toutefois, la réglementation
gouvernementale et les contextes politiques nationaux nous empêchent
d?exercer pleinement notre influence sur notre propre avenir. La lettre
publiée aujourd’hui presse les gouvernements de prendre des mesures dans
cinq domaines clés pour compléter les mesures importantes déjà mises en
?uvre dans le secteur. »

La lettre déclare que pour maximiser les mesures déjà impressionnantes
mises en ?uvre dans l?industrie aéronautique, « le support
gouvernemental doit s?exprimer par une série de mesures :
investissements et réformes dans le domaine de la gestion du trafic
aérien ; soutien constant de la recherche dans les nouvelles
technologies, les activités et les carburants alternatifs durables ;
amélioration de la planification du transport intermodal ; cadre
politique approprié contribuant à accélérer la disponibilité de
carburants alternatifs durables pour les avions ; et accord donné lors
de la 39ème Assemblée de l?OACI pour d?une part mettre en ?uvre un
régime de compensation mondial simple, qui stabilisera l?augmentation
des émissions de carbone dans les transports aériens, et pour d?autre
part adopter une norme mondiale historique sur le CO2, applicable aux
nouveaux avions. Reporter ces mesures nuira à un secteur mondial
essentiel et nuira à notre climat. »

Alors que Michael Gill indique que le secteur considère que le
développement d?une mesure mondiale fondée sur le marché progresse bien,
« nous devons nous assurer de ne pas perdre de vue les échéances et de
ne pas perdre la dynamique favorable actuelle. L?aviation a un
calendrier différent de celui des négociations plus larges sur le climat
en cours dans le cadre de la CCNUCC. Une issue favorable à Paris
contribuerait certainement à produire des résultats pertinents lors de
l?Assemblée de l?OACI, en septembre prochain, mais n?attendons pas que
décembre soit passé pour poursuivre les pourparlers dans l?aviation. »

La lettre ouverte, publiée 60 jours avant la COP21 de Paris, conférence
cruciale sur le climat, a été signée par les présidents-directeurs
généraux de tous les grands constructeurs mondiaux d?avions et de
moteurs, par des dirigeants d?associations représentant plus de 90% du
trafic aérien, ainsi que par 1861 aéroports et organismes de gestion du
trafic aérien prenant en charge 85% du trafic. Au total, ces
organisations représentent des activités générant près de mille
milliards de chiffre d’affaires annuel et employant plus de quatre
millions de collaborateurs dans le monde. L?industrie aéronautique
rencontre actuellement des représentants des gouvernements et de la
société civile au Sommet mondial pour une aviation durable organisé à
Genève, en Suisse.

Le texte du communiqué issu d?une traduction ne doit d?aucune manière
être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse
foi est celle du communiqué dans sa langue d?origine. La traduction
devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

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Un appel fort en faveur d’un partenariat intergouvernemental pour atteindre les objectifs climatiques de l’industrie aéronautique

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