Un Rapport International intitulé «compréhension du paysage
concurrentiel des télécommunications au Maroc et de ses implications
socio-économiques», démontre qu?au Maroc, l’autorité de réglementation
du secteur et les opérateurs continuent d?être confrontés à un certain
nombre de défis auxquels ils doivent faire face. Publié par l’Institut
des Hautes Etudes internationales (http://iis.fisipol.ugm.ac.id/),
basé à Yogyakarta, en Indonésie, ce rapport établi par l’expert
international en télécommunications Vladimir Hlasny, analyse deux défis
en particulier : les forces démographiques ainsi que la rigidité et la
vision à long terme de la réglementation du secteur.

Dans le premier cas, les forces démographiques à l’?uvre au Maroc
constituent une pression pour l?expansion et la progression des
nouvelles technologies. Toutefois, comme les données ne représentent
actuellement qu’une petite partie du chiffre d’affaires des opérateurs,
et comme la réglementation actuelle ne donne aux opérateurs aucune marge
pour récupérer les investissements injectés dans les infrastructures ou
les équipements utilisés, les fournisseurs ne sont pas suffisamment
encouragés à développer des technologies avancées.

Dans le second cas, cette note d?analyse estime que la réglementation
actuellement en cours au Maroc freine la croissance du secteur et piège
la compétitivité, alors que les opérateurs sont essentiellement limités
à la concurrence dans une variable unique anéantissant la valeur. Pour
les opérateurs, cette concurrence rend de plus en plus difficile
l?investissement en faveur de leur base clientèle et limite l’offre de
produits.

Pour faire face efficacement à ces défis, le rapport énonce plusieurs
recommandations stratégiques: En particulier, il propose que les
actuelles politiques ex-ante favorables à la concurrence soient
remplacées par des variables de politiques ex-post, permettant ainsi au
secteur de se développer de façon organique et d’être informé sur
l?ensemble des règles ultérieures. Cela devrait également être considéré
dans le contexte de l?urgente nécessité d?uniformiser les règles de jeu
pour les opérateurs historiques et les nouveaux opérateurs afin
d?atténuer leurs craintes que leur investissement ne soit irrécupérable.

Egalement, le rapport insiste sur le rôle de l’Agence Nationale de
Régulation des Télécommunications (ANRT), qui doit lutter pour obtenir
davantage d’autonomie structurelle et financière par rapport au
gouvernement, pour davantage de transparence et de responsabilité dans
ses prises de décision.

L?étude passe en revue de façon succincte le rôle que le progrès du
secteur des télécommunications a joué au Maroc et la trajectoire
spécifique de sa croissance, et évalue spécifiquement le climat actuel
en termes de compétitivité et de réglementation, les conséquences
économiques pour toutes les parties concernées, et les perspectives
d’avenir pour le secteur.

De ce fait, cette étude stratégique fournit une analyse unique et
complexe quant à l’évolution récente du secteur des télécommunications
au Maroc et aux défis auxquels ce secteur est confronté.

La version complète du document d’orientation publié par l’Institut de
hautes études internationales est disponible pour téléchargement en
anglais ou en français sur l?adresse suivante : http://iis.fisipol.ugm.ac.id/publications/monograph/understanding-the-competitive-landscape-in-marocco/

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Rapport International: analyse du paysage concurrentiel des télécommunications au Maroc

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